Quelques avancées pour le corridor Vélo cité sur la rue Marie-de-l’Incarnation

Hier soir, des représentants de l'équipe Vélo Cité ont tenu un point d'information concernant le nouvel aménagement cyclable de la rue Marie-de-l'Incarnation et l'avancée des travaux. Les citoyens ont partagé certaines préoccupations sur d'autres enjeux.

Quelques avancées pour le corridor Vélo cité sur la rue Marie-de-l’Incarnation | 19 septembre 2024 | Article par Anne Charlotte Gillain

Corridor Vélo cité sur la rue Marie-de-l'Incarnation, en direction sud.

Crédit photo: Simon Bélanger

Hier soir, des représentants de l’équipe Vélo Cité ont tenu un point d’information concernant le nouvel aménagement cyclable de la rue Marie-de-l’Incarnation et l’avancée des travaux. Les citoyens ont partagé certaines préoccupations sur d’autres enjeux.

Plusieurs citoyens ont participé à l’assemblée du conseil de quartier de Saint-Sauveur, tant en personne, au Centre communautaire Édouard-Lavergne, qu’en ligne.

L’aménagement vélo sur la rue Marie-de-l’Incarnation

À titre de rappel, le tronçon du Corridor Vélo cité de 1,2k km se situe entre la rue Guyart, au nord et la côte de la Pente-Douce, au sud.

La Ville de Québec souhaite mettre l’accent sur la sécurité, notamment dans la nouvelle configuration du boulevard Charest Ouest et de la rue Marie-de-l’Incarnation.

« Sur Marie-de-l’Incarnation, on travaille surtout en surface. On réaffecte l’espace et la configuration de l’axe », rappelle Constant Pilote, ingénieur dans l’équipe de Vélo Cité de la Ville de Québec.

« On ajoute des pistes cyclables unidirectionnelles de chaque côté (est et ouest), des balises, des marquages et des zones tampon. On vient rajouter de la sécurité pour les cyclistes, avec l’ajout de bollards. »

Le schéma ci-dessus montre la nouvelle configuration à l’intersection de la rue Marie-de-l’Incarnation avec le boulevard Charest Ouest.
Crédit photo: Ville de Québec

Depuis le mois de septembre, la suppression de l’ancien marquage et la mise en place du marquage longitudinal sont terminées.

Dans les prochains jours, les équipes de la Ville procéderont à l’ajout du marquage ponctuel (flèches, traverses piétonnes), du marquage vert et des panneaux de signalisation. Des modifications aux feux de circulation seront effectuées et de nouvelles balises seront installées.

Le lien cyclable devrait être opérationnel et officiellement en service d’ici la fin du mois de septembre.

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Au printemps 2025, un renouvellement est prévu pour les équipements de feux de circulation, notamment à l’intersection avec le boulevard Charest. Cela inclura aussi l’ajout de feux cyclistes. Des phases piétonnes automatiques s’ajouteront, ce qui représenterait une première à Québec pour une intersection aussi importante, selon le conseiller municipal Pierre-Luc Lachance et vice-président du comité exécutif responsable de la mobilité et de la sécurité routière.

Enfin, une reconfiguration de l’intersection est attendue.

L’équipe de Vélo cité à la Ville de Québec envisage plusieurs mesures d’atténuation, sur Marie-de-l’Incarnation. L’une des mesures principales est l’interdiction de tourner à gauche pour les véhicules circulant en direction sud. Cette interdiction concernera les rues Raoul-Jobin, Des Oblats et Napoléon.
Crédit photo: Ville de Québec

Pour l’équipe de Vélo cité, les avantages touchent aussi bien les cyclistes que les piétons.

« Avec la zone tampon, on sépare les cyclistes de la circulation automobile. On leur donne 1,8 m d’espace. Cela permet le dépassement ou l’accompagnement d’un enfant. Il y aura aussi une sécurisation de la traversée aux intersections », soutient Constant Pilote.

Parmi les impacts pour les piétons, notons entre autres que la durée des traverses piétonnes sur l’axe augmentera.

« Il y a des bénéfices collatéraux pour les piétons. Ces derniers se retrouvent plus éloignés de la circulation automobile. La bande cyclable pourra être utilisée pour les aides à la mobilité », mentionne-t-il.

« Par exemple, il y aura l’implantation de certaines phases piétonnes automatiques, afin de diminuer le temps d’attente à l’intersection. »

À l’avenir, la Ville réalisera un exercice de consultation détaillé avec les citoyens pour bonifier l’aménagement urbain du secteur de la rue Marie-de-l’Incarnation. Cela se concrétisera « à travers un projet permanent de réaménagement des infrastructures souterraines et de surface à long terme ».

Autres points de suivi

L’assemblée du conseil de quartier consacre toujours une période d’information du conseiller municipal sur certains dossiers.

Pour le clocher de l’église de Saint-Sauveur, les travaux se poursuivent toujours.

« La croix devrait être montée d’ici la fin du mois. Ensuite, ce sera la suite de la finalisation des réparations », indique Pierre-Luc Lachance, conseiller municipal du district Saint-Roch-Saint-Sauveur.

Plusieurs citoyens ont relevé des enjeux de sécurité autour de l’École primaire Sacré-Cœur.

« Dans les derniers jours, des citoyens et citoyennes m’ont contacté concernant des problématiques autour de l’École Sacré-Cœur. Avec le détour amené par les travaux de Saint-Vallier sur la rue Saint-Ambroise, ça amène un flot de circulation supplémentaire », rapporte M. Lachance.

« On s’est parlé avec la direction de l’école et on est en train de regarder pour la mise en place de mesures spécifiquement pendant le chantier. »

Inquiétudes citoyennes sur la problématique de l’itinérance

Certains résidents ont aussi exprimé leurs préoccupations sur les enjeux liés à l’itinérance.

« Je jouxte le parc du Petit Moulin. Ça fait plusieurs fois que je demande à la Ville de retirer la table à pique-nique […]. Il faudrait peut-être redonner une autre vocation à ce parc, si cette fréquentation continuait », confie une habitante du quartier.

« Certaines personnes suggèrent qu’il faudrait peut-être revoir ou retirer le mandat de l’abri de la Maison Marie-Frédéric. C’est ce qui amènerait une catégorie de personnes moins en phase avec les jeunes en réinsertion. »

« J’ai ce commentaire-là aussi des gens qui habitent Saint-Roch. C’est un des engagements pris avec le CIUSSS, c’est-à-dire qu’on travaille pour favoriser une décentralisation un peu des ressources, afin de diminuer la pression sur les quartiers centraux […] », assure Pierre-Luc Lachance.

D’autres habitants constatent également d’autres enjeux de sécurité dans le quartier.

« On remarque que les gens installent de plus en plus de caméras pour leur sécurité et pour faire attention. On observe de plus en plus d’actes de criminalité [… ] », raconte une résidente dans Saint-Sauveur depuis 22 ans.

Le conseiller municipal a rappelé la ligne de téléphone 641 « Agir » pour les situations dites non urgentes.

La prochaine assemblée aura lieu le mercredi 16 octobre.

Cet article a été produit par Anne Charlotte Gillain, journaliste de l’Initiative de journalisme local

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