Malgré les difficultés, Le Pantoum en appelle à la communauté

Une véritable institution dans Saint-Sauveur, Le Pantoum rencontre plusieurs difficultés financières, en raison de travaux de rénovation aux coûts plus élevés que prévu. Même si la situation n'est pas évidente, l'organisme se veut rassurant et en appelle au soutien de la communauté. Une campagne de sociofinancement sera très prochainement lancée.

Malgré les difficultés, Le Pantoum en appelle à la communauté | 24 avril 2024 | Article par Anne Charlotte Gillain

L'équipe du Pantoum rassemble des travailleurs du milieu culturel de la Ville de Québec. Le projet de l'organisme comme complexe de création musicale est né en 2012, afin de créer une boîte à outils pour aider les artistes. La mission première est de renforcer et de diffuser la communauté artistique.

Crédit photo: Facebook Le Pantoum

Une véritable institution dans Saint-Sauveur, Le Pantoum rencontre plusieurs difficultés financières, en raison de travaux de rénovation aux coûts plus élevés que prévu. Même si la situation n’est pas évidente, l’organisme se veut rassurant et en appelle au soutien de la communauté. Une campagne de sociofinancement sera très prochainement lancée.

Depuis 2012, Le Pantoum occupe les mêmes locaux dans le quartier Saint-Sauveur, sur la rue Saint-Vallier Ouest.

En 2021, l’organisme a eu l’opportunité d’essayer d’acquérir l’immeuble. La nécessité d’entreprendre des travaux s’est donc imposée.

 « Le Pantoum est un vieil édifice. Il y avait beaucoup de mise à niveau à faire. On a commencé à réfléchir à ce qu’on pourrait faire avec ces espaces-là, optimiser et mettre tout aux normes », rappelle Émilie Tremblay, directrice générale du Pantoum.

« Le rôle des travaux était de rendre l’endroit le plus adéquat pour les jeunes artistes de la Ville de Québec et du Québec. »

Des travaux de rénovation plus chers que prévu

Dans les colonnes du Soleil, on apprenait que les travaux de rénovation ont coûté plus cher que prévu et que de l’amiante a été retrouvée dans les murs.

« Il y a eu de l’amiante dans des espaces. On a dû faire des interventions en plus. Malgré le processus de désamiantage connu, des coûts supplémentaires ont été reliés à ça », explique Mme Tremblay.

« On a fait face à beaucoup de surprises, de défis et de choses qu’on a dû faire différemment pendant le chantier », ajoute-t-elle.

En termes de chiffres, les travaux s’élèvent à environ 2 millions de dollars.

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« Pour donner une fourchette, on a eu des hausses à la hauteur de 25% », précise-t-elle.

L’optimisme avant tout

Malgré la situation actuelle, le Pantoum se montre optimiste.

 « En ce moment, beaucoup de sommes sont en train de se rattacher ensemble. Les canaux sont vraiment ouverts avec le ministère de la Culture. On discute avec eux. Ça avance bien », assure Mme Tremblay.

D’ailleurs, plusieurs artistes ont publié une lettre ouverte dans des journaux pour venir aider l’organisme.

 « La lettre dans les médias est vraiment une vague d’amour que les artistes voulaient donner au Pantoum, parce qu’ils en avaient entendu parler. Ce n’était pas du tout dans l’optique d’une incrimination », souligne-t-elle.

« Tout le monde travaille fort et on voit vraiment la lumière au bout du tunnel. Avoir le soutien de la communauté, ça fait très chaud au cœur. »

Selon elle, le Pantoum n’est pas en danger de fermer.

«Oui, ça peut avoir des répercussions sur des activités plus satellites de l’organisme. Mais on n’est pas à la veille de fermer», rassure-t-elle.

Bientôt une campagne de sociofinancement

Une campagne de sociofinancement sera lancée dès la semaine prochaine.

 « Avec notre compagne de sociofinancement, on a la possibilité de doubler le montant initial de 85 000 $, grâce à un fonds qu’on a cherché. On discute en ce moment avec tous les gens qui nous soutiennent financièrement », révèle Émilie Tremblay.

« On remercie tout le monde pour l’amour qu’on reçoit, mais ce n’est pas la mort du projet », soutient-elle.

Cette campagne de sociofinancement repose sur plusieurs objectifs.

 « C’est vraiment pour nous aider et faire en sorte que tout le monde revienne dans les espaces. On veut vraiment que le Pantoum soit un espace adapté pour les jeunes musiciens de 15 à 29 ans, afin d’équiper et de financer des ressources », développe-t-elle

« On a créé des contreparties à l’image du Pantoum avec nos intervenants avec lesquels on collabore depuis des années. Je pense que les gens vont trouver ça avantageux pour eux. Ça va être un cadeau en même temps pour eux que pour nous. Malgré tout, on est super contents de lancer cette campagne », estime-t-elle.

Pour avoir les informations en primeur sur  la campagne de sociofinancement du Pantoum, il est possible de s’inscrire à .

« L’infolettre va servir pour annoncer la campagne. Ils pourront se désabonner après s’ils veulent », dévoile-t-elle.

 « Je veux rassurer les gens sur ce qui se passe en ce moment. On a des enjeux et des montagnes russes, comme n’importe quel projet. En ce moment, la force du Pantoum, c’est sa communauté. Je vois les efforts déployés par tout le monde », résume Émilie Tremblay.

Cet article a été produit par Anne Charlotte Gillain, journaliste de l’Initiative de journalisme local.

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