La photographie en tête d'article, une vue d’ensemble prise par le studio Roger Bédard, montre la reine recevant la gerbe de fleurs des mains de la petite Annette Giguère dans la cour d’école.
La visite de la reine Elizabeth II à l’école secondaire Marguerite-Bourgeoys en juin 1959
La photographie en tête d’article, une vue d’ensemble prise par le studio Roger Bédard, montre la reine recevant la gerbe de fleurs des mains de la petite Annette Giguère dans la cour d’école.
La visite de la reine Elizabeth II et du duc d’Édimbourg en juin 1959 nous est racontée ici grâce aux documents, photographies et textes, conservés par les sœurs de la Congrégation de Notre-Dame (CND) – Montréal*. Cet article se veut aussi une suite à L’avenue des Oblats, précisée en quelques points.
Rappelons ici que la reine venait à Québec, accompagnée du prince Philip, pour l’inauguration de la voie maritime du Saint-Laurent et qu’elle avait manifesté le désir de visiter une école. « C’est amusant de dire que, le 23 juin 1959, j’ai reçu la reine d’Angleterre… », a témoigné Me Wilbrod Bherer.*
La fierté et la fébrilité du moment se sentent dans ce passage des écrits CND au mois de juin 1959 :
« 23 juin! Une fin d’année scolaire unique dans l’histoire de notre école! Plus de
800 élèves, drapeaux à la main et disposées en une imposante haie fermée
dans un bout de manière à former un ‘‘u’’, attendent avec bonheur l’auguste
visite. Policiers, soldats, journalistes et photographes sont déjà à l’œuvre. »*
La reine et son époux arrivent en limousine à l’école, sise sur l’avenue des Oblats :
« L’apparition des policiers de la gendarmerie royale annonce la venue de Sa
Majesté. Un marin hisse le drapeau aux armoiries de la Reine. […] La gracieuse
Souveraine, accompagnée de Son Altesse, descend de la limousine. Elle est
reçue par Me Wilbrod Bhérer, président de la Commission des Écoles
Catholiques de Québec, et par Sœur Sainte-Marie-du-Crucifix, supérieure de
l’école, pendant que les élèves clament, en agitant leurs drapeaux, ‘‘Vive la
Reine!’’ ‘‘Vive Elisabeth II’’ ».*
Il est mentionné que « Nous pouvons remarquer parmi les membres composant la suite de la Reine, le premier Ministre de la Province, l’Honorable Maurice Duplessis ».*
La description imagée permet de visualiser la scène suivante :
« Un immense tapis rouge traverse le préau et la cour dans les deux tiers de sa
longueur, jusqu’à une tribune sur laquelle la Reine vient de monter. Une élève
finissante, Mlle Claire Gaulin, offre à Sa Majesté les hommages de la jeunesse
étudiante, et une gentille benjamine, Mlle Annette Giguère, lui présente une
gerbe de fleurs de la saison. »*
Les hommages présentés à la reine par Claire Gaulin débutent ainsi : « Hymne de joie… Hymne d’amour… Résonnez en ce jour. Portez à notre digne Souveraine, L’hommage de notre jeunesse, En cette heure d’allégresse… » *
Alors que les élèves entonnent « À la claire fontaine », le cortège se dirige vers le hall de l’école où quelques dignitaires sont présentés à la reine.
Ensuite, « Sa Majesté jette un regard bienveillant sur le gymnase, où deux équipes des onzième années jouent au ballon-panier. »* La reine et le duc signent au livre d’or du Couvent et, à leur sortie de l’école, les « élèves entonnent sur l’air : Les souvenirs de nos vingt ans » :
« Le souvenir de ce moment
Vous garde notre attachement.
À vous, notre louange aimante,
Votre visite nous enchante.
Si le Seigneur comble nos vœux,
Vous aurez un long règne heureux.
Le souvenir de ce moment
Vous prouve notre attachement. »
– Extrait, archives CND – Montréal
La gerbe de fleurs dans sa main gauche, la reine salue la foule à son départ de l’école secondaire Marguerite-Bourgeoys.
Par la suite, les autorités scolaires manifestent leur reconnaissance :
« Et pendant que la voiture de Sa Majesté est déjà loin sur l’avenue des Oblats,
Messieurs le Président et le Directeur de la Commission Scolaire, reviennent au
milieu de nous, dire leur joie et leur satisfaction. À leur suite, Monsieur le
Surintendant de l’Instruction Publique prend la parole pour féliciter le Couvent
et annoncer que l’année scolaire prend fin immédiatement. Il est 11 h 30… La
joie est générale. »*
* Références : Gingras, Marie Lise. (2001). Wilbrod Bherer. Un grand Québécois. Sillery, Québec : Septentrion. Service des Archives CND – Montréal. Photographies. Textes pp.181 à 183.
À lire aussi : Des souvenirs ramenés, tel un livre jamais achevé.
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