Le retour de l’Opération paniers de Noël du Pignon Bleu

En collaboration avec Métro Ferland, Le Pignon Bleu a lancé hier matin l’Opération paniers de Noël avec le soutien de plusieurs entreprises.

Cette initiative du Pignon Bleu en partenariat avec Métro Ferland permettra de venir en aide à 200 familles dans le besoin.

Pour cette opération, la confection des paniers de Noël se fera pendant tout le mois de décembre.

Le 22 décembre, plus de 500 bénévoles se chargeront d’acheminer les denrées à partir du Métro Ferland vers les 200 familles regroupant plus de 1 000 enfants et parents de la Basse-Ville de Québec.

« On parle de paniers d’une valeur de plus de 500 dollars. Ce sont des paniers de denrées sèches et d’épicerie fraîche », détaille Roseline Roussel, directrice générale du Pignon Bleu.

« On souhaitait avoir une épicerie conséquente pour la grandeur du ménage.  »

Un appel à la générosité

Le Pignon Bleu fait une nouvelle fois appel à la population pour contribuer à la campagne mise en ligne pour l’Opération paniers de Noël.

« On invite les gens à être généreux. Année après année, c’est toujours le même combat et qui grossit », déclare Mme Roussel.

« On est conscients que le revenu par ménage des familles diminue et la générosité aussi par conséquent, mais ça peut aussi se faire par de l’aide bénévole, le don de denrées et bien sûr les dons financiers. »

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Pour faire un don en ligne, il suffit de sélectionner l’option n°5 Opération paniers de Noël 2024.

Les fonds récoltés serviront à la réalisation de cette initiative, mais aussi aux programmes de sécurité alimentaire de l’organisme.

« Ce sont des paniers alimentaires qui redonnent toute l’année, parce que tout le surplus financier qu’on pourrait cumuler lors de cette opération sert à financer l’opération Été-bouffe », précise-t-elle.

« On espère avoir le plus possible de sous pour épauler le plus de familles. »

Des besoins toujours en hausse

L’an dernier, le Pignon Bleu a reçu plus du double des demandes de personnes que l’organisme n’a pas pu aider.

« Depuis la pandémie, l’insécurité alimentaire est en augmentation croissante. Approximativement, on est passé d’un enfant sur cinq qui souffrait d’insécurité alimentaire dans notre région. Maintenant, on est plus proche d’un sur trois. C’est excessivement inquiétant », alerte la directrice générale du Pignon Bleu.

Beaucoup de demandes proviennent des milieux scolaires et des familles.

« Dans ce sens-là, on a fait construire une nouvelle cuisine de production, qui commence à prendre son envol », ajoute-t-elle.

À ses yeux, plusieurs solutions seraient à envisager.

« Pour les jeunes, avoir un programme d’alimentation scolaire universel dans toutes les écoles du Québec serait une solution. On pourrait s’assurer que les jeunes ont tout ce qu’il faut pour pouvoir bien passer à travers leur journée et apprendre le mieux possible. On mise sur le futur de notre société », relève-t-elle.

« En supermarché, il pourrait y avoir des plafonds pour certains produits et bien évidemment, le financement à la mission pour les organismes en aide alimentaire, par exemple. »

L’aspect financer reste aussi toujours un enjeu important.

« Nos fonds sont insuffisants pour accompagner tous ces jeunes et ces familles qui auraient besoin de notre aide. On espère de l’aide gouvernementale avec un soutien financier à la mission […]. Le financement à la mission est très rare. On parle plus de financement par projet, mais la faim ne se réinvente pas », lance-t-elle.

« Si on veut avoir un filet social consistant, on aura tous à mettre l’épaule à la roue […] », résume Roseline Roussel.

Le Pignon Bleu est toujours à la recherche de bénévoles. Les dons pour l’opération des paniers de Noël du Pignon Bleu sont accessibles en ligne.  

Cet article a été produit par Anne Charlotte Gillain, journaliste de l’Initiative de journalisme local.