Contorsions Féministes, une nouvelle exposition au Saint-Suave

Jusqu'au 30 mai 2024, le Saint-Suave Librairie-Café accueille Contorsions Féministes, une exposition de l'artiste féministe Krystel Levert. Les œuvres présentées peuvent être toutes vendues. Pour elle, son travail reflète ce sentiment de devoir se contorsionner et de faire beaucoup pour exister.

Contorsions Féministes, une nouvelle exposition au Saint-Suave | 15 mars 2024 | Article par Anne Charlotte Gillain

L’artiste féministe Krystel Levert présente jusqu’au 30 mai son exposition Contorsions Féministes au Saint-Suave Librairie-Café.

Crédit photo: Courtoisie Krystel Levert

Jusqu’au 30 mai 2024, le Saint-Suave Librairie-Café accueille Contorsions Féministes, une exposition de l’artiste féministe Krystel Levert. Les œuvres présentées peuvent être toutes vendues. Pour elle, son travail reflète ce sentiment de devoir se contorsionner et de faire beaucoup pour exister.

Depuis mars, il est possible de découvrir Contorsions Féministes, cette nouvelle exposition de Krystel Levert au Saint-Suave Librarie-Café, dans Saint-Sauveur.

L’exposition est accessible tous les jours de 8h à 18h, jusqu’au 30 mai 2024.

« La collection Contorsions Féministes regroupe 14 œuvres, dont sept sont exposées au café », confie Krystel Levert.

« Ça permet aux gens du quartier de connaître une nouvelle artiste et un style différent », précise Cynthia Bureau, propriétaire du Saint-Suave Librairie-Café.

Un lien avec les parties du corps

Au niveau des œuvres, l’inspiration s’est construite au fur et à mesure.

« J’ai voulu mettre des insectes ou des plantes en lien avec des parties du corps ou des organes », explique Krystel Levert.

« Par exemple, l’oreille peut être liée à l’écoute ou la gorge pour la voix. Ces dernières font références aux moyens de communication. »

La dessinatrice a choisi des animaux qui ont une image forte, comme la mante religieuse.

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« Ce sont des animaux puissants et inspirants d’une certaine façon », estime-t-elle.

« L’objectif était de les mettre en lien avec des organes auxquels j’ai envie de donner de la puissance et que les gens puissent ressentir cette force-là.»

Contorsions Féministes

En parallèle de son métier d’illustratrice, Madame Levert est aussi maraîchère.

« Souvent, je suis dans les champs l’été pendant que je travaille comme maraîchère. Je suis beaucoup toute seule et j’aime travailler seule. Je fais mes choses. Puis, je mijote des idées », raconte-t-elle.

« À l’automne, tout est prêt à être mis sur papier. On ferme les serres. »

Pour elle, le nom de l’exposition a un sens particulier.

« Contorsions Féministes, c’est comme ça que je me sens ou que je me sentais à ce moment-là dans la vie et au début de la création », explique Mme Levert.

« C’est cette impression qu’il faut tout le temps se contorsionner, faire un peu l’impossible pour entrer dans le moule, être originale ou être différente. Cela vient de ce sentiment de devoir faire énormément pour exister. »

« On veut aussi se dissocier des choses qu’on fait systématiquement et des stéréotypes qu’on reproduit. C’est un peu ça le lien avec la contorsion », ajoute-t-elle.

Le lieu de l’exposition, en symbiose avec le Saint-Suave

Habitant à Ripon, un village en Outaouais, Krystel Levert y loue depuis trois ans un atelier collectif avec six artistes.

Pour elle, le café Saint-Suave est une découverte à Québec.

« C’est très important de trouver des endroits inclusifs comme celui-ci et où les gens sont déjà prêts à recevoir ce type d’art-là, à apprécier et être touché », mentionne-t-elle.

Le Saint-Suave accueille d’ailleurs régulièrement des expositions au sein de son établissement.

« Pour les expositions, on fait des rotations d’environ trois mois pour permettre d’avoir de la diversité dans l’année. On aime mettre en valeur le travail des artistes », souligne Cynthia Bureau.

D’après elle, le travail de Krystel Levert correspond bien à l’ADN du café.

« Les œuvres de Krystel sont un peu plus engagées. Les petits détails sont assez impressionnants. Son travail est différent par rapport aux dernières expos. On trouve ça très beau », constate-t-elle.

« Ça fittait dans nos valeurs aussi. »

« Je lance un appel à d’autres nouvelles collaborations. J’ai aussi envie qu’on prenne notre place dans la société et dans les arts. J’invite les gens à exister dans l’espace pour être vu », conclut Krystel Levert.

Une partie des œuvres de Krsytel Levert est exposée au Saint-Suave, mais son travail est aussi disponible en ligne

Cet article a été produit par Anne Charlotte Gillain, journaliste de l’Initiative de journalisme local

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