Clicknpark : repenser le stationnement

Quelque 125 000 membres utilisent l’application Clicknpark à Québec, Montréal et Toronto, notamment. Les automobilistes y trouvent un stationnement et les propriétaires y optimisent leurs espaces.

Clicknpark, « c’est un peu comme le Trivago du parking ». Ses algorithmes mettent en relation les automobilistes et les propriétaires de stationnement.

À ce jour, l’entreprise de Québec a versé près de 2,5 M$ aux propriétaires de stationnements résidentiels et corporatifs.

Depuis 2020, la compagnie a aussi effectué 82 500 déplacements avec les voitures. Ce sont toutes des personnes qui ont évité de tourner en rond avec leurs véhicules. Dans les grandes villes, on estime d’ailleurs que 30 % du trafic est causé par des automobilistes à la recherche de stationnement.

« Avec ces statistiques, on a fait économiser 30 000 tonnes de CO2 », avance le président associé de Clicknpark Carl Grenier.

Croissance

L’entreprise affiche une progression de 300 % dans les trois derniers mois.

À Québec, l’application est à 30 % de son potentiel.

« Notre objectif est d’offrir 2 000 espaces de stationnement à Québec, 4 000 à Montréal et 10 000 à Toronto. On veut aussi atteindre de 300 000 à 500 000 utilisateurs sur la plateforme », précise M. Grenier.

« On veut vraiment être la référence du stationnement pour les automobilistes et amener de nouveaux revenus pour les propriétaires de stationnement qui sous-estiment leurs espaces », résume-t-il.

Publicité

Optimiser votre espace

L’application offre un inventaire des espaces disponibles, autant intérieurs qu’extérieurs.

« On amène une nouvelle clientèle et on créée de l’achalandage vers le propriétaire », explique Carl Grenier.

Clicknpark est la seule compagnie de stationnement à faire de la publicité : sur les abribus, les derrière d’autobus, etc.

On veut promouvoir notre inventaire. Quand vous êtes membre de notre application, on fait de la publicité pour promouvoir l’achalandage. »

En moyenne, 10 à 15 % de l’inventaire au jour est non-utilisé. Le soir et les weekends, les stationnements publics se vident de 70 à 80 %. Clicknpark « comble cette lacune » en valorisant l’actif du propriétaire.

Dans les paramètres, le propriétaire décide des tarifs et des heures. La personne indique la disponiblité du stationnement et le loue quand bon lui semble.

« C’est comme son locataire, si on lui arrive avec des revenus garantis, le propriétaire peut marginer pour aller faire un autre développement pour ses besoins personnels. »

Le propriétaire suit en temps réel ses transactions sur un tableau de bord.

Tarification dynamique

L’application tient compte également des saisons, des événements, de la localisation, en lien avec l’offre et la demande, afin de maximiser les revenus.

« Imaginez dans une semaine de tempête de neige dans certains quartiers, un propriétaire de stationnement intérieur pourrait inviter les gens à y stationner leur véhicule après leur travail. Pour 5$, vous stationnez votre auto au chaud pour la nuit et la Ville peut déneiger ses stationnements. »

Partenariats

Plusieurs endroits stratégiques aident l’automobiliste dans son quotidien.

Des partenariats fonctionnent bien aussi, avec La Bordée, par exemple. Les gens réservent leur stationnement via un widget interactif sur le site web du théâtre.

« Quand tu l’achètes, tu t’en vas chez Clicknpark et là, on te stationne à deux minutes de marche du théâtre. »

Simple

L’application s’intègre avec les systèmes d’opération des gestionnaires de stationnement.

Si le client n’a pas l’équipement nécessaire, l’entreprise installe un module ouvre-porte « sésame », qui ouvre les portes de garage ou les barrières en se connectant au téléphone de l’utilisateur.

Sécuritaire

Pour ce faire, la personne doit se créer un profil, avec son nom, son numéro de téléphone, le modèle de la voiture, sa plaque d’immatriculation, la carte de crédit et le tour est joué.

En retour, Clicknpark reçoit une comission. L’entreprise ne prend cependant jamais l’argent. Tout se passe sur le cloud et par l’intermédiaire d’une société de paiement en ligne.

« On fait affaire avec une tierce partie, une banque virtuelle, qui prend l’argent et qui le redistribue dans le compte de banque du propriétaire du stationnement. Et nous, on reçoit notre somme comme gestionnaire. »

Avenir prometteur

Clicknpark compte sur 16 employés, un bureau à Québec – dans Saint-Roch – un à Montréal et bientôt un à Toronto.

L’entreprise mise sur des concepts de transport modernes comme la mobilité durable, la multiplicité des choix modaux et la mutualisation du stationnement.

« On veut aller dans les zones du tramway, du REM, du métro, où les gens vont pouvoir descendre de Terrebonne, aller se stationner chez Clicknpark à Laval et prendre le train pour aller au centre-ville. C’est cet esprit-là qu’on développe présentement », indique Carl Grenier.

Nouveauté

Clicknpark s’apprête également à sortir une fonctionalité destinée aux employeurs désirant structurer le partage des espaces de leur stationnement.

Un écosystème dans lequel les employés peuvent rendre disponibles leur stationnement à un collègue et ainsi se partager les espaces entre eux.

« Tout le monde peut trouver son bénéfice », croit M. Grenier.

« C’est un monde obsolète un peu. Il y a une case de stationnement de libre : Jean, Paul ou Josée n’est pas là, la personne est en télétravail, c’est son espace de parking. Alors pourquoi on ne le partagerait pas à un autre? »