Le Musée de l’eau de Giorgia Volpe

Saviez-vous qu’il y a maintenant un Musée de l’eau à Québec? On le retrouve au pont de l’Aqueduc, à la rivière Saint-Charles. Le projet d’art public de Giorgia Volpe s’inscrit dans le cadre d’une campagne de sensibilisation de la Ville sur l’impact environnemental des bouteilles de plastique.

Giorgia Volpe et « son équipe » ont procédé, jeudi, à l’installation du Musée de l’eau. Cette création prend place au pied de la passerelle de l’Aqueduc, à la halte d’un sentier pédestre. Située du côté de Vanier, elle se trouve à la hauteur de Saint-Malo.

L’eau, source de vie

Le Musée de l’eau évoque les préoccupations liées à la consommation de l’eau, telles que la pénurie, le gaspillage et la contamination.

De manière poétique et critique, l’œuvre met en perspective les rapports qu’entretiennent les êtres humains avec cette substance essentielle, dont dépend toute forme de vie. Elle amène les gens à se questionner sur la façon de réagir face aux défis entourant l’accès à l’eau potable, son utilisation, la sécheresse, les inondations et les impacts causés par les changements climatiques.

Comme l’eau est une richesse inestimable, il faut en prendre soin. Cet enjeu planétaire a inspiré l’artiste d’origine brésilienne.

« Je ne voulais pas juste envelopper la question du contenant, mais aussi notre responsabilité en tant que société mondiale par rapport à cette ressource », souligne la résidente du quartier Saint-Sauveur.

Chacune des bouteilles est associée à un mot ou une expression référant à l’eau. Elles contiennent toutes un échantillon de liquide. Une des vitrines fait allusion au lac Saint-Charles, la principale source d’eau qui alimente la Ville de Québec, sa population, sa biodiversité. Les quatre saisons y sont représentées.

« C’est basé sur une cartographie de la rivière Saint-Charles, qui finalement boit dans le lac Saint-Charles. C’est un hommage au lac qui nous nourrit », indique Giorgia Volpe.

Atelier de création avec l’artiste

Le choix de l’emplacement du Musée de l’eau n’est pas le fruit du hasard. Au XIXe siècle, l’aqueduc municipal se trouvait à cet endroit. C’est également le dernier espace bétonné des berges du parc de la rivière Saint-Charles.

Le samedi 8 juillet, de 9h30 à 16h30, l’artiste y organisera une activité, consacrée à l’eau, à la création et aux échanges sur l’environnement. Giorgia Volpe invite les gens à apporter des bouteilles « afin de les transformer en offrandes » pour la planète. Cet événement, ouvert à tous et à toutes, est gratuit.

« J’ai appelé la journée Le Partage des eaux. C’est le partage des idées, des connaissances par rapport à l’eau », explique Giorgia Volpe.

Cette dernière travaille professionnellement en arts visuels. Elle s’intéresse aux relations du corps humain avec l’environnement et les lieux de passage.

« Je récupère beaucoup de choses. Tout le contenu des vitrines est récupéré », précise Mme Volpe.

Sa pratique multidisciplinaire se déploie en diverses formes, notamment en œuvres collaboratives et en interventions publiques.

Une dizaine de corps de métier ont contribué à la réalisation du Musée de l’eau. Ingénieur, encadreur, artisan, consultante en biologie, stagiaire en architecture ont, entre autres, mis la main à la pâte. Spécialisée en énergies alternatives, ALT-Énergie a aussi collaboré au projet. L’entreprise d’Alma, qui travaille avec des panneaux solaires, a fourni des batteries rechargeables, puisque l’œuvre s’illumine le soir, de 7h à 11h. Les gens ont jusqu’à la fin octobre pour venir découvrir ces deux vitrines uniques.

Le projet du Musée de l’eau a bénéficié de l’appui financier de la Ville de Québec et de RECYC-QUÉBEC.

À Québec, près de 170 000 bouteilles d’eau en plastique sont utilisées par jour, soit près de 60 millions par année. Le site internet de la Ville permet d’en savoir plus sur l’eau municipale.

Pour suivre l’artiste Giorgia Volpe et voir ses œuvres, rendez-vous sur son compte Instagram.  

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