Nourrir ensemble : coups de pédale recherchés

Depuis février 2021, Nourrir ensemble transporte l'aide alimentaire destinée à des personnes qui peuvent difficilement se déplacer. L’initiative à vélo, qui repose entièrement sur le bénévolat, a lancé récemment un appel dans la communauté pour poursuivre sur son élan.

Nourrir ensemble : coups de pédale recherchés | 23 février 2022 | Article par Suzie Genest

Crédit photo: Nourrir ensemble - recadrée

Depuis février 2021, Nourrir ensemble transporte l’aide alimentaire destinée à des personnes qui peuvent difficilement se déplacer. L’initiative à vélo, qui repose entièrement sur le bénévolat, a lancé récemment un appel dans la communauté pour poursuivre sur son élan.

La fondatrice et responsable de Nourrir ensemble, Ariane Jacques-Côté, connaît bien les réalités de l’aide alimentaire, vu son emploi dans un organisme du milieu. Elle avait vu le « trou de services » en transport entre les organismes et les personnes aidées. Les cyclistes bénévoles qui contribuent à combler ce trou viennent aussi briser un peu l’isolement des personnes moins mobiles, explique-t-elle.

Nourrir ensemble livre notamment l’aide alimentaire de différentes conférences locales de la Société de Saint-Vincent-de-Paul. Il y a celle de Notre-Dame de Rocamadour pour le Vieux-Limoilou, celle de Saint-Pascal de Maizerets, celle de Sacré-Cœur-de-Jésus dans Saint-Sauveur, énumère Ariane Jacques-Côté. Avec le Centre des femmes de la Basse-Ville, Nourrir ensemble livre aussi à des femmes à mobilité réduite. Les cyclo-coursiers bénévoles sillonnent ainsi le grand Limoilou et la basse-ville.

Après une année en opération, le bilan est encourageant, malgré les défis rencontrés, évalue la responsable.

« Ça s’est bien passé, ça fonctionne bien. On a des bénévoles cyclistes qui sont motivés, qui sont mobilisés. […] Dernièrement, on a eu une période plus difficile, en décembre et janvier, parce qu’il y a eu des conditions routières et météorologiques difficiles. On a eu des problèmes d’équipement, des bénévoles qui étaient blessés ou malades, ou avec les enfants à la maison… On a atteint nos limites, mais on est fiers d’avoir passé à travers et d’avoir fait toutes nos livraisons. Il y avait des livraisons de paniers de Noël, des gros volumes. »

Dans sa plus grosse semaine du mois, Nourrir ensemble effectue 35 livraisons, mentionne-t-elle. L’initiative est reconnue dans le milieu, le CIUSSS lui réfère des besoins.

« Pas besoin d’être un cycliste aguerri »

Le premier bilan a aussi faire ressortir le besoin de ressources supplémentaires pour la suite de Nourrir ensemble. Le 15 février, Ariane Jacques-Côté était présente à l’assemblée du conseil de quartier du Vieux-Limoilou pour en parler.

Un local serait utile pour l’initative, mais il n’y a pas de revenus pour le loyer. « On n’a pas de financement, à part le 2000 $ de Sol Zanetti qui nous permet de payer nos assurances », précise Ariane Jacques-Côté. La petite équipe bénévole s’est déjà mise en action pour trouver des ressources. Toutefois, elle constate le besoin de renfort pour concilier cette démarche avec les livraisons.

« On va faire des demandes à des programmes de financement. On veut aussi faire une campagne de sociofinancement. On a besoin de gens pour faire la campagne, la mettre sur pied, faire un vidéo, aller chercher des contreparties. On est au début, on vient de créer un comité », indique Mme Jacques-Côté.

Nourrir ensemble recrute aussi d’autres bénévoles pour la livraison comme telle. Une rencontre de recrutement avait lieu mardi.

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« N’importe qui peut le faire. Pas besoin d’être cycliste aguerri. Moi-même, je ne viens pas du milieu cycliste, et ça va très bien. C’est un vélo électrique, ce n’est pas forçant. On a besoin de monde aussi pour la logistique, la coordination des livraisons », dit Mme Jacques-Côté.

Des partenaires dans la communauté

Nourrir ensemble cherche également des partenaires pour son équipement : mécanique, entretien, prêt de vélos. Un vélo lui est prêté par une entreprise. « Il y en a qui seraient disponibles pour nous, mais ils sont en Haute-Ville. Pour nous, c’est compliqué, il faudrait que ce soit en Basse-Ville », précise Mme Jacques-Côté.

À travers les liens déjà tissé dans la communauté, Nourrir ensemble a été mis en contact avec une entreprise désireuse de s’impliquer.

« La firme d’architecture CCM2 veut faire du bénévolat dans la communauté. La concertation Saint-Sauveur – Saint-Roch en sécurité alimentaire nous a référé à eux, ils vont probablement s’impliquer et faire du bénévolat. C’est le fun et bien excitant! »

Les personnes et organisations qui souhaiteraient en savoir davantage sur les façons de contribuer à Nourrir ensemble peuvent écrire au coordo@nourrirensemble.ca L’initiative a aussi une page Facebook.

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