Lanterne architectes : l’art de rénover dans une perspective de développement durable

Depuis septembre, en collaboration avec d'autres firmes locales, Lanterne architectes réalise des projets commerciaux et résidentiels respectant leur environnement patrimonial ou contemporain dans les quartiers centraux.

Lanterne architectes : l’art de rénover dans une perspective de développement durable | 29 avril 2021 | Article par Jean Cazes

Chéri Coco Resto, nouveau restaurant ouest-africain de Saint-Roch. Un projet majeur de Lanterne architectes.

Crédit photo: Lanterne architectes

Depuis septembre, en collaboration avec d’autres firmes locales, Lanterne architectes réalise des projets commerciaux et résidentiels respectant leur environnement patrimonial ou contemporain dans les quartiers centraux.

Caroline Boivin et Élisa Gouin sont les deux fondatrices de la nouvelle boîte qui, pour l’instant, opère dans Saint-Sauveur. Celle-ci aura officiellement pignon sur rue cet automne dans une résidence de Saint-Roch qui fera bientôt, sous leur gouverne, l’objet d’une rénovation.

Caroline Boivin et Élisa Gouin, fondatrices de Lanterne architectes.
Crédit photo: Gracieuseté

Titulaires d’une maîtrise professionnelle en architecture et membres de l’Ordre des architectes, leur collaboration remonte à 2015 quand elles se sont illustrées avec une équipe de finissants en architecture de l’Université Laval pour la réalisation de la place éphémère le SPOT, édition carré Lépine.

C’est afin de développer « une pratique plus sensible et durable, à petite échelle » que Caroline a fondé plus tard Lanterne architectes. En parallèle, Élisa poursuit un doctorat dans son domaine en travaillant avec les communautés autochtones de la Côte-Nord, en plus d’être commissaire à la Commission d’urbanisme et de conservation de la Ville de Québec (CUCQ).

Des projets de restauration en mode coopératif

Localisation du futur siège social de Lanterne architectes, sur la rue de la Reine.
Crédit photo: Lanterne architectes

Jumelant leurs passions et leurs talents, les deux architectes sont particulièrement sensibles à la préservation du patrimoine architectural québécois. Cela, même si leurs projets peuvent offrir des factures visuelles très contemporaines « dépendant du type de mandat, des lieux et aspirations de leurs clients », explique Élisa :

« Lorsque possible, nous privilégions la rénovation à la reconstruction, dans une perspective de développement durable. Nous aimons les belles opportunités que présentent les bâtiments ayant du vécu. Nous entamerons d’ailleurs cet été un projet de rénovation majeure d’une résidence située sur la rue de la Reine, là où nous allons nous établir. Rien de plus inspirant qu’un vieux plancher d’origine découvert sous une pile de matériaux douteux! Les contraintes nous motivent : elles nous permettent de concevoir des projets bien ficelés. Le respect des artisans du projet occupe une place centrale dans notre pratique. »

Lanterne architectes peut donc intervenir autant dans la rénovation complète que dans la réfection extérieure ou les réaménagements intérieurs – cuisines, salles de bain ou autres. Dans l’atteinte de leurs objectifs, Caroline et Élisa expriment leur reconnaissance envers des confrères et consœurs, citant comme exemples un projet avec la firme de design intérieur Atelier Filz, et celui d’une restauration patrimoniale avec Ultralocal, autre firme d’architectes du quartier Saint-Sauveur :

« Chez Lanterne, nous travaillons toujours de manière collaborative avec les professionnels que nous sommes amenées à côtoyer. Nous sommes fières du carnet de collaborateurs fiables et talentueux que nous avons construit », exprime Élisa.

Un portfolio déjà bien garni

Chéri Coco Resto.
Crédit photo: Lanterne architectes

Invitées à nous partager des réalisations dont elles sont particulièrement fières après seulement quelques mois d’opération, les deux architectes nous réfèrent à des entreprises de Saint-Roch et Saint-Sauveur ayant déjà fait l’objet d’articles dans nos médias.

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La première est Chéri Coco Resto, nouveau restaurant ouest-africain qui a ouvert en octobre dernier sur la rue Saint-Joseph Est, dans l’ancien local du Salon Fleuri. Sa déco est inspirée des maquis ouest-africains, à l’image de la signature graphique conçue par Rosemarie Ouellet-Larochelle. La configuration du resto autour d’un grand bar central de briques s’est imposée aux premiers instants de la conception du projet. Puis est venue l’idée d’intégrer des murales pour mettre de l’avant un artiste ouest-africain « qu’il fallait trouver », poursuit Élisa :

« Un appel à tous sur Facebook nous a permis de démarrer une super collaboration avec le peintre Jean-Marc Ouattara, artiste originaire de la Côte d’Ivoire et maintenant établi à Québec. »

Pour Le Pantoum, Lanterne architectes a aidé l’organisme à créer une régie pour l’enregistrement sonore :

« Le défi principal de ce projet était la création d’une pièce à l’acoustique irréprochable! Avec l’acousticien Sylvain Barrette (Boréal Acoustics) et une équipe de charpentiers aguerris, nous sommes parvenues à créer un lieu qui respecte les plus hauts standards en la matière tout en offrant un espace de création agréable pour les musiciens de tous horizons. »

À propos enfin de l’épicerie « zéro déchet » La Locale, qui ouvrira en mai également dans Saint-Sauveur au sein des anciens locaux du Royaume de la tarte, Lanterne architectes a pu aider les deux propriétaires à créer une ambiance contemporaine et accueillante dans un lieu chargé d’histoire :

« Tout en simplicité, le design de l’espace mettra en valeur les produits locaux dénichés par La Locale. On a bien hâte d’aller y faire nous-mêmes notre épicerie! », conclut Élisa.

Le SPOT : ouverture. 19 juin 2015.
Crédit photo: Jean Cazes

À lire aussi : Blanc Urbain Architecture : portrait d’une firme limouloise.

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