Le 1er août 1639, Marie Guenet de Saint-Ignace, Anne Le Cointre de Saint-Bernard et Marie Forestier de Saint-Bonaventure-de-Jésus, premières religieuses hospitalières, débarquent à Québec, en Nouvelle-France, afin d'établir un hôpital, l’Hôtel-Dieu de Québec.1
Près de la rue Saint-Vallier, trois rues liées ensemble
Le 1er août 1639, Marie Guenet de Saint-Ignace, Anne Le Cointre de Saint-Bernard et Marie Forestier de Saint-Bonaventure-de-Jésus, premières religieuses hospitalières, débarquent à Québec, en Nouvelle-France, afin d’établir un hôpital, l’Hôtel-Dieu de Québec.1
« Ainsi liées ensemble par les dons divers de la nature et de la grâce, on eût dit trois fleurs, d’éclat, de couleur et de parfum variés, réunies sur la même tige »2, lit-on dans les annales.
Le patrimoine des Augustines est accessible au Musée du Monastère des Augustines, où une nouvelle exposition temporaire, La chambre intérieure, s’ajoute à celle permanente.
Aussi, trois rues liées ensemble honorent leur mémoire en portant leur nom sur un terrain ayant appartenu aux Augustines Hospitalières de la Miséricorde de Jésus dans le quartier Saint-Sauveur, dont le tracé des rues était différent dans les années 1800 3. De nos jours, ces trois rues sont adjacentes et deviennent parallèles, d’est en ouest, peu après leur entrée par la rue Saint-Vallier Ouest.
Autres souvenirs
D’abord, la rue Saint-Ignace, où une photo de 1947 montre, en direction est, un entrepôt surnommé « le Garage », d’Émile Beaulieu, commerce familial de récupération et de recyclage à grande échelle de chiffons, de papier, de carton, de métal et de verre. Une presse pour la mise en ballots de même qu’un système mécanisé de lavage de bouteilles pour récupérer le verre côtoient les voitures familiales garées à gauche. Un immeuble résidentiel occupe cet espace depuis 2019.
Ensuite, la rue Saint-Bernard 3 nous fait tourner vers la droite dès son entrée. Plus loin, elle longe la façade latérale d’un bloc résidentiel de brique grise, l’année 1907 inscrite sur le fronton. Elle se confond avec Montmagny le temps de se rediriger vers l’ouest, près du parvis de l’église.
Au passage, le numéro d’immeuble 82, identifié avant 1953, gravé sur le verre travaillé, attire le regard. Saint-Bernard traverse Marie-de-l’Incarnation, se faufile entre le magasin Bisson, magasin à rayons des années 1940-1970 (aujourd’hui la pharmacie Brunet) et la Caisse Desjardins, et se prolonge jusqu’à la rue de Verdun, au bout complètement.
Enfin, la rue Saint-Bonaventure, fière de montrer à son début, dans une courbe, la façade latérale d’une maison patrimoniale, avec sa tourelle carrée de brique d’influence italienne, propriété du maire Parent au tournant des années 1900.
Elle se prolonge en ligne droite et longe l’espace d’une écurie d’avant 1972; le regard se pose au loin sur la façade latérale de l’église Sainte-Angèle-de-Saint-Malo et de son clocher. Au bout, une œuvre de maçonnerie, signée Hugues Savard, enjolive le mur latéral de la maison.
1 Archives du Monastère des Augustines et Répertoire du patrimoine culturel du Québec, MCC.
2 Annales écrites d’après les renseignements de Mère Juchereau de Saint-Ignace,
Histoire de l’Hôtel-Dieu de Québec, 1751, cité dans L’histoire de l’Hôtel-Dieu de Québec,L’abbé H. R. Casgrain, 1878 (BAnQ)
3 Répertoire des toponymes de la Ville de Québec. Sur la carte de 1875, la rue Saint-Bernard va de la rue Saint-Sauveur à l’actuelle rue Montmagny; à l’ouest de Montmagny, elle porte le nom de rue Saint-Gabriel.
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