Des associations de locataires et des citoyen.ne.s s'inquiètent de la hausse marquée des « rénovictions » à Québec. Trois groupes communautaires mènent des actions dans trois quartiers, mardi, pour dénoncer les pratiques « prédatrices » des spéculateurs immobiliers sans scrupules.
La hausse des rénovictions dénoncée à Québec
Des associations de locataires et des citoyen.ne.s s’inquiètent de la hausse marquée des « rénovictions » à Québec. Trois groupes communautaires mènent des actions dans trois quartiers, mardi, pour dénoncer les pratiques « prédatrices » des spéculateurs immobiliers sans scrupules.
Le Bureau d’animation et d’information logement (BAIL), le Comité des citoyennes et des citoyens du quartier Saint-Sauveur (CCCQSS) et le Comité logement d’aide de Québec Ouest (CLAQO) unissent leurs forces face aux vautours de l’immobilier qui exacerbent la crise du logement.
Le BAIL, le CCCQSS et le CLAQO interpellent donc le gouvernement Legault. Ces groupes d’actions locales demandent un contrôle par le tribunal de toutes les reprises de logement et évictions pour travaux majeurs.
Rénovictions : des cas en forte hausse à Québec
En 2022, c’est près de 300 locataires qui ont subi des pressions indues de leur propriétaire pour quitter leur logement, sous prétexte de rénovations ou d’y loger une personne de la famille. Ce nombre inclut les cas médiatisés de même que ceux recensés par le BAIL. Et ce chiffre n’est que « la pointe de l’iceberg », prévient l’organisme.
« Il y a vraiment une augmentation majeure de ce phénomène », déplore l’organisateur communautaire Jonathan Carmichael, qui n’a jamais rien vu de tel.
Des empires de la rénoviction
À Québec, des entreprises font de la rénoviction leur modèle d’affaires, s’indigne Nicolas Villamarin Bonilla du CLAQO. Il donne l’exemple de la Société immobilière Bélanger. Celle-ci se targue de détenir un parc immobilier de plus de 3000 logements et maisons locatives.
« Leurs projets ont impliqué le départ de nombreux ménages locataires et ont fait en sorte que des logements relativement abordables ont vu leur loyer doubler, voire tripler à certains endroits », peste M. Villamarin Bonilla.
D’ailleurs, des actions ciblent directement certaines compagnies. En effet, le BAIL, le CCCQSS et le CLAQO déploient des bannières devant des immeubles détenus par des spéculateurs immobiliers très actifs dans la Vieille Capitale.
Les locataires ont des droits
De plus, ces groupes distribuent des tracts et posent des affiches dans les quartiers Maizerets, Saint-Sauveur et Sainte-Foy. Ils s’adressent ainsi aux locataires victimes de rénovictions.
« Les locataires ont des droits », rappelle Catherine Rainville du CCCQSS.
Le gentrification touche particulièrement Saint-Sauveur et Maizerets, plus récemment. D’où la nécessité d’informer la population au sujet des recours existants.
« On invite les locataires à contacter le groupe de leur secteur si leur propriétaire essaie de les évincer, de reprendre leur logement ou s’il prétexte des travaux pour obtenir leur départ définitif », précise Mme Rainville.
Ces trois groupes communautaires de Québec se sont mobilisés, à la suite d’un appel lancé par le Regroupement des comités logement et associations de locataires du Québec (RCLALQ).
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301, rue de Carillon, Québec (Québec), G1K 5B3
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