Des citoyens et riverains du transport en commun dans le quartier Saint-Sauveur ont donné leur avis sur les modifications apportées aux parcours d'autobus 1, 19, 80 et 85 en raison des travaux sur la rue Saint-Vallier Ouest, mardi soir, lors d'un atelier d'échanges participatif de la Ville de Québec au Centre Édouard-Lavergne.
Travaux sur la rue Saint-Vallier Ouest : des usagers et riverains du transport en commun racontent leur expérience
Des citoyens et riverains du transport en commun dans le quartier Saint-Sauveur ont donné leur avis sur les modifications apportées aux parcours d’autobus 1, 19, 80 et 85 en raison des travaux sur la rue Saint-Vallier Ouest, mardi soir, lors d’un atelier d’échanges participatif de la Ville de Québec au Centre Édouard-Lavergne.
Rue Saint-Luc
Un couple habitant sur cette rue a fait part des désagréments vécus depuis l’été, alors que des autobus du RTC circulent régulièrement devant leur demeure.
« On avait une rue vraiment tranquille et à c’t’heure, on se ramasse avec un système d’autobus qui passe, la 19 pis la 1. Nous autres, ça enlève de la quiétude. À cause du changement, il y a plus d’automobiles qui passent sur notre rue. Faque, nous autres, on est les gros perdants de cette situation-là », a exprimé ce nouveau riverain du transport en commun.
« On aimerait ça aussi pouvoir prendre notre café tranquille sans que tout le monde nous voit dans notre maison. »
Sa conjointe a ajouté que l’augmentation de la circulation automobile va à l’encontre de l’essence même du projet de réaménagement de la rue Saint-Vallier Ouest visant à en faire une artère plus conviviale pour favoriser la qualité de vie dans le quartier.
« Si c’était une petite autobus électrique (sic), ben mon doux seigneur que ça faciliterait notre vie (…) pis que ça serait en harmonie avec le projet, parce quand on regarde les pancartes du projet, on dirait quasiment qu’il y a des petits papillons qui sortent de la pancarte… Mais là, avec les autobus, on oublie ça les papillons! Si ce n’était pas des mastodontes, ce serait plus vivable », a-t-elle précisé.
Sécurité et accessibilité
Plusieurs personnes ont déploré que l’autobus les débarque sur des rues étroites, où le stationnement sur rue est permis, et non pas sur le trottoir.
« Ça peut être assez problématique pour la mère de famille qui a sa poussette, une personne âgée avec sa canne », a exposé un administrateur du Conseil de quartier de Saint-Sauveur et utilisateur régulier du transport en commun, Marc-André Beauchemin.
De plus, on remarque de plus en plus de conflits impliquant des automobilistes stationnés, qui ne respectent pas les interdictions temporaires de stationnement.
« On constate que les indications sont mieux respectées quand ce sont des indications permanentes, comme il y a sur [l’avenue] des Oblats », a avancé une utilisatrice du parcours 1.
D’autre part, cette même citoyenne a nommé « la traverse de la zone de chantier » comme un enjeu d’accessibilité pour accéder aux arrêts d’autobus.
Clarté et exactitude des informations
Pendant la soirée, on a maintes fois souligné que le RTC ne met pas toujours à jour les informations en ligne.
« L’enjeu principal pour nous, c’est la correspondance entre la position des arrêts et les modifications spontanées de trajets, qui est disponible sur l’application Nomade. On constate que le parcours Ouest n’est pas encore à jour sur l’application et on indique encore ”arrêt non-desservi”. Il n’y a pas de temps de passage, ce qui fait que quand on met des arrêts en priorité, on n’est pas capable de faire des notifications. Bref, c’est dérangeant », a témoigné cette même utilisatrice du parcours 1.
Également, « il y a souvent des changements de parcours spontanés, quand des camions bloquent certaines voies par exemple; alors que les trajets sont déportés et les parcours difficiles à suivre.
« Puis, personne n’est informé. Et la seule façon de le constater, c’est quand on voit l’autobus sur la carte qui est rendu dans le champ (…) Donc, on n’a pas de moyen de savoir si on va manquer notre prochain arrêt », a raconté cette dame.
Retard sur le parcours 80
Résident de l’ancienne paroisse Notre-Dame-de-Pitié, à l’ouest de Saint-Sauveur, M. Beauchemin a rapporté des retards de 7-8 minutes en moyenne sur le parcours 80, qui se rend notamment à l’aéroport.
« Je peux comprendre qu’on veut une rue Saint-Vallier plus conviviale et tout ça (…), mais c’est sûr qu’il ne faut pas perdre de vue que toute la population au nord de Saint-Vallier, ben ce sont les grands perdants du transport en commun », a-t-il soutenu.
Les aventures du parcours 19
Quant à ce parcours en direction du Grand Théâtre, il apparaît qu’ils ont été « une méchante gang à chercher la 19 ».
« Il y a avait zéro indication où elle était cachée (…) À partir de [la rue] Laviolette, elle était portée disparue », a dit une utilisatrice du parcours qui travaille dans le Vieux-Québec.
Rétroaction
Comme les travaux sur la rue Saint-Vallier Ouest se dérouleront en trois phases, jusqu’en 2026, la Ville continuera de consulter les usagers et riverains du transport en commun dans Saint-Sauveur.
« J’ai pris beaucoup d’idées en notes », a indiqué le conseiller du secteur et membre du CA du RTC, Pierre-Luc Lachance.
« Ce que vous avez fait ce soir va servir pour le quartier Saint-Sauveur, mais entre déjà dans une réflexion plus large. »
Un sondage en ligne permet d’ailleurs de partager son expérience.
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