La fiscalité municipale, le péage urbain et la tarification du stationnement ont fait l’objet d’échanges animés lors de la dernière assemblée du conseil de quartier de Saint-Sauveur.
L’écofiscalité s’invite au conseil de quartier de Saint-Sauveur
La fiscalité municipale, le péage urbain et la tarification du stationnement ont fait l’objet d’échanges animés lors de la dernière assemblée du conseil de quartier de Saint-Sauveur.
La soirée du mercredi 17 mai débutait par une présentation de Mon environnement, ma santé, le rapport sur la qualité de l’air dans les quartiers de la Basse-Ville de Québec.
La Direction de la Santé publique de la Capitale-Nationale complète actuellement une tournée de différents conseils de quartier de Québec, afin de présenter une réalité propre à chacun.
Dans Saint-Sauveur, la pollution de l’air provient en grande partie de la circulation routière sur le boulevard Charest.
Le dévoilement du rapport a suscité des inquiétudes et interrogations chez Ludivine Liberge, toute nouvelle administratrice sur le conseil de quartier.
Péage urbain
Lors de la période de questions et commentaires, Mme Liberge a interpellé Pierre-Luc Lachance, conseiller municipal de Saint-Roch – Saint-Sauveur.
Tout en soulignant son appui au projet de tramway, elle souhaite que la Ville en fasse plus.
« En attendant que ce fameux tramway existe enfin, est-ce qu’il serait possible que la Ville mette des choses en place, qui se font déjà dans certaines grandes villes d’Europe : Londres, Stockholm, Milan… Des taxes de passage dans la ville. […] C’est quelque chose qui touche le porte-feuilles des gens et ça ferait réfléchir les gens deux fois avant de prendre leur voiture », propose Ludivine Liberge.
Cette question a mené à une longue discussion sur l’écofiscalité avec M. Lachance.
« L’objectif, c’est de trouver une façon, par les moyens écologiques, la promotion de l’écologie, de générer de la fiscalité », explique-t-il.
Autonomie municipale
À la question de Mme Liberge, qui proposait un péage urbain, M. Lachance répond que les villes sont limitées dans ce genre de pouvoir.
Elles doivent en effet demander l’autorisation du gouvernement provincial. De plus, toutes les autoroutes qui traversent Québec relèvent du minist“ère des Transports du Québec.
Pierre-Luc Lachance souligne quand même que l’administration Marchand étudie plusieurs solutions en écofiscalité.
« On est peut-être présentement à une trentaine de solutions à regarder au sens large, sur les potentiels d’applicabilité, sur les potentiels de revenus mis en place », souligne-t-il.
Le conseiller municipal rappelle également que ces mesures d’écofiscalité doivent se faire en collaboration avec d’autres villes. Il donne en exemple la taxe sur l’essence, appliquée dans toutes les municipalités de la Communauté métropolitaine de Montréal.
Pierre-Luc Lachance ne semble cependant pas très enthousiaste face à cette mesure précise.
« La taxe sur l’essence est une mesure qui est vouée à une régression. D’un point de vue fiscal, je ne trouve pas que c’est la mesure la plus intéressante de l’histoire de l’humanité », ajoute-t-il.
Vignettes de stationnement
Interrogé sur l’avancement du dossier concernant l’instauration de vignettes de stationnement du côté nord du boulevard Charest, Pierre-Luc Lachance rappelle qu’une présentation sur l’étude d’impact devrait avoir lieu en septembre prochain.
Récemment, l’arrondissement montréalais de Rosemont – La Petite-Patrie annonçait une tarification adaptée au poids du véhicule.
Xavier Mercier-Méthé, vice-président du conseil de quartier, voulait justement savoir si la Ville de Québec était mûre pour réfléchir à l’instauration de vignettes avec des prix modulés.
« J’espère qu’on est mûr! […] Il y a plusieurs mesures d’écofiscalité qui sont étudiées. L’année passée, l’air de rien, on a augmenté [le coût] des vignettes de stationnement (82 $ à 120 $). On a augmenté de 2,50 $ à 3 $ de l’heure les parcomètres. Moi je n’ai pas vu aucune plainte là-dessus. Ça aide à faire cheminer d’autres idées », répond Pierre-Luc Lachance.
Il rappelle cependant qu’aucune décision n’est prise.
« Pour nous, il y a un juste équilibre à trouver là-dedans. Chaque mesure se doit d’être bien balancée », précise-t-il.
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390, rue Arago Ouest, Québec (Québec), G1K 2J3
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