La 9e édition du Défi kayak Desgagnés a permis de récolter près d'un demi-million de dollars pour soutenir les activités de Jeunes musiciens du monde.
L'expédition entre Montréal et Québec constitue un important « moteur financier » pour l'organisme du quartier Saint-Sauveur.
« Cette somme nous permet de couvrir un peu plus de 20 % de nos frais d'opération », indique le coprésident Mathieu Fortier.
La collecte de fonds contribue également à promouvoir la mission de Jeunes musiciens du monde.
« Chacun des participants qui sollicitent son milieu devient un ambassadeur de la cause, d'une certaine façon », ajoute l'instigateur du Défi kayak Desgagnés.
Du 17 au 20 août, ce sont 190 personnes qui ont parcouru 250 kilomètres en quatre jours sur le fleuve Saint-Laurent, ce qui en fait la plus grande randonnée en kayak de mer au monde, selon l'organisation.
« L'événement nous permet aussi d'ouvrir le réseau de Jeunes musiciens du monde », met en lumière M. Fortier.
La musique comme outil de transformation sociale
Depuis 20 ans, l'organisme basé sur la rue Saint-Vallier Ouest offre gratuitement des cours de musique à des enfants et des adolescents issus de milieux défavorisés.
« Des jeunes du quartier Saint-Sauveur, à Québec, d'Hochelaga-Maisonneuve, à Montréal, ou de communautés autochtones peuvent avoir accès à la musique, ce qui ne serait pas le cas autrement », fait remarquer Mathieu Fortier.
En 2023-2024, 1 500 élèves en bénéficieront. Tout au long de l'année scolaire, Jeunes musiciens du monde déploiera son offre de services dans sept régions du Québec et dans une école partenaire en Inde.

Crédit photo: gracieuseté
L'approche pédagogique repose sur le développement de la motivation et poursuit trois cibles : le sentiment d'appartenance, de compétence et d'autonomie.
« Notre objectif est d'amener les jeunes à se projeter dans l'avenir, avec une vision positive d'eux-mêmes, afin qu'ils puissent s'accomplir », précise M. Fortier.
Les impacts positifs sur le développement cognitif des élèves sont nombreux, fait valoir ce dernier. Leur concentration, leur rigueur ou leur capacité d'appréciation esthétique s'en voient améliorés, souligne-t-il.
Cette approche musicosociale est unique en soi par sa dimension sociale. Les jeunes y sont accueillis comme nulle part ailleurs, en plus de profiter d'un accompagnement personnalisé et du soutien des intervenants.
« En fin de compte, c'est tout ça qui fait une différence », résume le cofondateur de Jeunes musiciens du monde.
Pour en savoir plus à ce sujet, rendez-vous sur le site web ou la page Facebook de l'organisme.