La semaine dernière avait lieu au Centre Édouard-Lavergne un atelier de cocréation pour l’avenir du terrain Verdun, sur la rue du même nom. Il faisait suite à une marche exploratoire en juin et une première collecte d'idées. Une douzaine de citoyen.ne.s y ont pris part.
Terrain Verdun : des pépites citoyennes
La semaine dernière avait lieu au Centre Édouard-Lavergne un atelier de cocréation pour l’avenir du terrain Verdun, sur la rue du même nom. Il faisait suite à une marche exploratoire en juin et une première collecte d’idées. Une douzaine de citoyen.ne.s y ont pris part.
Ce terrain vacant fait l’objet d’une démarche de planification urbaine qui amène la Ville de Québec à solliciter la participation des citoyen.ne.s par différentes activités. L’atelier de cocréation pour le terrain Verdun prévu en juillet avait dû être reporté.
Dave G. Pelletier, du service d’interaction citoyenne de la Ville, animait l’activité jeudi soir. Elle a débuté par un retour sur la marche exploratoire et la boîte à idées mise en ligne à sa suite, le 1er juin. Cette dernière a permis de recueillir 48 propositions et 76 votes sur celles-ci, ainsi que 13 commentaires. Ce sont 139 personnes qui y sont passées au total.
Parmi les idées déposées, celle du parc à chien a remporté la faveur à 80 %. D’autres étaient « plus explosées », a dit l’animateur. Écoquartier, parc, centre de loisirs, trottoirs, forêt aménagée, mini-maisons, lien cyclo-piétonnier, jardin communautaire, serres, ferme urbaine, terrain de soccer, aires multifonctionnelles…
Une activité tenue en 2018 avec Accès transports viables s’attardait aux déplacements dans le secteur, a rappelé M. Pelletier. Ces données ont été ressorties pour alimenter le processus en cours.
Des consensus pour le terrain Verdun
Chaque tablée de participant.e.s à l’atelier disposait de plans du site, de crayons, de Post-it, même de pâte à modeler. Un code QR leur permettait aussi d’accéder à la boîte à idées en ligne. Des professionnel.le.s de la Ville de Québec accompagnaient les trois équipes : Sergio Avellan Hernandez et Sonia Tremblay (urbanisme) ainsi que Denis Mimeault (environnement).
L’opportunité d’améliorer les liens cyclables et leur interconnexion a rallié les trois équipes. On a mentionné un espace pour des voitures Communauto et des vélos àVélo. Un atelier de réparation de vélos, un petit carrefour de services de proximité, un café, un dépanneur ont fait partie des suggestions. Avant de s’appeler Raoul-Jobin, la rue Sainte-Thérèse à proximité avait une vocation commerciale plus forte, a rappelé un membre de la première équipe.
La construction de logements sociaux a aussi fait consensus. Les trois équipes partageaient le désir de limiter la hauteur de l’immeuble à trois ou cinq étages. Elles ont parlé du besoin d’un espace communautaire, de verdissement, d’arbres. La seconde équipe a proposé des serres. La troisième prônait la conservation d’une parcelle de forêt et un parc répondant aux besoins des familles.
La première équipe a parlé de mettre en valeur l’histoire et le patrimoine du secteur. Un petit centre d’archives ou muséal favoriserait la transmission de l’histoire de Saint-Malo et de Notre-Dame-de-Pitié, a-t-elle indiqué. La transformation du secteur demeure méconnue, a noté un membre.
Alors que la première équipe souhaitait limiter les cases de stationnement, la seconde a proposé un stationnement étagé sur une section du terrain. Des résident.e.s du secteur ont exprimé ce besoin, a-t-elle fait valoir. Elle voyait aussi la possibilité de faire cohabiter un parc à chiens avec les autres usages proposés sur le terrain Verdun. Ce dernier pourrait accueillir une école, également, selon cette équipe.
Entre or et charbon
« Pépite d’or » selon le conseiller municipal Pierre-Luc Lachance, le terrain Verdun est « un morceau de charbon » pour Denis Mimeault. On y trouvait une usine de production de gaz au début du 20e siècle, a-t-il expliqué. Ce gaz servait à alimenter le système de réverbères de la ville. Son entreposage a contaminé le sol du terrain Verdun. À la fin des années 1990, on a procédé à des essais de décontamination. On a retiré et traité des sols contaminés, rajouté des sols propres. Il n’a toutefois pas été possible de décontaminer complètement le site. De là des contraintes aux usages.
Les données dont on dispose datent d’études de caractérisation faites au début des années 2000. De nouvelles études se feront au cours de l’automne pour avoir un portrait actuel. Il permettra de déterminer les interventions à faire et d’éclairer les usages possibles.
On peut suivre la démarche de planification urbaine du terrain de la rue Verdun sur le site de la Ville de Québec.
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