Flocons en macro : quand la météo hyperlocale se prête à la photo

Histoire de partager de nouveau ma passion de notre météo hyperlocale que je documente en images, voici l’histoire de mon initiation à la photographie des flocons de neige. Un art passionnant et pas si évident! À pratiquer chez soi par temps calme, plus difficilement quand les éléments se déchainent comme dernièrement, au passage d’une bourrasque…

Ma recette avec les moyens du bord

Pour pratiquer ce loisir très accessible et un peu spécial, je me suis d’abord inspiré d’une vidéo du photographe québécois Louis Lavoie. Malgré ses longues années d’expérience, il a reconnu en janvier dernier que ce n’était pas si évident… Bon vulgarisateur, il expérimentait cela pour une première fois cette année. Comme moi d’ailleurs.

Après quelques tentatives, il m’est apparu clairement qu’une chute de neige très légère par temps calme offre les conditions parfaites pour réussir l’expérience. Je suis bien conscient que j’ai encore des croûtes à manger pour des résultats plus probants.

Les exemples que j’ai retenus illustrent des flocons – ou cristaux – de neige classiques à six côtés. Mais comme le souligne un article paru dans Québec Science, suivant entre autres la température :

« Chaque bordée de neige recèle une myriade de flocons aux formes moins emblématiques : des aiguilles, des croix, des colonnes creuses, des assiettes et même des colonnes coiffées. »

Pour ma part, plutôt que d’utiliser un tissu noir, j’ai identifié comme support idéal le revers d’un livre que je conserve dans le congélateur. Du confort de mon balcon arrière, quand la météo s’y prête, je capture ainsi les flocons, et dépose le tout bien à plat sur un marchepied pour les photos.

En retenant les techniques de base, voici donc en résumé ma recette, qui reste bien sûr à être peaufinée, en considérant les capacités de mon Lumix DMC-FZ60.

• Sans trépied, à main levée (en m’assurant d’avoir un bon appui)
• Format 16 mégapixels (mon max pour le découpage)
• Sous-exposition : deux crans (pour un blanc plus équilibré)
• Sensibilité : 1600 ISO (pour compenser une vitesse plus rapide)
• Mise au point : mode macro (pour se rapprocher à 1 cm du sujet)
• Prise de photos : mode rafale (pour le choix des images les plus nettes considérant une profondeur de champs très restreinte)

Enfin, pour le traitement des images, je joue avec les contrastes et la luminosité.

Très humble, M. Lavoie a tenu à rendre hommage aux grands maîtres de cet art photographique.

Il nous invite à consulter aussi la vidéo du Canadien Don Komarechka

Parenthèse sur une soudaine et intrigante bourrasque de neige

Dimanche dernier, retenant l’attention dans le groupe Facebook Amateur de météo, des bourrasques de neige soudaines ont déferlé. Plusieurs fois signalées cet hiver dans le sud du Québec, elles ont soufflé pour la première fois, à ma connaissance, sur notre ville, qui jouit d’une saison plutôt clémente en tempêtes de neige notables.

L’administrateur Éric Tourangeau décrit bien le phénomène dans sa publication :

« Cet après-midi, ne soyez pas surpris si vous regardez par la fenêtre et il fait beau, vous clignez des yeux, et y’a une méga tempête de neige! Causée par un front froid, une ligne de bourrasques de neige traversera le Québec et provoquera neige intense, fort vent, visibilité nulle et peut-être même foudre par endroit. Le phénomène sera de courte durée, mais pourrait s’avérer dangereux si vous êtes en voiture sur l’autoroute, car vous ne verrez plus rien, très subitement! »

D’une durée d’une quinzaine de minutes tout au plus, ces bourrasques ont été particulièrement intenses un peu partout. Quelques coups de foudre ont même été enregistrés en Montérégie!

Pour ma part, dans le montage vidéo qui suit, j’ai immortalisé le passage de la « tempête de neige instantanée » sur Limoilou vers 14 h 30, accompagnée de rafales évaluées à 70 km/h.

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