Depuis 45 ans, la Maison Revivre répond aux besoins de base

Depuis 45 ans, la Maison Revivre accueille les hommes en situation d'itinérance dans Saint-Sauveur. Le centre d'hébergement souhaite les guider et leur construire une nouvelle routine plus saine. Certains besoins sont actuellement grandissants, comme l'aide alimentaire.

Depuis 45 ans, la Maison Revivre répond aux besoins de base | 5 décembre 2023 | Article par Anne Charlotte Gillain

La Maison Revivre, dans Saint-Sauveur, accueille les hommes en situation d’itinérance.

Crédit photo: Véronique Demers

Depuis 45 ans, la Maison Revivre accueille les hommes en situation d’itinérance dans Saint-Sauveur. Le centre d’hébergement souhaite les guider et leur construire une nouvelle routine plus saine. Certains besoins sont actuellement grandissants, comme l’aide alimentaire.

Ce centre d’hébergement est accessible aux hommes dès l’âge de 18 ans. Selon la directrice générale, la moyenne d’âge s’élève à environ 50 ans.

« Notre mission est de donner gratuitement ce qu’on a reçu gratuitement », déclare d’emblée Karin Breton, directrice générale de la Maison Revivre.

Pour elle, le rôle est de guider ces hommes afin qu’ils quittent le milieu de la rue le plus possible.

L’organisme cherche à répondre aux besoins de base, comme dormir, manger et se laver.

« Ici, les hommes sont d’ailleurs logés, nourris et habillés gratuitement », relève Mme Breton.

La Maison Revivre dispose de dons pour les vêtements.

« On reçoit de tout. Cependant, on n’a pas beaucoup de vêtements d’hiver comme les bottes, les mitaines et les produits d’hygiène », souligne-t-elle.

N’importe qui peut déposer des dons alimentaires ou encore vestimentaires à l’accueil de la Maison.

Publicité

Des services pour des besoins primaires

L’hébergement est l’un des services principaux. Au sein de l’établissement, 24 lits sont disponibles, dans des dortoirs.

La Maison Revivre ne peut pas accueillir tout le monde.

« On manque de place. Oui, on aimerait avoir plus de lits, mais on fait avec l’espace qu’on a. Il nous est déjà arrivé de devoir refuser 22 personnes en une journée », précise Mme Breton.

Située dans le quartier Saint-Sauveur, la Maison Revivre propose 24 lits en dortoirs pour les hommes à partir de 18 ans.
Crédit photo: Anne Charlotte Gillain

L’organisme organise aussi une soupe populaire.

« La soupe populaire est prévue du lundi au samedi, tous les midis, pour les hommes et les femmes de 18 ans et plus », affirme-t-elle.

Une fois par mois, la distribution alimentaire est proposée pour les familles et les personnes seules.

« Au niveau des familles, la demande a doublé pour l’aide alimentaire », constate-t-elle.

S’il y a des surplus, la Maison s’engage à redonner la communauté via les frigos communautaires, par exemple.

Pour la directrice générale, l’inflation et les problèmes financiers ont des conséquences concrètes.

« C’est triste de voir à quel point les gens ont besoin d’aide alimentaire. On voit des nouveaux utilisateurs à ce niveau-là », observe-t-elle.

Pas de subventions, mais des dons

La Maison Revivre fonctionne avec les dons.

« On ne reçoit aucune subvention du gouvernement, mais plutôt des dons de la communauté », explique Karin Breton.

Décédée en 1991, Colette Samson est la fondatrice de la Maison. Elle est d’ailleurs récipiendaire de l’Ordre national du Québec.

« Madame Samson croyait beaucoup en la Providence. C’est d’ailleurs l’une des raisons pour laquelle on n’a pas de subvention gouvernementale. Pour elle, Dieu mettrait sur son chemin tout ce dont on aurait besoin », rapporte Mme Breton.

Trois employés travaillent au centre d’hébergement, mais on retrouve surtout une majorité de bénévoles.

Toujours à la recherche de bénévoles

« Certains de nos bénévoles actuels sont passés par la Maison », révèle-t-elle.

Les bénévoles restent toujours nécessaires.

« On a besoin de bénévoles, surtout le soir et la nuit. Cela peut être à l’accueil, en cuisine, pour le service aux tables », lance-t-elle.

« Des êtres humains avec des besoins »

Du point de vue de la DG, certains hommes reviennent à la Maison, mais d’autres arrivent à reprendre un rythme de vie.

« Un monsieur vient le midi pour la soupe populaire, mais il a trouvé une chambre à l’extérieur », mentionne-t-elle.

« C’est beau à voir la lumière dans les yeux de ceux qui réussissent. »

« Ces gens-là ont juste besoin d’être vus comme des êtres humains. Oui, ils ont des difficultés, mais ça peut nous arriver à tous d’être à la rue. On ne le voit pas nécessairement venir. Un sourire, un bonjour leur font toujours du bien », résume-t-elle

Pour être bénévole, il faut s’adresser à la Maison Revivre par courriel

Cet article a été produit par Anne Charlotte Gillain, journaliste de l’Initiative de journalisme local

Lire aussi :

Colette Samson, fondatrice de la Maison Revivre, pourrait être canonisée

La fondatrice de la Maison Revivre, Colette Samson, pourrait être béatifiée et éventuel[...]

Lire sur Monsaintsauveur

Pour en savoir plus ...

Soutenez votre média

hearts

Contribuez à notre développement à titre d'abonné.e et obtenez des privilèges.

hearts
Soutenir