Pierre-Antoine Gosselin est chef d'antenne à TVA Québec depuis l'automne. Originaire du Bas-du-Fleuve, ce passionné d'actualité réside paisiblement dans le quartier Saint-Sauveur avec son chien Ted. Le natif de Rivière-du-Loup est un communicateur-né. Chose certaine, ce « diamant brut » a bûché fort pour faire sa place dans les médias.
Le départ de Pierre Jobin a tout changé pour Pierre-Antoine Gosselin.
« One shot, one opportunity »
Dans la vie, il faut saisir sa chance, une opportunité, comme le dit Eminem dans l'une de ses célèbres chansons. C'est exactement ce que Pierre-Antoine a fait.
Lorsque le populaire animateur a annoncé son départ, il a « levé la main » pour signifier son intérêt de le remplacer. TVA l’a choisi pour compléter un duo dynamique avec Julie Couture, deux choix judicieux.
Reste qu'il a de grands souliers à chausser. Remplacer le visage principal de la station, animateur depuis 30 années ou presque, n'est pas donné à tout le monde. N'est pas Pierre Jobin qui veut!
Mais PA a ce petit quelque chose... Il est né pour faire ce métier. Il a donc attaqué le défi avec conviction. Malgré la pression et les responsabilités du poste, il relève le mandat avec brio.
Un lien privilégié avec le public
Le talent naturel de Pierre-Antoine Gosselin crève l'écran. Les gens l'ont déjà adopté dans leur quotidien. Chaque soir, en semaine, les téléspectateurs sont nombreux à syntoniser TVA Nouvelles pour suivre l'actualité à ses côtés. Rapidement, une relation de confiance s'est instaurée avec le public.
« Pour vrai, c’est une fierté », confie le jeune homme qui vient tout juste de souffler ses 31 bougies.
Le succès ne lui monte pas à la tête pour autant. De nature joviale, c'est quelqu'un d'accessible. Le genre de personne avec qui il est agréable de partager une bière ou une poutine.
« Je suis quelqu’un de sérieux qui ne se prend pas au sérieux dans la vie. Ça transparait aussi dans ce que je fais », croit-il.
« Je ne veux pas regarder le monde de haut, je veux les regarder avec un regard horizontal. Les gens respectent ça. Ça me donne de la crédibilité, ou un certain capital de sympathie. »
Son côté travaillant, sa rigueur journalistique et son authenticité sont ses meilleurs atouts.
« Quand je parle, c’est vrai. Il n’y a pas de faux sourire, de fausse émotion. Avec moi, t'as l’heure juste. Je pense aussi que je pose les vraies questions, les mêmes questions que les gens se posent à la maison, ceux qui me regardent », souligne-t-il.
« Je suis persuadé que mon authenticité, ma personnalité, font en sorte que ça marche, que ça clique », dit-il de son lien privilégié avec les téléspectateurs.
Un rêve devenu réalité
Quand il était petit, Pierre-Antoine rêvait de lire les nouvelles à la télé, comme son père Guilmond, son « inspiration ».
PA était captivé par le travail des présentateurs vedettes, comme Pierre Bruneau ou Bernard Derome. Il avait également des modèles à l’échelle locale, dont Bruno Savard et Christine Lepage, qui lisaient les nouvelles à l’époque, à Rivière-du-Loup.
« Les présentateurs de nouvelles, ce sont souvent les visages qu’on voit en premier dans les bulletins. Je me suis beaucoup identifié à ces personnes. J’avais vraiment de l’intérêt pour ce métier. En fait, c’est ce que je voulais faire dans la vie. »
Très jeune, son père l’a habitué au monde télévisuel et à suivre l’actualité. La pomme n’est pas tombée loin de l’arbre.
« Je suis tombé dedans quand j’étais jeune », raconte Pierre-Antoine.
Un baptême médiatique précoce
Au secondaire, PA Gosselin avait beaucoup d’énergie à dépenser.
« J’avais une grande gueule », avoue-t-il.
Cette énergie débordante, il l’a canalisée dans différentes implications.
« Au secondaire, j’ai eu des professeurs qui m’ont aidé à devenir un leader positif, à prendre cette énergie pour devenir un grand communicateur. C’est un peu là que tout a commencé pour moi », relate le Louperivois.
Musicien, sportif, improvisateur, animateur; disons que Pierre-Antoine Gosselin n’avait pas trop de difficulté à se faire des amis.
« J’ai toujours été quelqu’un de très impliqué, qui aimait se mettre le nez un peu partout et savoir ce qui se passe. J’étais très curieux. Le monde des médias était hyper attirant pour moi », se rappelle-t-il.
Un média de Rivière-du-Loup a remarqué son aisance verbale. CIEL-FM l’a recruté à l’âge de 17 ans. À la radio, il a fait ses premières armes dans le domaine des médias.
