Face cachée : Karina Marceau à la découverte du visage méconnu de 13 pays

Karina Marceau s'est rendue dans 13 pays, sur tous les continents, pour y documenter leur face cachée. C'est d'ailleurs le nom de sa nouvelle série diffusée dès ce vendredi (demain) sur TV5.

<em>Face cachée</em> : Karina Marceau à la découverte du visage méconnu de 13 pays | 11 janvier 2024 | Article par Thomas Verret

En Irak, Karina Marceau a rencontré des groupes de motards qui n’ont rien de criminalisés, et qui prônent plutôt la paix.

Crédit photo: TV5

Karina Marceau s’est rendue dans 13 pays, sur tous les continents, pour y documenter leur face cachée. C’est d’ailleurs le nom de sa nouvelle série diffusée dès ce vendredi (demain) sur TV5.

Face cachée déboulonne les préjugés sur des pays souvent la cible d’idées préconçues, comme l’Irak, l’Indonésie, l’Inde ou l’Israël.

« Le but était de faire vivre aux télespectateurs une vision vraiment différente des pays tel qu’on les connaît », résume la journaliste qui cumule une trentaine d’années d’expérience, ce qui l’a amené à voyager un peu partout dans le monde.

L’ouverture à l’autre

Dans ces voyages, Karina Marceau rencontre les habitants « là où ils vivent ».

Accompagnée d’un fixer – un journaliste local agissant à titre de guide et de traducteur – cette dernière y fait la connaissance de personnes attachantes, qui l’accueillent chaleureusement dans leur quotidien.

« Les gens étaient extrêmement ouverts, contents de me voir, on m’invitait à souper et tout ça », raconte-t-elle.

Au-delà des différences

Malgré une réalité toute autre dans ces pays, Mme Marceau y trouve chaque fois plus de points communs que de différences.

« On fait souvent l’erreur de présenter ce qui nous diffère de celui ou celle qui n’habite pas notre territoire, qui vient pas de chez nous », soutient la documentariste de Québec.

En fin de compte, tout être humain sur terre recherche un peu la même chose.

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« Quand on s’attarde aux similitudes, c’est ce qu’on réalise », retient-elle.

« On veut vivre en paix, mettre de la nourriture sur la table pour nos enfants, qu’ils aillent à l’école et qu’ils s’épanouissent, travailler, et avoir du fun au travers de tout ça. »

Des voyages inspirants

13 heures de « bonne télé » et autant de pays visités : chaque épisode comporte sa propre thématique, « sa propre saveur ».

Les images captées par drone, les photographies et la musique donnent le goût de découvrir de nouvelles cultures.

Karina Marceau espère aussi que son documentaire inspirera les gens qui le regarderont.

« Dans un contexte géopolitique plus ou moins inspirant présentement sur la scène internationale, ce sont des films qui sont quand même porteurs d’espoir, à un moment où on en a grandement besoin », estime-t-elle.

L’aboutissement d’un travail de longue haleine

Mme Marceau a travaillé plusieurs années pour développer la série documentaire Face cachée.

« C’est beaucoup d’énergie. Finalement, les tournages, c’est la partie la plus intense, la plus agréable, mais c’est la partie la plus courte du projet! »

Au Mexique, Karina Marceau s’intéresse à la culture alimentaire traditionnelle du pays, notamment la consommation d’insectes.
Crédit photo: TV5

Bien chez soi

De retour dans la province, la résidente de Saint-Sauveur réalise également « la qualité de vie exceptionnelle à Québec » et dans son quartier.

Ne serait-ce que pour le confort de la maison, la proximité des commerces, le côté paisible et les paysages à couper le souffle de la Vieille Capitale, dont le fleuve Saint-Laurent et la rivière Saint-Charles, entre autres.

« Ça me fait davantage apprécier mon coin de pays, mon quartier, Saint-Sauveur, que j’adore, et où je réside depuis 2008 », confie Karina Marceau.

Moments forts

Les scènes en Inde ont nécessité un an de démarchage, afin d’obtenir les papiers d’autorisation pour filmer, même s’il s’agissait de son huitième tournage dans ce pays, en raison du litige commercial, des tensions diplomatiques avec le Canada.

« C’est plus compliqué que jamais, mais ç’a vraiment valu la peine », assure Mme Marceau.

En Inde, Karina Marceau s’est retrouvée dans des sociétés matrilinéaires au nord-est du pays. « Il y a certaines régions où les enfants portent le nom de la mère. Où les filles héritent de la terre. » Qui l’eût cru?
Crédit photo: TV5

Au Pakistan, elle a eu recours à un garde du corps armé dans un quartier « assez dangereux » merci.

« Dans ce cas-ci, ç’a été quasiment trois ans de préparation. »

En Indonésie, elle a passé dix jours avec des « métalleux », dans le plus grand pays musulman de la planète, qui se trouve à être la mecque du heavy métal, en quelque sorte.

« Même les imams sont tout à fait d’accord avec le fait que les jeunes consomment, écoutent et créent de la musique heavy métal », rapporte-t-elle.

« Et par l’entremise donc de la musique, on découvre pourquoi ce style musical y est si populaire. On en vient à comprendre tout le contexte économique, social, religieux, qui amène ce pays à tripper sur le heavy métal. »

En Irak, Mme Marceau s’est entretenue avec une féministe gothique tatouée, rien de moins. Elle propose alors une facette plus progressiste d’un pays pétrolier généralement associé à la guerre, aux bombardements, à la violence, aux problèmes de sécurité, etc.

« C’est vrai mais ce n’est pas que ça », témoigne-t-elle.

« Moi, je présente l’Irak au quotidien, où on prend des cafés, un verre. »

Pour plus d’anecdotes, il faut bien entendu écouter Face cachée sur TV5.

« C’est un sacré bon moment de télé où on en sort divertit et plus intelligent », promet Karina Marceau, en riant, en guise de conclusion.

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