Le Salon René, une institution du quartier Saint-Sauveur, fermera ses portes d'ici la fin du mois de juillet. Pour le propriétaire Michel Laroche, qui a longtemps résidé dans Limoilou, le temps était venu de mettre la clé sous la porte. L'homme de 87 ans avait acquis l'établissement en 1970.
Derniers coups de ciseaux pour le Salon René
Le Salon René, une institution du quartier Saint-Sauveur, fermera ses portes d’ici la fin du mois de juillet. Pour le propriétaire Michel Laroche, qui a longtemps résidé dans Limoilou, le temps était venu de mettre la clé sous la porte. L’homme de 87 ans avait acquis l’établissement en 1970.
Lors du passage de Monquartier le 25 juillet, un ouvrier s’affairait dehors à démanteler les fameux poteaux rayés emblématiques des salons de barbier d’autrefois de la façade du Salon René.
À l’intérieur du commerce de la rue Marie-de-l’Incarnation, malgré les boîtes et les objets empilés en prévision de la fermeture, peu de choses semblaient avoir changé depuis les années 70 ou 80. On y trouvait même une volumineuse caisse enregistreuse en métal encore plus ancienne!
Le Salon René, bien avant 1970
Le local du Salon René est occupé par un barbier depuis des décennies, et ce, bien avant l’arrivée de Michel Laroche il y a 54 ans. Avant le venue de ce dernier, le commerce portait le même nom.
« Il y en avait un autre (barbier) avant moi. Il y avait cinq chaises de barbier », raconte l’octogénaire. Il n’y avait désormais qu’un seul fauteuil.
Lors que M. Laroche a repris le commerce en 1970, il a gardé le nom Salon René. « Les gens m’appelaient René », lance-t-il!
Une situation qui n’est pas sans rappeler celle de Mlle Verret, boutique longtemps tenue par Thérèse Chabot Birou dans Saint-Sauveur, mais que les gens appelaient Mlle Verret, du nom de l’ancienne propriétaire.
Michel Laroche se tient toujours bien droit et semble en bonne forme pour ses 87 ans.
« Je vais avoir 88 », s’empresse-t-il de préciser. Quel est son secret? « Je me lève toujours à 5h du matin. Je vais marcher deux heures été comme hiver.» « Je ne prends pas de pilules », ajoute-t-il!
Clientèle « charmante » et diversifiée
Au fil des ans, ce dernier a vu « toute sorte de monde » passer dans son salon. « Il n’y a rien que j’ai pas eu », en faisant allusion à la clientèle diversifiée qu’il a vu défiler, des travailleurs aux gens issus du monde interlope.
Ses clients « étaient charmants. Je les aimais bien », dit-il. Il restait d’ailleurs « ouvert pour (ses) vieux clients ».
Bien que Michel Laroche soit toujours en forme et qu’il comptait encore sur une clientèle fidèle, il était cependant venu temps pour lui d’accrocher ses ciseaux, dit-il tout simplement, sans élaborer sur les motifs de la fermeture. Il mettra donc la clé sous la porte à la fin de juillet 2024.
Limoilou tatoué sur le cœur
Même s’il a longtemps tenu boutique dans Saint-Sauveur, Michel Laroche ne résidait pas dans Saint-Sauveur. Il a plutôt longtemps habité dans Limoilou, qu’il a tatoué sur le cœur.
Il vit désormais dans le secteur de Vanier, dans « une place pour le monde âgé », un immeuble d’appartements pour aînés. Il est cependant nostalgique de son ancien quartier.
« Je m’ennuie de Limoilou. À Limoilou, c’est la belle place! Tu as tout! Tu pognes un long bus et tu peux aller n’importe où », lance-t-il, en déplorant les options de transport en commun limitées dans son coin de Vanier.
Mais « ça ne me dérange pas de marcher », conclut-il.
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