Le groupe Medway planche sur un projet majeur sur le grand terrain du Kalimera, au 577, boulevard Charest Ouest, à l'angle de la rue de l'Aqueduc. Baptisée Kali, cette construction d'envergure sonne le glas de l'emblématique restaurant à déjeuner du quartier Saint-Sauveur.
Au revoir Kalimera, place au projet Kali
Le groupe Medway planche sur un projet majeur sur le grand terrain du Kalimera, au 577, boulevard Charest Ouest, à l’angle de la rue de l’Aqueduc. Baptisée Kali, cette construction d’envergure sonne le glas de l’emblématique restaurant à déjeuner du quartier Saint-Sauveur.
L’entreprise projette de construire sur le site du Kalimera 45 unités locatives réparties sur deux volumes d’habitation distincts, ainsi qu’une garderie. Elle prévoit aussi de faire de la place à un commerce. Medway veut débuter les travaux dès cet été. Le chantier devrait durer deux ans, pour une livraison au courant de la période estivale de 2025.
Dévoilement du projet Kali et atelier avec les citoyens
Le promoteur Marc-Vincent Morel-Girard, résident du quartier Saint-Sauveur, a déballé les grandes lignes du projet Kali, mercredi soir, au Centre Édouard-Lavergne. L’architecte Guillaume Fafard, de la firme Quinzhee, l’appuyait dans sa présentation.
De nombreux citoyens ont participé à cet atelier d’échanges. Des représentants de la Ville de Québec, dont le conseiller municipal Pierre-Luc Lachance, et du Conseil de quartier de Saint-Sauveur étaient présents pour l’occasion.
« Centré sur la famille, le bâtiment comprendra une garderie au rez-de-chaussée. De plus, ce concept de revitalisation aura également comme priorité première de conserver et d’augmenter la végétation dans les environs », promet Medway dans son document de présentation.
En outre, le projet Kali comprendra notamment deux espaces de stationnement souterrains, du rangement pour les vélos à l’intérieur, une cour intérieure végétalisée et des terrasses végétalisées au toit.
Un volume habitable sur Charest, un autre sur Hermine
Medway propose donc deux cadres bâtis distincts. Pour s’accorder aux différentes échelles du site, l’entreprise jouera avec la « gradation des hauteurs », de même que les « relations de pleins et de vides ». Ainsi, un volume en escalier affirmera une présence marquée sur le boulevard Charest. Au rez-de-chaussée, ce complexe résidentiel accueillera une garderie privée gérée par Medway. Il comptera quatre étages près de ses voisins et cinq étages sur le reste du boulevard.
De l’autre côté, un second volume prendra place devant la rue de l’Hermine. On y retrouvera des typologies d’habitation sur deux niveaux, soit des grandes unités d’appartements et des petites maisons de ville. Il s’élèvera sur trois étages et demi. Sur le toit, une grande terrasse commune offrira un espace extérieur orienté vers le Sud.
« Le jeu de hauteur entre les volumes du projet permet de faire entrer la lumière et la chaleur du soleil dans la cour intérieure végétalisée », précise Medway en annexe.
Enfin, le projet Kali s’inspire du quartier avec son revêtement de briques d’argile au ton chaud. Pour la structure, le béton sera utilisé pour les niveaux de stationnement enfouis et le rez-de-chaussée. Quant aux niveaux supérieurs, l’utilisation du bois sera privilégiée pour des raisons écologiques.
Bref, Medway a l’intention de densifier ce site névralgique de la Basse-Ville de Québec. L’entreprise souhaite contribuer à créer une entrée de ville urbaine et moderne. Elle souhaite dynamiser le quartier Saint-Sauveur en créant un milieu de vie « à échelle humaine ». Pour ce faire, elle se base sur le concept « Eyes on street » (yeux sur la rue). La logique est simple. Plus il y a de gens dans la rue, plus les quartiers sont conviviaux et sécuritaires.
« Notre but est de créer des aires de vie, de garder la végétalisation et d’essayer d’incorporer notre projet au quartier », résume M. Morel-Girard.
Plusieurs préoccupations citoyennes soulevées
Lors de cette activité de participation publique, les citoyens se sont prononcés sur le projet Kali. Les gens ont soulevé les points forts et les aspects à améliorer. Ils ont exprimé diverses inquiétudes. Les résidents s’interrogent, entre autres, sur la notion de l’arbordabilité des logements. Medway indique que 15 % à 20 % des logements seront abordables. L’entreprise se base sur le revenu médian à l’échelle de la région de Québec.
De plus, les citoyens de Saint-Sauveur ont exprimé des préoccupations quant au déneigement, au stationnement et aux impacts des travaux sur la circulation. De son côté, la municipalité s’engage à travailler avec le promoteur pour limiter les impacts sur la population locale, afin que celle-ci ne soit pas pénalisée.
Finalement, les résidents se désolent de la perte d’un lieu de rassemblement, soit le restaurant Kalimera, véritable institution du quartier.
Marc-Vincent Morel-Girard a indiqué que le propriétaire a décidé de vendre, car il n’a pas de relève. À l’avenir, ce dernier veut uniquement gérer son restaurant de Montréal. Aux dires du promoteur, il « serait partie de toute manière ».
Début du processus
À ce jour, aucune suggestion de modification n’a encore été formulée. Cela dit, il est toujours temps de proposer des changements au projet. En fait, l’activité citoyenne précédait la modification réglementaire à venir concernant la hauteur du bâtiment et le nombre de logements. Par la suite, une consultation publique suivra. Le Conseil de quartier de Saint-Sauveur formulera aussi un avis publique.
Par ailleurs, les informations publiques entourant le projet Kali sont disponibles sur le site de la Ville.
Lire aussi :
Soutenez votre média
Contribuez à notre développement à titre d'abonné.e et obtenez des privilèges.