Les résultats spectaculaires de la dernière phase de renaturalisation de la rivière Saint-Charles, réalisée en 2007, sont aussi fort convaincants dans l'ouest du quartier Saint-Sauveur.
Rivière Saint-Charles : les berges renaturalisées du secteur Saint-Malo
Les résultats spectaculaires de la dernière phase de renaturalisation de la rivière Saint-Charles, réalisée en 2007, sont aussi fort convaincants dans l’ouest du quartier Saint-Sauveur.
Cette capsule historique s’inscrit dans la continuité d’une précédente, publiée à l’automne 2021 : La Saint-Charles près de la passerelle de l’Aqueduc. Sur une distance de 2,1 km entre les ponts Lavigueur à l’est et Scott à l’ouest, la phase VI a marqué la fin des travaux de renaturalisation des berges de la rivière Saint-Charles. Ceux-ci avaient été lancés 12 ans plus tôt aux abords du parc Cartier-Brébeuf.
Pour mettre le tout en perspective, rappelons que c’est en 1969 que la Ville de Québec amorçait la bétonisation des berges de la rivière. Elle suivait alors le modèle de la Seine, à Paris. Vingt-sept ans plus tard, cette canalisation privant la Saint-Charles d’un écosystème naturel, l’administration L’Allier lançait son vaste chantier de renaturalisation sur quatre kilomètres.
Les deux photos d’époque de cet article sont tirées d’une série d’images illustrant un reportage de 2007 sur Québec Urbain. Dans la galerie en fin d’article, les scènes comparatives qui montrent l’après datent du 6 juin 2022.
Faune et flore pour la rivière Saint-Charles
Parmi les nombreuses références disponibles sur ce magnifique projet, le dossier signé Jean-François Cliche aux pages 1 et 4 du cahier D du Soleil du 18 juin 2005, apporte un éclairage fort intéressant. Il aborde notamment les techniques utilisées pour l’aménagement des berges.
« Une Saint-Charles plus « sauvage » – La renaturalisation de la rivière terminée, les berges regorgeront de faune et de flore
La Saint-Charles se refait une beauté pour 2008. Ou plutôt, elle retournera à l’état « sauvage ». Dans le genre, disons-le tout de suite, on aura déjà vu plus « naturel » puisque ses berges seront entièrement refaites par l’homme. Mais comparativement au carcan de béton qui enserre le cours d’eau depuis des décennies, rien ne devrait sembler trop artificiel. Petit coup d’œil sur le futur. […]
Physiquement, les abords de la Saint-Charles changeront pour la peine. Exit, cette orgie de ciment. Enfin, presque. Les parois de béton, en fait, seront plus souvent coupées qu’enlevées, ce qui en restera pourra servir de structure aux aménagements. »
Pour l’anecdote, on apprend aussi dans cet article que la transformation des lieux aura l’avantage de prévenir « toute invasion de moustiques ». Au journaliste, le professeur de biologie Julian Dodson apporte les précisions suivantes :
« Les insectes piqueurs, surtout les moustiques, pondent leurs œufs dans des flaques ou des eaux stagnantes, tandis que les mouches noires pondent dans des eaux froides à débit rapide », explique-t-il. « La Saint-Charles ne conviendra donc ni à l’un ni à l’autre. »
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