Fleur de Lys présente le Vingt-et-un Mars

Le 21 mars 1963, le centre commercial Fleur de Lys ouvrait ses portes. Il s’agissait du premier établissement de ce genre à Québec. 61 ans plus tard, le Vingt-et-un Mars est aussi le nom sélectionné pour nommer le tout premier immeuble qui sortira de terre dans le projet immobilier Fleur de Lys, initié par l’entreprise Trudel.

Les premiers résidents étaient réunis le 21 mars 2024 dans l’ancien Salon de jeux pour découvrir quelques images de leur nouveau milieu de vie. Celui-ci doit être livré dans environ un an, au printemps 2025.

Le 14 juin dernier,  Trudel dévoilait l’ambitieux projet qui attendait la transformation des Galeries Fleur de Lys, qu’ils avaient racheté le 18 juillet 2018. C’était d’ailleurs la première fois que l’endroit appartenait à des intérêts québécois, et même plus spécifiquement à des propriétaires de Québec.

Clins d’œil à l’histoire et piscine

Ce choix du Vingt-et-un Mars comme nom du premier immeuble, qui comprend deux tours de 13 et 15 étages, s’inscrit dans une démarche qui accorde une grande place à l’histoire de Québec et du lieu.

«Le 21 mars 1963, c’est la journée où Fleur de Lys a ouvert ses portes pour la première fois. Et nous, le 21 mars 2025, dans une année à partir d’aujourd’hui, c’est la première fois que Fleur de Lys va ouvrir ses portes pour la clientèle résidentielle, qui va venir habiter sur le site, tout en gardant la composante commerciale», explique en entrevue William Trudel, président-fondateur et chef de la direction chez Trudel.

L’histoire est aussi bien présente dans un premier projet d’envergure dévoilé en exclusivité ce jeudi, soit une piscine sur le toit de la tour de 13 étages. Tout autour de celle-ci, les résidents pourront admirer des photos d’archives de 1963, rappelant la vie politique, le cinéma ou l’évolution des modes de transport.

Durant la présentation, Francis Ouellet, directeur de création et production à l’agence de communication MOCOM, est aussi revenu sur d’autres dates importantes, laissant entendre que celles-ci pourraient éventuellement jouer un rôle dans l’évolution de Fleur de Lys.

Ainsi, le 15 septembre 1960, le plan directeur du centre commercial était présenté au maire de Québec, Wilfrid Hamel, qui donne d’ailleurs son nom au boulevard faisant face au bâtiment. Le 24 août 1912 avait lieu la première exposition agricole de Québec, date correspondant aussi à la première fois où un avion survolait Québec.

Aspect visuel

Le Vingt-et-un Mars inclura des commerces, principalement des restaurants, que ce soit en comptoir ou en service aux tables, au rez-de-chaussée.

William Trudel a voulu que l’aspect visuel soit recherché, soigné et luxueux, tout en évitant d’être clinquant. Les voyages ont été importants pour aller chercher de l’inspiration.

«Lorsqu’on a acheté la propriété, la première chose qu’on a fait, on est allé faire un tour de l’Amérique du Nord pour aller voir des anciens centres d’achats qui sont en train de subir une transformation. On est allé à Toronto, à Mississauga, à Vancouver et à Portland en Oregon, avec nos architectes et avec notre équipe. On est allé voir les meilleures pratiques qui se font », ajoute-t-il.

M. Trudel, dans ses propres voyages, a aussi exploré certaines villes, pour constater certains détails pouvant touchant à différents aspects, que ce soit l’architecture ou les pratiques en mobilité active.

Dans le cas du Vingt-et-un Mars, l’immeuble a des influences à la fois du T-Mobile Arena de Las Vegas et d’autres constructions à Doha (Qatar) ou à Dubaï (Émirats Arabes Unis).

Autopartage

William Trudel a profité de l’événement pour annoncer une autre exclusivité : le Vingt-et-un Mars sera doté d’une flotte de voitures hybrides en autopartage, dans un style semblable à Communauto.

Les résidents pourraient donc, à l’occasion, emprunter une voiture à un prix qui demeure à déterminer, mais très accessible, selon William Trudel.

«Notre objectif n’est pas de faire de l’argent avec la flotte de véhicules partagés. Ce n’est pas ça notre objectif, on n’est pas une compagnie d’autos. C’est un service qu’on veut vous donner», ajoute M. Trudel.

Recette Trudel

Trudel est aussi derrière deux autres projets de transformation de centres commerciaux en milieux de vie à vocation résidentielle : les galeries Charlesbourg et Place Quatre-Bourgeois.

Généralement, ces projets sont bien reçus lors de leur présentation, comme ce fut le cas pour Fleur de Lys en juin dernier.

Quel est donc le secret de l’entreprise Trudel?

«Lorsqu’on développe un projet comme ça, on le développe avec les gens, avec la communauté. La journée de la semaine dernière où on présente le projet [de Quatre-Bourgeois] aux gens, ça fait trois ans en amont, où on a rencontré 3000 personnes, 15 organismes communautaires, tous les comités de quartier avoisinants, tous nos partenaires commerciaux, tous nos locataires. On a validé à plusieurs reprises nos idées. Et la version qu’on a présenté la semaine dernière […], c’est la 23e version qu’on présente aux gens, suite aux commentaires qu’ils nous ont donnés. Les gens ont fait des ateliers de travail. Ils nous ont donné des excellents commentaires constructifs, et ça va amener la 24e et la 25e version», soutient William Trudel.

Dans le cas des Galeries Charlesbourg, l’équipe est «en démarche active» avec la Ville de Québec pour procéder au changement de zonage dans les prochaines semaines.