Un printemps de solidarité pour le Mois de la poésie
Pour son 15e anniversaire, le Mois de la poésie célèbrera le thème de la solidarité, du 1er au 31 mai 2022. La codirectrice, Anne Peyrouse, partage en entrevue le besoin de retrouver le public après deux années en mode virtuel.
Le Bureau des affaires poétiques est un organisme en diffusion des arts littéraires dont les activités sont consacrées à la découverte et la promotion de la poésie québécoise contemporaine. Le Mois de la poésie en est le projet principal.
Parmi la programmation, dont on connaîtra plus tard les détails, il y aura « assurément » un évènement dans Saint-Sauveur, a appris Monsaintsauveur. Il est également possible qu’il y en ait aussi dans Saint-Roch. Ces deux quartiers ont pour habitude d’accueillir des événements littéraires. Le café Saint-Suave, la Maison pour la danse et le Nektar Caféologue abritaient déjà le Mois de la poésie en 2020. On pourrait bien voir de nouveau spectacles, ateliers-formations, expositions, vidéos au rendez-vous en basse-ville.
Changement cette année, l’équipe renouvelée du Mois de la poésie tiendra l’évènement en mai plutôt qu’en mars. Ce choix résulte de la crainte des restrictions sanitaire et du besoin de se retrouver en présentiel pour cette édition. La codirectrice souligne la fatigue collective après deux années derrière nos écrans puis le travail d’adaptation que le virtuel a coûté aux poètes. « Ça a nécessité beaucoup de travail pour les poètes, de retravailler leur prestations. »
Ce choix de tenir le festival au mois de mai est par ailleurs définitif, pour ouvrir le festival au plein air et aux familles avec des jeunes enfants. Tout en ouvrant des horizons de créativité pour les poètes, cela permettrait, selon Anne Peyrouse, d’éviter toute concurrence avec le Salon du livre au mois d’avril.
« On va pouvoir éclater la programmation et la faire varier. Également, on pourra atteindre les familles en extérieur, avec des jeunes enfants. »
Solidarité culturelle et artistique
Une plus grande variété de scènes, d’horizons culturels et d’âges : c’est ce qu’Anne Peyrouse confie sur les choix artistiques réalisés cette année.
« En pandémie, on est seuls, et on a besoin de cette rencontre avec les autres. C’est la 15e année, donc c’est une fête! Quand on parle de fête, on parle d’échanges, de rencontres, de partage. »
De différentes origines, communautés, générations et expériences, le jury du Mois de la poésie a souhaité diversifier les expériences littéraires.
« On a besoin de partage de parole, d’intimité et d’émotion. (…) La poésie a toujours donné lieu à cette complicité entre les voix, les spectacles oraux, d’entrer sur scène. En ce moment, le slam est très populaire sur scène. »
De jeunes migrants pourraient aussi faire partie de la programmation qui sera annoncée prochainement. « Il y a une humanité qui est très forte. Et je pense que ça va vraiment toucher des fibres très sensibles », confie la codirectrice.
Sur la direction artistique, la solidarité s’exprime en direction des autres arts. « La poésie va être glissée dans la peinture, des expositions, et portée par du chant, de la musique, de la vidéo, de la danse », conclut Anne Peyrouse.
Une nouvelle équipe pour le Mois de la poésie
Fraîchement arrivée en juillet 2021, la codirectrice s’exprime sur l’engagement de cette nouvelle équipe.
« On a une très belle équipe, stimulante, engagée. Le conseil d’administration est partagé dans des comités différents et on a tous un rôle à jouer. On est tous liés par ce désir de le faire vivre. Il y a un investissement de temps et de passion qui est fabuleux. Et on ne compte pas les heures de travail et d’engagement qu’on met dans ce Mois de la poésie! »
Face à la tâche inédite de co-diriger cette 15ème édition, Anne Peyrouse souligne le soutien de son équipe et la joie de collaborer avec les poètes sélectionnés.
La programmation du Mois de la poésie sera annoncée dans les prochaines semaines.
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