Depuis quelques mois, davantage de trains passent sur les rails situés aux abord du parc Dollard-des-Ormeaux, à l'entrée du parc industriel Saint-Malo, dans Saint-Sauveur. Les travaux de la phase 3 de la promenade Samuel-De Champlain sont en cause. Cette hausse d'achalandage devrait se maintenir jusqu'en 2023.
Plus de trains dans Saint-Sauveur
Depuis quelques mois, davantage de trains passent sur les rails situés aux abord du parc Dollard-des-Ormeaux, à l’entrée du parc industriel Saint-Malo, dans Saint-Sauveur. Les travaux de la phase 3 de la promenade Samuel-De Champlain sont en cause. Cette hausse d’achalandage devrait se maintenir jusqu’en 2023.
La phase 3 de la promenade Samuel-De Champlain, menée par la Commission de la capitale nationale du Québec (CCNQ), s’étendra de la côte de Sillery à la côte Gilmour, sur une distance de 2,5 km. Cette promenade urbaine comprendra un pôle balnéaire en bordure du fleuve Saint-Laurent, dans la continuité de la phase 1 de la promenade Samuel-De Champlain.
Pour permettre ces aménagements, d’importants travaux seront réalisés, dont la requalification du boulevard Champlain en boulevard urbain; la démolition du viaduc existant et le déplacement de la voie ferrée au pied de la falaise au nord du boulevard, indique la CCNQ.
Circulation
Les résidents du secteur et l’auteure de ces lignes ont remarqué que davantage de trains passaient dans le tunnel sous la colline de Québec et sur les rails situés à l’orée du parc industriel Saint-Malo et du parc Dollard-des-Ormeaux. La circulation accrue est attribuable aux travaux de la CCNQ.
« La circulation ferroviaire additionnelle que vous avez remarquée est liée au fait que (les voies de la compagnie) les Chemins de fer Québec-Gatineau (QGRY) servent de détour vers le tunnel pour les trains du CN depuis novembre », a répondu par courriel Michael E. Williams, vice-président aux communications corporatives chez Genesee & Wyoming Railroad Services, la compagnie américaine qui est propriétaire de Chemins de fer Québec-Gatineau.
Les trains devront continuer à circuler sur cette voie ferrée « pendant la durée des travaux effectués (…) par la CCNQ pour améliorer l’accès à la voie maritime aux abords du boulevard Champlain, là où une voie ferrée du CN circule en parallèle. Comme la circulation était devenue impossible en raison des travaux, la CCNQ et le CN ont demandé à Chemins de fer Québec-Gatineau d’utiliser ses rails pour avoir accès aux installations du Port de Québec dans cette zone », a ajouté M. Williams, le 3 mars.
Travaux
Selon la Commission de la Capitale nationale du Québec, il faudra patienter deux ans avant de voir le volume de train diminuer.
« Le retour à la normale sur l’antenne ferroviaire Champlain est prévu au printemps 2023. Le débit additionnel relié à cette redirection, en raison des travaux de la phase 3 de la promenade Samuel-De Champlain devrait donc s’arrêter à ce moment », a indiqué Stéphane Desmeules, coordonnateur aux communications et à la promotion à la CCNQ.
« Pour ce qui est du volume de circulation sur la voie des Chemins de fer Québec-Gatineau (QGRY) une fois les travaux complétés, la Commission n’est pas au fait des intentions de QGRY pour le débit envisagé de circulation », a précisé M. Desmeules.
Combien de trains utilisent cette portion des voies? « Nous prévoyions à l’origine desservir les installations du Port trois fois par semaine. Ceci est toutefois sujet à changement car nous pourrions ajouter des journées supplémentaires (de transport) », répond Michael E. Williams. Si le volume des marchandises nécessite plus de trains en partance ou en direction du Port, la circulation ferroviaire pourrait donc être encore augmentée, dit-il.
Sollio Groupe Coopératif
Sollio Groupe Coopératif, auparavant connu sous le nom de La Coop fédérée, est la plus importante coopérative agricole au Canada aux racines québécoises. Sollio transporte présentement des marchandises sur cette portion de la voie ferrée de Chemins de fer Québec-Gatineau.
« Avant les travaux de la promenade, le chemin emprunté par nos wagons de grain passait par les voies du CN depuis la Rive-Sud sans passer par la gare de triage au nord, ni par le tunnel. Ce sera à nouveau possible une fois les travaux complétés », précise Virginie Barbeau, conseillère principale en communications chez Sollio.
« La CCNQ et le CN se sont entendus avec QGRY (Genesee & Wyoming) pour utiliser les voies de QGRY, à partir de la gare de triage du boulevard Charest et dans le tunnel sous la colline de Québec pour atteindre nos installations de l’Anse au Foulon. C’est un arrangement temporaire pour la durée des travaux », enchaîne Mme Barbeau.
« Les travaux occasionnent un rétrécissement de la longueur de voie disponible, donc nous avons environ cinq trains par semaine plutôt que trois plus longs. Notez que l’hiver est la période durant laquelle nous recevons le plus de grain par train. À partir du printemps, on utilise le plus possible la voie maritime », ajoute la conseillère en communications.
Réactions des citoyens
La hausse du nombre de trains ne semblent pas trop déranger les résidents qui habitent près des rails outre-mesure, mais quelques-uns sont tout de même inquiets.
Au Comité des citoyens et citoyennes du quartier Saint-Sauveur, on dit ne pas « avoir de feed-back » de la part des résidents à ce sujet. Du côté du Conseil de quartier de Saint-Sauveur, « nous avons remarqué des bruits, mais pas particulièrement reçu de plaintes », a indiqué la présidente Myriam Nickner-Hudon.
Toutefois, certaines personnes sont préoccupées par le « nombre de passages de trains et (par) la marchandise à bord. Est-ce que c’est du pétrole ou d’autres matériaux dangereux? On voudrait savoir. Plusieurs résidents s’inquiètent du piètre état de la voie ferrée, qui aurait été mal entretenue », se demande une citoyenne, qui vit non loin des rails, dans le groupe Facebook de Concertation Saint-Sauveur.
Céréales
Marc-André Beauchemin habite également dans le secteur Notre-Dame-de-Pitié. Ce citoyen engagé et avocat retraité a remarqué que les trains circulent à basse vitesse et « contiennent juste des céréales », dit-il, et non des substances dangereuses. « Ça ne dérange pas les gens », a-t-il ajouté, de son côté.
Virginie Barbeau de chez Sollio confirme que les marchandises transportées sont effectivement des céréales ou de nature alimentaire .
« Ce mois-ci (mars), nous recevons effectivement principalement des wagons de blé de l’Ouest, mais à d’autres moments cela pourrait aussi être du maïs ou du soya provenant du Québec ou de l’Ontario. »
Nous avons tenté de savoir quels étaient les autres usagers de ce tronçon ferroviaire, question d’en apprendre davantage sur les possibles autres matières transportées. Le porte-parole de Chemins de fer Québec-Gatineau n’a pas voulu divulguer la liste des clients de la compagnie, indiquant qu’il s’agissait de « relations d’affaires privées ».
« Nous n’avons pas nécessairement l’information au sujet des clients qui se servent temporairement de nos rails car ce sont pas des clients de QGRY », a également ajouté Michael E. Williams, le 15 mars
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