Saint-Roch et Saint-Sauveur : des enjeux criants

Itinérance, verdissement et sécurité routière constituent les principales préoccupations citoyennes dans Saint-Roch et Saint-Sauveur. Des résidents de ces deux quartiers ont échangé mardi soir avec leur conseiller municipal lors de sa rencontre annuelle d’information. Pierre-Luc Lachance a aussi révélé ses priorités.

Pour l’occasion, l’élu de Québec forte et fière a mis en ligne un sondage quelques jours avant la rencontre. L’objectif? Mieux comprendre les attentes et les préoccupations de la population de Saint-Roch et Saint-Sauveur. Près d’une cinquantaine de personnes y ont répondu.

L’itinérance, une préoccupation majeure

Le 15 septembre dernier, l’Union des municipalités du Québec a accueilli le Sommet sur l’itinérance. M. Lachance rappelle le besoin de financement pour avoir les meilleures capacités d’intervention et assurer la sécurité de chacun.

Le phénomène d’itinérance préoccupe la majorité des habitants, à différents niveaux.

« Le dossier sur l’itinérance va au-delà de l’itinérance. Un marché de drogues se développe. Les actes de vandalisme augmentent. Des commerces ferment. On ne se sent plus en sécurité dans nos quartiers. Des femmes n’osent plus sortir le soir et préfèrent rester chez elle », confie un résident de Saint-Roch.

« Ce ne sont pas uniquement des itinérants. Il y a aussi des personnes avec des maladies mentales qui ne devraient même pas être là », témoigne un autre habitant du quartier.

Pierre-Luc Lachance a mis en évidence les services pour essayer d’aider les personnes à se sortir de l’itinérance et pour leur permettre de reprendre un chemin de vie le plus sain possible.

Ce dernier révèle notamment le déploiement d’une nouvelle équipe d’interventions pour la gestion de l’itinérance. Une coordinatrice et trois techniciens sont affectés à cette responsabilité.

« Cela ne veut pas dire qu’il n’y aura plus du tout d’itinérance dans Saint-Roch. Cette équipe est là pour essayer de bien comprendre le phénomène, travailler en relation avec les citoyens et les commerçants », précise-t-il.

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Le verdissement en demande

En plus de l’itinérance, le verdissement préoccupe aussi les citoyens de Saint-Roch et Saint-Sauveur.

« Le verdissement représente une demande prioritaire des résidents depuis les consultations en 2017 », souligne le conseiller municipal.

« En 2023, 101 nouveaux arbres vont être plantés dans Saint-Sauveur et 58 dans Saint-Roch. On mise sur la diversification des arbres à long terme pour assurer une meilleure résilience de la forêt urbaine », ajoute-t-il.

Des abattages publics sont toujours en cours.

Le réaménagement de la rue Saint-Vallier à sens unique depuis 2022, s’inscrit dans cette perspective. Plus de 200 arbres vont être plantés pour résoudre en partie l’enjeu des îlots de chaleur.

La sécurité routière, une priorité

En outre, la stratégie de sécurité routière 2020-2024 s’achève bientôt.

« L’objectif de ramener toutes les rues résidentielles à 30 km/h est atteint après quatre ans. Mais tout le monde ne le respecte pas encore, constate M. Lachance. Des mesures de répression vont être étudiées et envisagées », indique-t-il.

Le projet de piste cyclable sur le chemin Sainte-Foy met en lumière l’enjeu du partage de la voie publique. Pour le conseiller responsable de la mobilité et la sécurité routière au comité exécutif, un changement s’observe dans la manière de se déplacer. Selon lui, d’autres choses restent à faire comme des correctifs de signalisation, de synchronisation de lumières, de marquages au sol, etc.

Des résidents présents ont d’ailleurs évoqué leurs craintes concernant le comportement de certains cyclistes sur les routes.

« Les vélos, c’est n’importe quoi. Ça saute des stop. Ça roule parfois dans le sens opposé des automobiles. Plus de répression est nécessaire », estiment plusieurs habitants.

Quelques dossiers à terme

Parmi les priorités de la Ville de Québec, la mobilité active, avec le vélo et la marche, est mentionnée, entre autres. « Il faut entretenir tous les escaliers sur la côte et travailler à l’établissement d’un lien mécanique pour favoriser le lien entre la Haute et la Basse Ville », explique M. Lachance.

Une nouvelle stratégie routière 2025-2029 est également prévue avec une dynamique concentrée sur les aînés, sans oublier la gestion du stationnement.

Quant à l’environnement, un plan de biodiversité 2024-2030 doit voir le jour. Un autre plan sur la qualité de l’air est aussi à l’étude.

Cet article a été produit par Anne Charlotte Gillain, journaliste de l’Initiative de journalisme local.

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