Les enfants éternels : la nouvelle murale au parc Victoria, peinte entièrement à la main par Fred Jourdain

Fred Jourdain a peint à la main une immense murale à l'occasion du festival Québec en toutes lettres. Intitulée Les enfants éternels, son œuvre embellit un mur de 22 mètres de largeur par 4 mètres de hauteur, derrière l'Hôpital général, en face du parc Victoria.

<em>Les enfants éternels</em> : la nouvelle murale au parc Victoria, peinte entièrement à la main par Fred Jourdain | 21 octobre 2024 | Article par Thomas Verret

L’œuvre s’inscrit dans le cadre de la 15e édition du festival Québec en toutes lettres.

Crédit photo: Thomas Verret

Fred Jourdain a peint à la main une immense murale à l’occasion du festival Québec en toutes lettres. Intitulée Les enfants éternels, son œuvre embellit un mur de 22 mètres de largeur par 4 mètres de hauteur, derrière l’Hôpital général, en face du parc Victoria.

L’illustrateur estime avoir réussi à « bien transposer son style sur un grand format comme ça », «même si c’était tout un défi», pour ne pas le citer.

« Je n’ai pas adapté mon style à la murale, j’ai adapté la murale à mon style », nous explique celui qui utilise beaucoup l’encre de Chine pour peindre ses œuvres.

Dans ce cas-ci, il a utilisé des barils d’encre diluée afin de reproduire cette technique.

« Au début, c’était un peu intimidant. Je ne savais pas si ça allait bien fonctionner », confie l’artiste originaire de Québec.

« Finalement, ça a vraiment bien fonctionné. Donc, maintenant, je gagne assurément en assurance et ça me donne le goût de réaliser d’autres projets comme ça. »

L’œuvre Les enfants éternels s’inspire du mouvement de la contre-culture des années 1960 au Royaume-Uni, « de l’irrévérence de la jeunesse ». On peut la voir à partir de l’avenue Simon-Napoléon-Parent, de l’autre côté de la rue, où les enfants ont l’habitude de jouer au parc Victoria.

Dans sa composition, Fred Jourdain a inclus plusieurs personnages sur une surface large « comme l’équivalent de deux à trois écrans panoramiques de style cinéma ».

« Le mur m’a certainement inspiré la composition que j’ai faite », confirme ce dernier.

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Sylvie Nicolas signe quant à elle le poème sur la murale Les enfants éternels.
Crédit photo: Thomas Verret

Tout est bien qui finit bien

En fait, cette collaboration entre Fred Jourdain et le festival Québec en toutes lettres remonte à deux ans environ. A priori, celui-ci « devait reprendre l’espace du passage Olympia », sur la rue Saint-Jean. En 2018, il y avait réalisé une murale au format similaire, qui a cependant été retirée après un certain nombre d’années, en raison de sa dégradation.

En fin de compte, les aléas de la vie ont fait en sorte que le projet n’a pas vu le jour à cet endroit, et c’est ainsi que le festival s’est remis à la recherche d’un nouvel emplacement.

« Finalement, c’est l’Hôpital général qui a proposé ce mur-là », indique l’artiste natif de Limoilou.

« Moi, j’étais très content, parce que c’est un mur que j’avais ciblé depuis au-dessus d’une dizaine d’années comme étant un super canevas pour un projet comme ça. J’ai trouvé ça quand même un beau synchronisme que ce soit ce mur-là, qui ait été sélectionné à la dernière minute. »

D’ailleurs, Fred Jourdain rapporte avoir déjà reçu beaucoup de commentaires positifs des citoyens de Saint-Sauveur, où sa murale contribue à embellir le quartier.

« Ça me fait extrêmement plaisir et c’est sûr que ça me donne le goût d’en faire d’autres », exprime le principal concerné.

« S’il y a d’autres projets du même genre qui se présentent à moi, je vais être très enthousiaste de travailler là-dessus, c’est certain. »

Fred Jourdain apprécie justement que les lieux publics puissent être des des endroits d’affichage pour l’art, comme il le fait depuis longtemps dans des cafés et des bars.

« Et il n’y a rien de mieux qu’une murale extérieure, parce que ça fait partie du quotidien des gens », souligne-t-il.

« Là, c’est encore mieux, puisque ça donne face au parc Victoria qui est un lieu hyper fréquenté (…) à la fois urbain et dégagé. C’est très plaisant. Ça tombe tout à fait dans mes cordes, même si je ne me suis jamais vraiment considéré comme un muraliste en tant que tel. »

Les enfants éternels se veut également en ligne directe avec la dernière collection d’œuvres de Fred Jourdain, MOD, que l’artiste-illustrateur a présentée à Montréal, puis à Québec. « J’ai comme enchaîné avec le projet de la murale. C’est un peu le même style, la même approche, mais en format géant ».
Crédit photo: Thomas Verret
Les arts visuels et la littérature s’allient dans ce projet.
Crédit photo: Thomas Verret

Le festival Québec en toutes lettres se tient jusqu’au 27 octobre dans différents lieux du Vieux-Québec et de la basse-ville.

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