Pierre-Luc Lachance, « de recrue verte à joueur d’expérience »

Quel premier bilan dressent les élu.e.s municipaux de nos quartiers, à l'aube des vacances estivales? Nous avons rencontré Pierre-Luc Lachance dans un espace vert de son district, le parc Durocher.

Pierre-Luc Lachance, « de recrue verte à joueur d’expérience » | 13 juillet 2022 | Article par Suzie Genest

Crédit photo: Suzie Genest

Quel premier bilan dressent les élu.e.s municipaux de nos quartiers, à l’aube des vacances estivales? Nous avons rencontré Pierre-Luc Lachance dans un espace vert de son district, le parc Durocher.

Pierre-Luc Lachance, qui a terminé son premier mandat comme indépendant, s’est questionné en 2021. Se présenterait-il à nouveau? Il souhaitait revenir à ses valeurs de base : authenticité, collaboration, créativité. Depuis novembre 2021, c’est le cas, dit-il.

Verdissement, mobilité : « quand même bien »

En campagne électorale, Pierre-Luc Lachance avait identifié des enjeux prioritaires de Saint-Roch – Saint-Sauveur. Verdissement, déplacements actifs, qualité de vie et santé durable. Quel bilan en dresse-t-il huit mois plus tard?

« Ça va quand même bien » pour la canopée et le verdissement, malgré « certains défis d’abattage », évalue-t-il. Il évoque l’agrile du frêne et « quelques complications » sur le tracé du futur tramway sur Dorchester. Il a confiance que les plantations prévues aideront à compenser les coupes.

« On a fermé l’espèce d’embranchement Lalemant–Prince-Édouard près du Ultramar, justement pour refaire une espèce de forêt urbaine à cet endroit-là. »

Il évoque les projets de déminéralisation dans son district, auxquels il participe. « Péter du béton, c’est ma deuxième job préférée dans la vie! »

M. Lachance se réjouit des aménagements faits ou prévus pour sécuriser les déplacements près des écoles primaires, dont Saint-Malo et Sacré-Cœur. « Tout n’est pas parfait, soyons clairs! », ajoute-t-il prudemment.

Il souligne les consultations pour rendre conviviales les rues Caron et Narcisse-Belleau dans Saint-Roch, Père-Grenier dans Saint-Sauveur.

« C’est super important que ces rues se développent, pas juste comme un tronçon, mais dans un souci d’interconnexion. »

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Quant à la qualité de vie, « il y a des enjeux autour du Carré Lépine, on ne se le cachera pas », reconnait d’emblée l’élu. Il nomme des éléments de solutions mis de l’avant. Le soutien au YMCA pour le programme de Travail payé à la journée (TAPAJ). « Des policiers à pied, une équipe multi ». Et puis « des toilettes qui ne sont pas juste une bécosse » aussi destinées aux cyclistes et piétons qui circulent dans le secteur.

Plus de responsabilités

Dans son second mandat, le conseiller de Saint-Roch–Saint-Sauveur assume la responsabilité des finances, de l’évaluation, des taxes. Il a aussi hérité des dossiers de l’interaction citoyenne, de la mobilité et de la mobilité active. Il est responsable en outre de l’entretien des voies de circulation, de l’approvisionnement et des ressources matérielles.

Enfin, il prend part aux comités du RTC et de la communauté métropolitaine. Et depuis peu, il représente la Ville de Québec à l’Union des municipalités du Québec, dans le dossier Villes intelligentes.

« Nécessairement, je passe plus de temps à l’hôtel de ville », dit-il de ces responsabilités accrues. Elles entrent plus souvent en conflit avec les activités de terrain dans son district, se désole-t-il.

Toutefois, il se réjouit du « niveau d’influence qu’un élu du comité exécutif surtout un vice-président peut avoir sur le développement de la Ville ». Un.e élu.e seul.e n’a pas de pouvoir de décision, rappelle-t-il. L’élu.e peut exercer une influence pour que « le comité exécutif puisse recommander des orientations au conseil de Ville. »

Hôtel de ville : rien de pareil

On l’entend depuis novembre 2021 : « rien n’est pareil » désormais à l’hôtel de ville. Pierre-Luc Lachance élabore :

« Étant [un parti au pouvoir] minoritaire, on se doit de travailler pour avoir l’appui des partis d’opposition sur certains dossiers plus chauds. […] On doit faire preuve de collaboration. Mais il y a certains moments où on doit ne pas piler sur nos principes… »

De 2017 à 2021, M. Lachance est passé « de recrue verte à joueur d’expérience ». Cela l’a amené à « coacher » au début les collègues de Québec Forte et Fière qui s’acclimataient. « L’équipe est rendue excellente », constate-t-il. Si chacun.e connait ses dossiers, on n’a pas toujours toutes les réponses sur-le-champ.

« On a l’humilité de dire, des fois : on le sait pas, on va vous revenir. Pour moi, c’est important. C’est une dynamique qui a moins existé dans le passé. »

Tramway, avenir : vers le dialogue

Que dire du tramway? Pierre-Luc Lachance estime que « le changement de culture qu’on apporte prend racine ». Québec Forte et Fière ramène la confiance, la transparence et le dialogue, l’écoute, soutient-il. « Le dialogue, ça ne veut pas toujours dire donner raison à 100 % mais être capable d’écouter. »

« Pour nous le tramway est une carte mais pas la seule solution. On est conscient que le tramway ne répondra pas à tout. La mobilité servicielle va être au cœur de nos actions, dans lesquelles va s’inscrire la mobilité active. »

Que nous réserve Pierre-Luc Lachance à la rentrée? « Beaucoup de choses au niveau des TI. » Il parle d’une réforme de « comment on communique l’information, comment l’information sert à faire une expérience usager agréable à la Ville de Québec ». M. Lachance veut y travailler, « que ce soit le 311, l’utilisation des réseaux sociaux, les données ouvertes…» Il souhaite permettre aux citoyens de mieux visualiser l’information, la rendre pertinente et intéressante pour eux.

Pour lui, ce travail s’inscrira dans la suite du « passage du monologue vers le dialogue » à la Ville de Québec. La première hausse du financement des conseils de quartiers en plus de deux décennies s’y inscrit aussi. Désormais, ajoute-t-il, pour les services rendus par la municipalité, les acteurs de plusieurs départements se réunissent dans des sous-comités. Cela permet de « décloisonner les silos » pour « améliorer l’expérience citoyen ».

Autre chose à l’horizon? « La mobilité active, cet automne, attendez-vous à ce qu’on soit audacieux! », conclut l’élu.

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