Des travailleurs à l’honneur sur une murale au Centre Durocher

Depuis quatre semaines, Patrick Forchild a entamé la réalisation d'une murale sur le Centre Durocher. Commandée par la Ville de Québec, l'œuvre rend hommage à ses travailleurs et vient réconforter le regard des passants. Monsaintsauveur est allé à la rencontre de l'artiste.

Des travailleurs à l’honneur sur une murale au Centre Durocher | 17 septembre 2021 | Article par Viktoria Miojevic

L'artiste Patrick Forchild en train de réaliser la murale dédiée aux travailleurs de la Ville.

Crédit photo: Viktoria Miojevic

Depuis quatre semaines, Patrick Forchild a entamé la réalisation d’une murale sur le Centre Durocher. Commandée par la Ville de Québec, l’œuvre rend hommage à ses travailleurs et vient réconforter le regard des passants. Monsaintsauveur est allé à la rencontre de l’artiste.

Collaboration avec les travailleurs

La murale est un projet de la Ville de Québec, qui a émergé de la dernière année de pandémie. Elle s’ajoute aux projets réalisés « pour remonter le moral des gens », observe l’artiste Patrick Forchild. Ici, l’objectif est souligner le travail des employé.e.s de la Ville de Québec.

Contacté par la Ville, Patrick Forchild a été choisi pour son expérience dans la création de grand format et en médiation culturelle.

Les travailleurs de la Ville ont d’ailleurs été impliqués dans l’élaboration de la murale. Parmi la quarantaine de secteurs d’activité de la Ville, des porte-paroles ont été choisis afin d’en définir le sujet.

« J’ai eu des rencontres avec une quinzaine de personnes. Pour ces rencontres, j’ai fait un petit questionnaire pour savoir comment ils avaient vécu la dernière année, comment ils voyaient leur travail. Aussi, comment ils voyaient la murale et ce que ça devrait représenter », explique l’artiste.

Des rencontres sont ressortis les mots « fierté, reconnaissance, travail d’équipe, résilience, entraide, collaboration et adaptation ». À partir des idées accumulées, l’artiste est passé au dessin. Le but de cette première étape était de « faire des clins d’œil à tout le monde » que ce soient les pompiers, les policiers, les gens de la voierie ou les loisirs, l’environnement par exemple.

Dans la réalisation de cette murale, Patrick Forchild est soutenu par quatre autres artistes Olivier Moisan-Dufour, Léo Rivest, Karlheinz Kerouac Brenke et Alexandre Lemay.

« Joindre les différents corps de métier »

Patrick Forchild nous a décrit son œuvre en cours de réalisation. En constatant la longueur du mur du Centre Durocher, l’artiste a souhaité réaliser une œuvre évolutive. Patrick Forchild s’est inspiré du concept de « ribambelle d’enfants ». Cette fois-ci, en jouant avec les formes et bâtiments du Vieux-Québec.

Afin d’animer cette murale, l’artiste a tenu à créer un lien entre les personnages pour en raconter l’histoire.

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De gauche à droite, Patrick Forchild est donc parti des enfants qui se tiennent pour évoquer l’idée d’entraide. Puis la murale évolue à droite en direction des gens de la voierie. Suivent le policier et l’itinérant « en position d’ouverture ». Avec cette posture d’entraide représentée, il y a aussi un « clin d’œil aux services adaptés » ajoute l’artiste. Les feuilles, quant à elles,  représentent l’environnement.

L’ensemble de ces personnages devient alors comme le « bagage du personnage principal », explique Patrick Forchild. Au centre, le personnage principal structure la murale.

Renouveler l’image

« J’ai voulu renouveler l’image des travailleurs de la Ville, en proposant une jeune femme. Elle est tournée vers l’avenir, fière, tatouée Québec sur le bras », décrit l’artiste.

Le regard du personnage principal « tourné vers l’avenir » mène au grand cercle coloré. La structure de la partie droite de la murale s’inspire alors de la composition des cercles en développement durable. Au cœur de cette composition, les nouvelles réalités du télétravail, la Ville de Québec, le pompier, le fleuve.

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Vision de face de la partie droite de la murale de Patrick Forchild.
Crédit photo: Viktoria Miojevic

En y regardant de plus près, on remarque un chat étendu sur un ordinateur.

« Cette dernière année, ce qui a fait rire les gens c’est les animaux en télétravail et des situations spontanées vu qu’on est à la maison », commente l’artiste en souriant.

La volonté est aussi d’ajouter une pointe d’humour à l’œuvre.

Pour les plus curieux qui remarqueront les chiffres en haut à droite, ils sont quant à eux inspirés des vieux plans d’eau de la Ville. C’est un autre clin d’œil aux « employés dédiés à la division du territoire », complète Patrick Forchild.

Un beau défi

L’œuvre s’inscrit dans la continuité des murales réalisées par l’artiste. Dans ce contexte, c’est plutôt la technique qui s’adapte à la surface.

« Là, le mur n’est pas évident et très texturé, donc je travaille à l’aérosol. J’aime beaucoup travailler avec les personnages, les animaux et les couleurs. C’est sûr que de joindre autant de gens, c’est un beau défi », rapporte l’artiste avant d’ajouter:

« Je pense qu’il y a quelque chose cet été. Il y a beaucoup de murales qui se font et il y a de plus en plus d’ouverture de la Ville. Je pense que ça fait du bien à tout le monde de voir ça. »

Selon les conditions météorologiques et l’avancée de la murale, l’artiste compte la finaliser dans les semaines à venir. Le nom de l’œuvre n’est pas encore déterminé.

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