Lyne Richard récompensée pour Prismacolor no 325

Les Prix de création littéraire 2022, chapeautés par la Ville de Québec et orchestrés par le Salon du livre de Québec, ont récompensé plusieurs auteurs de la Communauté métropolitaine de Québec. Parmi les lauréat.e.s se trouve une artiste multidisciplinaire de Saint-Sauveur, Lyne Richard. Son œuvre Prismacolor n 325 prend place dans ce quartier qui l’a vue grandir.

Lyne Richard récompensée pour <em>Prismacolor no 325</em> | 5 avril 2022 | Article par Elizabeth Jean-Allard

Les Prix de création littéraire 2022, chapeautés par la Ville de Québec et orchestrés par le Salon du livre de Québec, ont récompensé plusieurs auteurs de la Communauté métropolitaine de Québec. Parmi les lauréat.e.s se trouve une artiste multidisciplinaire de Saint-Sauveur, Lyne Richard. Son œuvre Prismacolor n 325 prend place dans ce quartier qui l’a vue grandir.

Les Prix de création littéraire du Salon du livre de Québec en sont à leur 20e édition cette année. Depuis 2004, la Ville de Québec octroie des bourses de 5 000 $ aux lauréat.e.s. De plus, tous les finalistes reçoivent maintenant un montant de 500 $. Les catégories ciblées sont la littérature adulte, la littérature jeunesse et les essais.

En 2022, les gagnant.e.s sont Lyne Richard avec Primascolor n 325 pour la littérature adulte, Catherine Ferland avec 15 femmes qui ont fait l’histoire du Québec pour la littérature jeunesse et Jonathan Livernois pour son roman Entre deux feux.

Monsaintsauveur s’est entretenu avec la lauréate native du quartier Saint-Sauveur.

Quelques mots sur votre parcours professionnel?

Lyne Richard

Je suis venue à l’écriture par le poème. Dès le début, le langage commun, quotidien, ne suffisait pas à rendre la charge émotive qui m’habitait. Il n’avait pas assez de beauté ni assez de force. La poésie est exigeante et demande une fidélité et une authenticité sans faille, et c’est dans cette forme d’écriture que j’ai trouvé l’espace où habiter avec mes émotions et les mouvements du monde.

Après avoir publié quelques recueils de poèmes, j’ai eu envie de raconter des histoires. J’ai donc écrit quelques nouvelles qui ont été acceptées dans des revues littéraires. Ensuite, j’ai eu envie d’une histoire beaucoup plus longue et j’ai écrit mon premier roman Le bruit des oranges. Maintenant j’alterne entre romans, nouvelles et poésie et j’en suis à dix-sept titres publiés, plus une soixantaine de collaborations à des revues littéraires.

Avez-vous été surprise de remporter ce prix?

Je ne m’y attendais pas du tout. Je suis une écrivaine qui se tient loin des projecteurs! Mon lectorat s’est construit pas à pas, au fil des ans. J’aime toucher les gens et je crois sincèrement que c’est dans l’émotion que l’on a accès au plus fort et au plus beau de soi-même et des autres.

Ce prix représente une reconnaissance de mon travail et une appréciation de ce recueil de nouvelles qui réunit des personnages qui évoluent dans la Basse-Ville, plus spécifiquement dans le quartier Saint-Sauveur, quartier où je suis née et que j’habite toujours. C’est un grand honneur d’être reconnue par sa ville pour un livre dont le cœur bat dans l’un de ses quartiers.

Pouvez-vous nous en dire plus sur votre ouvrage Prismacolor n 325, votre inspiration et les défis rencontrés en chemin?

L’idée de départ était que les crayons Prismacolor soient le lien entre les personnages. Je parle souvent de ces crayons dans mes livres! Ils m’ont accompagnée tout au long de l’enfance et comme je crée aussi des œuvres visuelles, ils font encore partie de ma vie. J’ai donc donné le ton avec la première nouvelle, celle où le personnage, Amélia, saigne un peu à la suite d’une petite blessure à la tête. Et à partir de cette nouvelle, j’ai décidé que la couleur rouge serait le lien. […]

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Écrire une nouvelle, c’est comme saisir un instant et lui donner vie dans l’émotion du texte. Créer tout ça dans un texte court et porteur d’une beauté dans l’écriture est un immense défi. Et j’aime créer des liens afin que tous les personnages soient dans une espèce de bulle.

Dans Prismacolor no 325, ils sont saisis par le lieu, donc le quartier Saint-Sauveur, et par la couleur rouge. Le rouge est presque toujours présent, même quand il n’est pas nommé. Et cette couleur ouvrait un monde de possibilités puisque le rouge, c’est la vie, la mort, la blessure et la rose.

Pour la suite

La prolifique auteure a déjà plusieurs projets en route pour les prochains mois. En plus d’un roman et d’un recueil de poèmes, Lyne Richard a de nombreuses nouvelles qui attendent patiemment leur tour. Pour en savoir plus sur ses réalisations, vous pouvez vous rendre sur son site internet.

Vous pouvez vous procurer Prismacolor n 325 dans les librairies, ou directement sur le site de Lévesque Éditeur.

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