Le plus récent numéro du magazine Nuit Blanche met à l'honneur des figures littéraires de Saint-Sauveur. Si on s'y arrête pendant quelques paragraphes, on réalise que poésie et prose sont bien présentes dans l'ADN de ce quartier « au pied de la Pente douce ».
Le quartier natal du père des Plouffe, Roger Lemelin, a sa Promenade des écrivains. Il accueille des installations et performances littéraires de festivals ou d'Action-culture Saint-Sauveur. Lorsque l'événement d'arts émergents SOIR s'est amené à Québec en 2019, c'est Saint-Sauveur qu'il a choisi, et des poètes en faisaient partie. L'été dernier, l'oasis de la Côte Sauvageau, au bout de la rue de Mazenod, s'est transformée en scène extérieure de poésie.
C'est « un endroit en pleine effervescence, animé par une communauté éclectique », dit Nuit Blanche dans la présentation de sa 165e parution. Ce numéro met de l'avant « des écrivain(e)s qui sont habités – à force d’y habiter – par ce quartier ».
Charles Quimper y signe un texte : « Le livre que je ne lis pas depuis le plus longtemps ». C'est un auteur dont nous avait parlé Christian Girard, lui-même résident du quartier. Incidemment, après son bref mais remarqué passage parmi nos collaborateurs en 2017, M. Girard a fait à son tour l'objet d'un article en 2020, avec son recueil Le temps qu'il fait.
Michel Pleau, qui a passé presque toute sa vie dans son quartier natal, a aussi contribué au dernier numéro du magazine littéraire trimestriel. La bibliothèque Saint-Sauveur s'en souviendra : en 2015, M. Pleau faisait partie des personnalités culturelles qui appuyaient le projet de Maison de la culture du Comité des citoyens et citoyennes du quartier Saint-Sauveur (CCCQSS).
Pour Nuit Blanche, il s'est entretenu avec Lyne Richard, native et toujours résidente du quartier, qui compte une trentaine d'années de carrière littéraire. En 2021, elle a publié Prismacolor no 325. Les nouvelles de ce recueil nous emmènent dans Saint-Sauveur mais aussi un peu dans Saint-Roch. Dans Le Devoir, Manon Dumais relève l'esprit de quartier, voire de famille, qui se dégage de ses récits et personnages.
Des littéraires de tous les genres
Quelques figures littéraires du quartier ont embelli les « pages » de Monsaintsauveur au fil du temps. Mélissa Bouchard du Théâtre de La Bacaisse y a contribué dès les premières années. En 2016, on y a partagé les Chroniques de Saint-Sô du trio CLS poésie. Jean Coulombe, Alain Larose et Denis Samson restent des habitués de la basse-ville, même si l'un d'entre eux n'y vivait plus déjà à l'époque.
Alix Paré Vallerand a aussi fait une incursion sur Monsaintsauveur. Elle se prêtait alors au jeu du défi de poésie #NaPoMo 2020. C'est maintenant dans Limoilou que s'est installée cette ancienne reine de la Revengeance des duchesses 2017 couronnée alors qu'elle résidait dans « Roch City ». Médiatrice culturelle de jour, Alix a déjà fait partie du Collectif Ramen dont plusieurs « nouilles » – comme se surnomment parfois ses membres – ont des attaches dans le quartier.
C'est le cas de Lux, qui y vit avec ses enfants. On retrouve quelques textes de son cru dans l'oeuvre hypermédiatique Constellations produite par la Maison de la littérature. On peut aussi l'entendre dans des soirées de poésie au Dôme dans Saint-Roch, à la Librairie Saint-Jean-Baptiste, voire en ligne si les restrictions sanitaires l'exigent. À CKIA FM 88,3, Québec réveille reçoit périodiquement Lux. Là encore, lorsque le confinement empêchait une présence en studio, c'est du trottoir qu'on a pu l'écouter.
Une autre Ramen, Sarah-Jane Ouellet, a joint l'équipe du CCCQSS il y un an. Jusqu'à récemment, un autre poète local y travaillait aussi : Dominique Sacy.
La slameuse Véronica Rioux, championne du Grand Slam 2019, vit dans Saint-Sauveur. Valérie Forgues y habité plusieurs années. Si on faisait la liste complète des artistes littéraires qui ont résidé, travaillé, écrit dans le quartier, elle serait presque aussi longue qu'une Nuit de la poésie!
On retrouve les détails du numéro de février 2022 de Nuit Blanche sur son site web.