La firme d'architecture AUpoint veut établir son siège social dans le quartier Saint-Sauveur. L'entreprise projette la construction d'un bâtiment de quatre étages à usages mixtes sur le terrain de l'ancienne quincaillerie Charles-N. Paquet, au coin des rues de l'Aqueduc et Franklin.
Les architectes d’AUpoint en amour avec Saint-Sauveur
La firme d’architecture AUpoint veut établir son siège social dans le quartier Saint-Sauveur. L’entreprise projette la construction d’un bâtiment de quatre étages à usages mixtes sur le terrain de l’ancienne quincaillerie Charles-N. Paquet, au coin des rues de l’Aqueduc et Franklin.
Le projet comprend trois étages à bureaux, un logement au deuxième d’une superficie minimale de 85 mètres carrés, de même qu’un stationnement intérieur de deux cases. Au dernier étage, on retrouvera des espaces partagés, soit une grande mezzanine et une terrasse végétalisée au toit.
L’aire verte occupera 10 % du lot. Outre une toiture avec de la verdure, la compagnie prévoit planter un arbre sur le terrain, végétaliser deux portions de murs extérieurs et aménager un corridor vert entre le bâtiment et l’immeuble voisin.
Consultation publique
Comme certains éléments du projet dérogent de la réglementation d’urbanisme, le projet nécessite des modifications réglementaires. Pour cette raison, une assemblée publique de consultation a eu lieu, mercredi soir, à l’assemblée du Conseil de quartier de Saint-Sauveur. L’organisme devait donner son avis. Unanimement, ses sept administrateurs ont émis une opinion favorable au projet.
« C’est un beau projet, c’est de la qualité, a commenté la présidente Myriam Nicker-Hudon. Vous allez occuper les lieux et bichonner votre espace. Ce n’est pas un projet de promoteurs à la va-vite. »
Le conseiller municipal du district, Pierre-Luc Lachance, se réjouit également de l’arrivée des architectes de la boîte AUpoint dans le quartier Saint-Sauveur.
« C’était l’une des dernières dents creuses qui restaient dans Saint-Sauveur. Je suis très heureux de voir ce développement. Bienvenue dans le quartier », a-t-il lancé.
Amélioration de la qualité de vie des employé.e.s
La cofondatrice d’AUpoint, Sonia Bartes, et des employé.e.s étaient présent.e.s pour l’occasion au Centre communautaire Édouard-Lavergne.
« Nous sommes une petite famille de 15 employés qui veut venir s’établir dans Saint-Sauveur, a d’abord indiqué Mme Batres lors de sa présentation. Plusieurs de nos équipiers habitent déjà le quartier. »
Une employée et résidente de Saint-Sauveur était d’ailleurs sur place en compagnie de ses enfants. La mère de famille a souligné les avantages de travailler près de la maison, ne serait-ce que pour les déplacements et le temps épargné.
Bref, le projet contribuera, entre autres, à améliorer la qualité de vie des employé.e.s. C’est la principale raison pour laquelle l’entreprise a jeté son dévolu sur ce lot au pied de la côte d’Aqueduc. L’accès aux transports en commun, la vie de quartier et la présence de commerces de proximité dans le secteur l’ont convaincue de choisir cet endroit.
De plus, le quartier Saint-Sauveur représente un « axe stratégique » entre la Haute-Ville et la Basse-Ville. Enfin, la construction d’un nouveau bâtiment rendra possible l’aménagement de bureaux « lumineux, inspirants et créatifs ».
« Le terrain est spécial. Pour des architectes, c’est une belle opportunité », a ajouté Mme Batres.
Des citoyens préoccupés
Des résident.e.s n’ont pas montré le même enthousiasme et remettent en question la pertinence du projet. Ceux-ci se désolent du fait que le projet ne comporte qu’un seul logement et que l’aire verte n’atteigne pas le minimum prescrit de 15 % dans la zone.
« Le projet ne répond pas aux besoins du quartier en matière de logements et de verdissements. Je ne vois pas la valeur ajoutée du projet pour Saint-Sauveur », a notamment déploré une citoyenne.
Pour sa part, Sonia Batres y voit des bénéfices pour le quartier.
« Au contraire, on avait le goût de favoriser les jeunes du secteur à venir travailler dans Saint-Sauveur », a-t-elle répondu.
À ses yeux, le projet est un « atout » pour la Ville », puisqu’il permettra de dynamiser et d’animer l’intersection de façon pérenne.
« On laisse un bijou, et non quelque chose de désuet. Le bâtiment va perdurer dans le temps et contribuer au patrimoine futur du quartier. »
Anciennement, le terrain était utilisé à des fins commerciales, rappelle finalement Mme Batres.
« On est en dialogue, en harmonie, avec ce qui est déjà là. »
La consultation publique se poursuit en ligne jusqu’au 26 janvier. Les citoyen.ne.s ont jusqu’à cette date pour formuler des commentaires. L’adoption du règlement se fera en février. Pour en savoir plus à ce sujet, il faut se rendre sur le site de la Ville de Québec.
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