« La radio locale est venue me chercher, car j’avais des aptitudes et on savait que ça me tentait de faire ça. »
Près de quinze ans plus tard, il travaille toujours dans cet univers. L'idée de quitter le milieu ne lui a jamais effleuré l'esprit. Informer le public est une passion. Ce métier, qu'il aime tant, lui permet aussi de tisser des liens humains.
Des débuts télé en région
Pierre-Antoine Gosselin a suivi sa formation journalistique au Cégep de Jonquière, où il a obtenu son diplôme en Arts et technologies des médias (ATM). Après ses études au Saguenay, il a amorcé sa carrière sur les ondes de TVA, en Gaspésie.
Puis, il est retourné dans sa ville natale pour travailler comme journaliste sportif à CIMT. Au sein de cette station régionale, il œuvrait pour les deux antennes : TVA et Radio-Canada.
À Carleton-sur-Mer et Rivière-du-Loup, il a commencé à acquérir de l’expérience comme chef d’antenne.
« Ç’a été très formateur. Je conseille à tous les jeunes journalistes de commencer en région. »
TVA Québec, la ligue nationale
En 2018, Pierre-Antoine Gosselin a postulé à TVA Québec. Il a obtenu le poste. C’était son entrée dans les ligues majeures.
Une couverture médiatique l’a profondément marqué : les inondations majeures en Beauce. C’était au printemps 2019. Il y a fait du journalisme de terrain, plus que jamais auparavant. Il s’est littéralement mis les deux pieds dans l’eau.
Surtout, il se retrouvait au cœur d’un drame humain bouleversant. Il devait raconter au Québec tout entier à quel point la situation était grave pour les Beaucerons.
« C’est horrible ce qui est arrivé là-bas. Les gens ont tout perdu, ils étaient dépourvus. »
« Les gens étaient vulnérables devant la force de la nature. Il n’y a rien qu’ils pouvaient faire. »
« Des gens m’ont pleuré dans les bras en direct à la caméra. Ça frappe. Ça m’a marqué, parce que j’ai carrément pu toucher à la vulnérabilité des gens. Il n’y avait plus d’égo qui tenait. C’était le vrai monde, c’était carrément ça. »
En Beauce, il a géré la situation comme un vrai pro. Il a cartonné, comme disent les Français.
La suite est allée comme sur des roulettes. Son ascension a été fulgurante, et ce n'était qu'un début. Ce n’est toutefois pas par hasard qu'il est devenu le digne successeur de Pierre Jobin.
« Dans la vie, tout est une question de timing et de chance, mais je considère que j’ai fait ma chance. Je n’ai rien volé de ce qui m’arrive, j’en suis convaincu », jure-t-il.
La Vieille Capitale, le meilleur des deux mondes
Amoureux de la vie en ville, PA a habité dans deux quartiers à Québec, jusqu’à présent.
« Limoilou et Saint-Sauveur se démarquent par leur vie de quartier », observe-t-il.
J’ai adoré la vibe à mon arrivée à Québec. J'aime l’ambiance. Québec est une belle ville. On est bien. Je n’ai pas envie d’aller ailleurs. Je veux rester ici. »
Dans la Vieille Capitale, il a trouvé un juste milieu entre sa personnalité de gars de région et ses ambitions.
« J’aime à la fois la simplicité de Québec et son côté ambitieux. Ici, le monde n’est pas compliqué, mais on a des airs de grande ville. »
Pierre-Antoine est un adepte des balades en moto. Il adore se promener sur le boulevard Champlain ou dans le secteur de Stoneham-et-Tewkesbury.
Sportif dans l’âme, il pratique plusieurs activités, dont la boxe, le ski alpin et le baseball. Grand amateur de hockey, il aime assister aux matchs des Remparts.
« Québec a des plateformes sportives exceptionnelles », louange-t-il.
PA possède des champs d’intérêt variés et plusieurs talents. Il est notamment musicien.
« J’aime aller voir des spectacles. »
« À Québec, on a accès à un paquet d’événements. C’est ça que je trouve grandiose. »
La nature, à proximité, lui permet de s'évader de son quotidien stressant, les voyages aussi.
Souvent, il a besoin de se ressourcer, là où tout a commencé pour lui. À Rivière-du-Loup, il peut profiter des plus beaux couchers de soleil au monde et respirer l’air salin du Saint-Laurent. Avant tout, il peut passer des moments de qualité avec sa famille et ses amis.
« Je n’oublie pas mon coin de pays et les gens de Rivière-du-Loup. Juste d’aller respirer l’air du fleuve, ça me fait le plus grand bien du monde! »
Pierre-Antoine n'est pas différent de monsieur et madame Tout-le-monde. C'est un gars du peuple. Cette simplicité qui lui sert bien en fait un être attachant.