Le retour des marchés solidaires en Basse-Ville ouvre la voie à une épicerie communautaire

Les marchés solidaires font leur grand retour cet hiver. Pour Saint-Roch, ce sera à partir du 23 janvier et du 24 janvier dans Saint-Sauveur. Des produits de maraîchers locaux seront disponibles à très bas prix. Cette initiative commune de plusieurs organismes a également reçu un financement pour un futur projet d'épicerie communautaire en Basse-Ville.

Le retour des marchés solidaires en Basse-Ville ouvre la voie à une épicerie communautaire | 18 janvier 2024 | Article par Anne Charlotte Gillain

Crédit photo: Du potager à l'assiette

Les marchés solidaires font leur grand retour cet hiver. Pour Saint-Roch, ce sera à partir du 23 janvier et du 24 janvier dans Saint-Sauveur. Des produits de maraîchers locaux seront disponibles à très bas prix. Cette initiative commune de plusieurs organismes a également reçu un financement pour un futur projet d’épicerie communautaire en Basse-Ville.

Même si Du potager à l’assiette a lancé cette initiative, ce projet est d’abord collectif.

« Cette démarche vise à améliorer l’accès aux aliments pour la population de ces deux quartiers », indique Maripier Deraspe, co-coordinatrice dans l’équipe de sécurité alimentaire en Basse-Ville.

Pour cet hiver, les marchés solidaires reprennent dès le mardi 23 janvier, de 16h à 18 h, dans les locaux de Pech-Sherpa, dans Saint-Roch.

Du côté de Saint-Sauveur, ce sera au Centre Durocher, à partir du mercredi 24 janvier, de 15h à 18h.

« On peut donc y retrouver des fruits, des légumes et des petits plats préparés à bas prix », précise-t-elle.

Le projet d’une épicerie communautaire en Basse-Ville

Au départ, les marchés solidaires représentent une première étape vers un autre projet d’une plus grande envergure.

« Juste avant les Fêtes, on a appris qu’on a reçu un financement. Ce dernier servirait à développer une épicerie communautaire pour les prochaines années à venir en Basse-Ville », révèle Madame Deraspe.

À ses yeux, les avantages sont nombreux.

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« L’épicerie économique disposerait de plus de produits. On pourrait être ouvert presque tous les jours », rapporte-t-elle.

Ce projet souhaite suivre la même logique qu’à l’origine, avec cette idée de collaboration citoyenne.

« Aux heures d’ouverture, les gens pourraient venir s’impliquer aussi », affirme-t-elle.

« On entend développer ce projet avec les personnes de la communauté pour que ça leur ressemble et pour répondre aux besoins. »

Ainsi, la communauté citoyenne pourrait participer à l’élaboration du projet à différents niveaux, en passant par le choix du lieu et de la formule, entre autres.

« Cela fait des années qu’on en rêve. Les gens nous en parlaient aussi. On va pouvoir commencer à y travailler dès ce printemps », souligne-t-elle.

Accessibilité et solidarité

Depuis 2020, les marchés ont d’abord commencé tous les étés. Ceux en hiver existent depuis 2021.

« On achète les produits auprès des producteurs maraîchers locaux afin de les revendre à des petits prix », explique Mme Deraspe.

« L’objectif est de permettre aux gens de manger des produits frais et de qualité, peu importe leurs revenus. »

Les marchés solidaires sont ainsi ouverts à tout le monde, mais les dons sont également plébiscités.

« C’est solidaire, parce qu’on encourage ceux avec un peu plus de revenus à nous faire des dons, afin de nous aider à soutenir la mission du marché », ajoute-t-elle.

« On s’engage aussi auprès des producteurs à acheter à bas prix, mais équitables pour eux et pour leur permettre de bien vivre. »

Pour la coordinatrice, il ne s’agit pas d’une distribution alimentaire d’urgence à proprement parler.

« Ici, ce sont des produits qu’on vend », précise-t-elle.

« Cela permet à des gens qui ont de la difficulté à boucler leur budget à faire des économies chez nous. »

Pour l’hiver, les marchés seront ouverts tous les mardis et tous les mercredis jusqu’au mois de mai. 

Ce projet regroupe plusieurs partenaires, dont Pech-Sherpa, le Centre Durocher, la Concertation Saint-Sauveur et la Ville de Québec, pour ne nommer que ceux-là. 

Cet article a été produit par Anne Charlotte Gillain, journaliste de l’Initiative de journalisme local

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