Recyclage Vanier se dote de nouveaux équipements pour ses 40 ans

Recyclage Vanier a acquis de nouveaux équipements à son usine de la rue Vincent-Massey, dans le parc industriel de Saint-Malo. Cet investissement de 1,4M$ permettra à l'entreprise d'insertion sociale de traiter plus de matières recyclables. Elle pourra également mieux former et accueillir davantage de participants à ses formations de manutentionnaire, d'aide chauffeur et de préposé à l'entretien, des métiers en demande.

Recyclage Vanier se dote de nouveaux équipements pour ses 40 ans | 2 octobre 2024 | Article par Thomas Verret

Le directeur général de Recyclage Vanier, Mathieu Commerçon, un participant suivant le parcours d’insertion socio-professionnelle, David Séguro, et la présidente du conseil d’administration, Myriam Michaud. Dans le cadre d’un partenariat avec l’école Louis-Jolliet, les participants peuvent entre autres mettre la main sur un diplôme dans un métier spécialisé du domaine industriel.

Crédit photo: Thomas Verret

Recyclage Vanier a acquis de nouveaux équipements à son usine de la rue Vincent-Massey, dans le parc industriel de Saint-Malo. Cet investissement de 1,4M$ permettra à l’entreprise d’insertion sociale de traiter plus de matières recyclables. Elle pourra également mieux former et accueillir davantage de participants à ses formations de manutentionnaire, d’aide chauffeur et de préposé à l’entretien, des métiers en demande.

Recyclage Vanier entend ainsi « devenir un leader au niveau de l’économie sociale et circulaire dans la grande région de Québec ».

Le recyclage, un marché concurrentiel

« Ces nouveaux équipements vont donc nous permettre de mieux former les participants en formation socio-professionnelle et d’être plus productifs, puis d’être concurrentiels aussi par rapport à d’autres entreprises privées », a souligné le directeur général Mathieu Commerçon, mercredi matin, lors d’une visite médiatique.

Recyclage Vanier dessert 3 500 clients dans la Capitale-Nationale et en Chaudière-Appalaches. Cette entreprise d’insertion sociale se spécialise notamment dans la destruction de documents confidentiels, de même que dans le transport et le traitement de matières recyclables, comme le plastique, le carton ou « le verre-métal ». L’OBNL prévoit doubler sa capacité à traiter ces matières recyclables, grâce à la modernisation de son usine.

« On veut passer de 2 500 à 5 000 tonnes par an de matières recyclables traitées », indique M. Commerçon.

En croissance

Le chiffre d’affaires de Recyclage Vanier est de 2,8M$, alors qu’il était de 2M$ il y a trois ans.

Au fil des ans, l’entreprise a diversifié ses activités commerciales et ses sources de revenus. Celle-ci a développé d’autres services, dont le transport et le traitement de matières recyclables provenant de ressourceries locales par l’entremise d’un partenariat avec l’organisme Renaissance. De plus, elle traite désormais « les livres en fin de vie ».

« L’objectif, en fait, c’est que les livres soient recyclés parce que malheureusement la majorité des livres en fin de vie sont actuellement incinérés ou enfouis », explique M. Commerçon.

Le DG de Recyclage Vanier, Mathieu Commerçon, devant la nouvelle presse. Ce dernier souligne que « le gros enjeu dans le recyclage, c’est la contamination des matières ». L’entreprise travaille avec différentes institutions, comme l’Université Laval ou l’Assemblée nationale, par exemple, afin de réduire la quantité de déchets, parce que le nerf de la guerre, « c’est de réduire à la source, pour mieux réemployer et recycler ».
Crédit photo: Thomas Verret

Insertion sociale et professionnelle

D’autre part, Recyclage Vanier a accompagné plus de 1 400 personnes depuis 40 ans à travers ses formations socio-professionnelles rémunérées d’une durée de six mois, avec un taux d’insertion en emploi ou aux études de 90%.

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« La mission première, c’est d’aider les personnes éloignées du marché du travail à s’en rapprocher », rappelle la présidente Myriam Michaud.

« [Les participants], ce ne sont pas des bénévoles (…) ils sont en formation qualifiante, qui les dirige directement à être capables d’exercer différents métiers, tout en étant payés pour le faire », précise Mme Michaud.

Bon an mal an, 35 personnes en moyenne complètent l’une ou l’autre des formations socio-professionnelles. On voit ici un arbre représentant toutes les personnes ayant suivi une formation offerte par Recyclage Vanier.
Crédit photo: Thomas Verret

Apprendre un métier… et le français

Arrivé du Congo en 2023, David Séguro participe à une formation socio-professionnelle de préposé à l’entretien ménager dans le domaine industriel. Chez Recyclage Vanier, celui-ci apprend non seulement un métier spécialisé, mais il bénéficie également d’un accompagnement psychosocial, en plus d’apprendre la langue française, un incontournable du marché du travail au Québec.

« J’ai beaucoup amélioré mon niveau de travail (…) et mon français », témoigne M. Séguro.

Qui plus est, les cours de francisation sont adaptés au quotidien de chaque personne et à la réalité du milieu industriel.

« On fait de l’apprentissage de termes techniques. C’est utilisable directement dans l’usine. On apprend vraiment des choses. C’est pour ça que ça marche », soutient le directeur général de Recyclage Vanier, Mathieu Commerçon.

« Ce n’est pas comme dans un cours de francisation général, qui sont tout aussi bien (…) mais c’est appliqué à ce qu’ils font tous les jours et en termes de communications de base pour travailler dans une usine. »

Malgré un taux de chômage bas à Québec, le besoin pour des formations spécialisées destinées aux personnes éloignées du marché du travail est important.

« À terme, on veut offrir plus de services en employabilité (…) Ça peut paraître surprenant (…) mais la réalité, c’est que les personnes qui sont éloignées de l’emploi ne sont pas en diminution », met en lumière M. Commerçon.

Recyclage Vanier compte 35 employés, soit 20 à temps plein et 15 qui suivent une formation d’insertion socio-professionnelle.
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Rendu possible grâce à des subventions de RECYC-Québec et de la Ville de Québec, ce projet coïncide d’ailleurs avec le 40e anniversaire de Recyclage Vanier.

En 1984, deux chômeurs et résidents de Vanier, Pierre Métivier et André Carter, ont fondé l’entreprise. Ceux-ci ont alors créé leur propre emploi. Quatre décennies plus tard, ils sont assurément fiers de voir que Recyclage Vanier continue d’avoir un impact environnemental positif et de faire du bien dans la vie de beaucoup de gens.

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