Le Festitook démarre en force ce soir avec le concert de Mononc' Serge, ainsi qu'un marché nocturne des artisans, une nouveauté inspirée des night market en Asie. Ce festival 100% citoyen se tient jusqu'à dimanche dans la ruelle Bayard, coin Arago Ouest et côte de l'Aqueduc. Un petit groupe de bénévoles « donnent de l'huile de coude » depuis plusieurs mois pour organiser cette fête culturelle d'envergure dans le quartier Saint-Sauveur.
Le Festitook : une « vibe » comme nulle part ailleurs
Le Festitook démarre en force ce soir avec le concert de Mononc’ Serge, ainsi qu’un marché nocturne des artisans, une nouveauté inspirée des night market en Asie. Ce festival 100% citoyen se tient jusqu’à dimanche dans la ruelle Bayard, coin Arago Ouest et côte de l’Aqueduc. Un petit groupe de bénévoles « donnent de l’huile de coude » depuis plusieurs mois pour organiser cette fête culturelle d’envergure dans le quartier Saint-Sauveur.
La programmation étoffée de cette année démontre que « ce n’est plus juste une couple de punks qui font la fête dans une cour du quartier ».
Une ambiance unique
« On a une renommée, de plus en plus, le Festitook, les artistes savent qu’en jouant ici, ils vont vivre une expérience incroyable », souligne Maude Deblois-Mawn, la responsable de l’espace collectif Le Racoin où se tient le festival depuis 2020.
Événement à contribution volontaire, le Festitook propose diverses activités gratuites. Les artistes « viennent jouer pour le chapeau en ne sachant pas à quoi s’attendre ». Ceux-ci y découvrent une ambiance intime et un public jeune, satisfait, qui s’amuse dans une ruelle remplie de copeaux de bois et de graffitis.
« Il n’y a pas vraiment d’autre événement qui ressemble à ça », soutient Maxime, le directeur de la prog.
En dehors des cadres établis
Un artiste comme Mononc’ Serge, ancien bassiste des Colocs et figure marquante de la contre-culture québécoise, constitue une prise importante pour le Festitook et une proposition artistique en ligne directe avec l’essence même de ce festival, qui ne fait pas les choses comme les autres.
« On choisi nous-mêmes des artistes qui ne vont pas se faire mettre de l’avant par le star système québécois. Si tu n’es pas dans le moule, tant mieux, parce que c’est là qu’on te veut », explique Maxime.
L’événement se veut, en même temps, « une belle façon de terminer l’été, avec de la chaleur dans nos coeurs ».
Découverte de talents
C’est également une occasion d’apprendre à mieux se connaître.
« Tu découvres les talents secrets un peu de tout le monde. Ça te donne le goût d’approfondir des liens avec des gens en voyant ce qu’ils font de magique », témoigne le directeur de la programmation du Festitook.
C’est vrai aussi pour les artistes. Le festival permet des collaborations inattendues, comme celle entre Alice Bro Trio, un groupe folk, grivois, et Vander, un autre ancien bassiste des Colocs.
« Certaines chansons des Colocs ont revécu grâce à ça », fait remarquer Maxime.
L’événement offre avant tout une opportunité à bon nombre d’artistes indépendant de se mettre en valeur. Des trésors auparavant cachés, tel que le chanteur et accordéoniste Santosh [Lalonde], un homme-orchestre fascinant, a d’abord performé au Festitook, avant de briller par la suite au Phoque OFF.
Un lieu de rencontre
Au cours de cette fin de semaine, ce ne sont pas les biens matériels superficiels qui priment, mais plutôt la valeur des êtres humains.
Chose certaine, il s’agit d’une manière efficace de mettre de la vie dans le quartier Saint-Sauveur, au bénéfice de la population qui a besoin de se rassembler.
« C’est une bonne réappropriation des territoires, des lieux qu’on habite, pour en faire quelque chose contre la dystopie (…) qui propose plutôt des utopies dans ce qu’il peut se passer dans les quartiers en ce moment, c’est super important », estime une organisatrice du Festitook et poète, Mona.
« Au lieu d’avoir une vision de quartiers remplis de condos et de brutalisme immobilier, ce sont des projets qui permettent des rencontres et un partage des savoirs. »
« Pour nous, il y a une petite fierté de réussir à créer ce sentiment d’appartenance. »
Accessible
Outre les concerts « non-stop » [en continu] pendant trois jours, la programmation comprend des activités pour la famille, les enfants, les personnes âgées et celles qui ont envie de socialiser. Yoga, poésie, drag queen, cirque, danse swing : il y en a vraiment pour tous les goûts et tous les âges.
C’est une grande fête de la culture, de toutes les formes d’art qui plaisent aux gens, en fin de compte.
« On est beaucoup dans l’art multi quand même (…) C’est pour tout le monde en fait », précise Mona.
Quant au volet musical, l’événement présente une variété de styles : du punk, au rock, en passant par le rap, le métal, le folk et la musique latine, en autres.
Autre nouveauté, le Festitook vend maintenant sa propre « merch » [items promotionnels], des vêtements signés par l’artiste Dominic Lessard (Do Lessard). Qui plus est, il y aura sur place ce weekend « une cantine soutenue par les restos Pirate ». Sans oublier la bière, bien entendu, un incontournable pour beaucoup de festivaliers.
Quelques contributions, « des aides ici par là », soutiennent par ailleurs le festival, notamment deux coups de pouces financiers de 1 000$ octroyés respectivement par le député de Taschereau, Étienne Grandmont et la Concertation Saint-Sauveur.
Pour connaître la programmation détaillée de cette cinquième édition, rendez-vous sur la page Facebook du Festitook.
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