Malgré les travaux, Saint-Sauveur ne veut pas être oubliée

Alors que les travaux perturbent le quotidien des résidents et des commerçants de Saint-Sauveur, la SDC et la Ville de Québec invitent la population à continuer de soutenir les entreprises du quartier. Et ça commence par une visite à la Foire brassicole les 27 et 28 septembre.

Malgré les travaux, Saint-Sauveur ne veut pas être oubliée | 25 septembre 2024 | Article par Simon Bélanger

Nadia Reghai Gagnon, directrice générale de la SDC Saint-Sauveur, Pierre-Luc Lachance, conseiller municipal de Saint-Roch-Saint-Sauveur, et Frédéric Neault, directeur adjoint de la microbrasserie Siboire Saint-Vallier invitent les gens à visiter le quartier, notamment lors de la Foire brassicole.

Crédit photo: Simon Bélanger - Monsaintsauveur

Alors que les travaux perturbent le quotidien des résidents et des commerçants de Saint-Sauveur, la SDC et la Ville de Québec invitent la population à continuer de soutenir les entreprises du quartier. Et ça commence par une visite à la Foire brassicole les 27 et 28 septembre.

Les représentants des médias étaient convoqués mercredi matin à la microbrasserie Siboire, qui a ouvert une nouvelle succursale sur la rue Saint-Vallier Ouest à l’été 2024.

Sur place, Pierre-Luc Lachance, conseiller municipal du district Saint-Roch – Saint-Sauveur, Nadia Reghai Gagnon, directrice générale de la Société de développement commercial (SDC) Saint-Sauveur, et Frédéric Neault, directeur adjoint de Siboire Saint-Vallier, ont voulu rappelé que le quartier Saint-Sauveur était toujours prêt à recevoir de la visite.

La Foire brassicole, qui célèbre sa 5e édition vendredi et samedi, représenterait d’ailleurs une occasion de choix pour visiter le quartier.

«[C’est] un événement qui gagne en popularité d’année en année, qui reçoit des milliers de visiteurs, qui vient soutenir un peu ce que c’est l’ADN de Saint-Sauveur : un milieu festif, un milieu rassembleur», affirme Pierre-Luc Lachance.

Un quartier vivant

Pour la SDC, c’est aussi un rappel que le quartier Saint-Sauveur est bien vivant et actif. Selon Nadia Reghai Gagnon, cet événement s’inscrit dans «l’esprit de résilience» qui anime actuellement les commerçants au cœur du chantier de réaménagement de la rue Saint-Vallier Ouest.

«Ce qu’on a voulu faire, c’est montrer un visage positif. On a voulu montrer que le quartier vivait, que le quartier vibrait même, et qu’en période d’automne, on était en mesure de faire un très bel événement, d’année en année», explique Nadia Reghai Gagnon.

Celle-ci souhaite atteindre, et même dépasser les 10 000 visiteurs de 2023.

Comme le rapportait récemment Thomas Verret, la SDC a aussi lancé une campagne de sociofinancement sur la plate-forme La Ruche, pour inciter la population à donner un coup de main aux commerçants.

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«On a besoin de vous, on veut vivre, on veut continuer à vibrer. C’est un quartier exceptionnel, qui correspond exactement aux valeurs de la société de maintenant. On peut se promener dans le quartier, quelle que soit sa génération. […] On ne veut pas qu’il y ait un public qui nous oublie», souhaite la directrice générale de la SDC.

Collaboration quotidienne

À la blague, Mme Reghai Gagnon affirme qu’elle passe plus de temps dans les locaux d’Info Chantier que dans son propre bureau.

«À chaque fois qu’on constate une difficulté, que ce soit une accessibilité pour la période des heures de lunch pour les restaurateurs, que ce soit l’accessibilité au stationnement à proximité […], ou que ce soit l’accessibilité à travers les rues adjacentes, on réfère immédiatement. [….] Je pense que c’est le nerf de la guerre, c’est la collaboration active».

Elle reconnaît une baisse approximative de 20% dans le chiffre d’affaires des commerçants touchés. Par ailleurs, les indemnisations auxquelles les entreprises ont droit s’étendent au-delà du chantier actuel, alors que les commerces situés entre le boulevard Langelier et la rue Marie-de-l’Incarnation peuvent demander de l’aide à la ville. Même chose pour les commerces dans les rues environnantes.

Une quarantaine de commerces ont déjà demandé une indemnisation initiale de 7 500$. Les commerces ont ensuite accès à un maximum de 30 000$ par année, pendant les trois ans du chantier, sous réserve de remplir certains formulaires. La SDC travaille sur un tutoriel pour accompagner adéquatement les entreprises touchées, afin d’aller chercher le maximum possible. Les nouvelles entreprises, comme le Siboire, ont aussi accès à cette aide.

«On est la ville qui a le programme le plus généreux en terme de données financières, mais aussi en terme d’accessibilité au programme. […] On a élargi la zone d’influence, chose qui n’existait pas quand le programme a été créé à la base», ajoute Pierre-Luc Lachance.

Une «artère en transformation»

Pour le conseiller Lachance, la réaménagement de la rue Saint-Vallier Ouest lui permettra «d’incarner […] la nature, l’ADN, de ce que c’est Saint-Sauveur».

«C’est le plus gros projet de réfection qu’il y a eu dans Saint-Sauveur, 33 M$ pour une rue. […] On a eu de l’aide du gouvernement du Québec pour ce projet-là, […] pour toute la partie verdissement. Ils ont dit que c’est la première fois qu’on a un projet de ce calibre-là qui est déposé à la grandeur du Québec pour requalifier une rue commerciale. Pour nous, c’est une fierté», réaffirme l’élu municipal.

Interrogé par les journalistes, Pierre-Luc Lachance a aussi affirmé que le quartier Saint-Sauveur était accessible pour tout le monde, peu importe le mode de mobilité.

«Il y a de l’accessibilité pour tous les modes à Saint-Sauveur. Ce n’est pas vrai que, présentement, il n’y a pas d’accessibilité en véhicule. Il y a de la place pour les véhicules. Il y a de la place pour les vélos, il y a de la place pour les gens qui se déplacent à pied, il y a de la place pour les gens qui prennent le transport en commun», défend le conseiller municipal du secteur.

Selon lui, ces travaux et les investissements liés viennent démontrer que Saint-Sauveur «n’est plus le quartier oublié de Québec».

Le chantier de réaménagement de la rue Saint-Vallier Ouest, qui deviendra à sens unique du boulevard Charest à la rue Marie-de-l’Incarnation, devrait durer trois ans.

La campagne de sociofinancement de la Ruche est disponible ici.

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