Faire des dons de la bonne façon

On a des vêtements ou objets qui ne conviennent plus à donner? Les enfants ont trop grandi? On a concocté de la sauce spaghetti pour une armée et on vit seul? On souhaite en faire profiter d'autres personnes? Alors qu'ils pensent aider, certains polluent en laissant sacs et objets au grand vent. Par conséquent, quelles sont les bonnes pratiques à adopter en matière de dons, que ce soit à des organismes venant en aide aux plus démunis ou dans un frigo partage?

Faire des dons de la bonne façon | 18 mars 2021 | Article par Julie Rheaume

Le Service d'entraide Basse-Ville, au 155 Avenue du Sacré Coeur. À gauche, le bac à dons et au centre, le frigo partage de l'organisme.

Crédit photo: Julie Rheaume

On a des vêtements ou objets qui ne conviennent plus à donner? Les enfants ont trop grandi? On a concocté de la sauce spaghetti pour une armée et on vit seul? On souhaite en faire profiter d’autres personnes? Alors qu’ils pensent aider, certains polluent en laissant sacs et objets au grand vent. Par conséquent, quelles sont les bonnes pratiques à adopter en matière de dons, que ce soit à des organismes venant en aide aux plus démunis ou dans un frigo partage?

Le Café rencontre Centre-Ville, situé dans le quartier Saint-Roch, possède une friperie qui permet de financer les activités de sa soupe populaire. L’organisme peut aussi offrir des vêtements gratuitement ou à coût symbolique à ceux qui en ont besoin.

La ressource recueille les dons sur place, au 796, rue Saint-Joseph, « si on est sûr de la qualité et de la propreté du linge », de préciser le directeur général du Café rencontre Centre-Ville, Patrice Lescoute.

« Sinon, il y a des bacs où les gens peuvent déposer seulement du linge et des chaussures (pas d’objets). Le linge doit être mis dans des sacs à poubelle bien fermés pour une bonne hygiène », d’ajouter M. Lescoute. Ces « conteneurs » à dons sont situés à divers endroits sur le grand territoire de Québec.

« Nous ne prenons pas d’objets ni de jouets, seulement du linge et des chaussures » précise-t-il par courriel.

Quoi donner?

Avant de placer un article dans un bac, il est important de s’informer de ce qui est recueilli par l’organisme bénéficiaire. Il est aussi bon de savoir à qui ira notre don et si l’organisme bénéficiaire est légitime. En 2015, un quotidien avait fait état de boîtes de dons « bidon » mises en place par des entrepreneurs privés revendeurs de vêtements!

Certains organismes ne récoltent que les vêtements et chaussures, d’autres acceptent plusieurs autres types d’objets. Le Service d’entraide Basse-Ville (SEBV), par exemple, amasse aussi les petits électroménagers, CD, livres, jouets pour enfants, articles de cuisine et objets de décoration toujours fonctionnels en plus du linge.

Le SEBV recueille aussi des meubles, sauf qu’on doit d’abord appeler la ressource afin de connaître la manière de procéder de l’organisme.

Dans son Guide du bon donateur!, le SEBV demande d’ailleurs aux gens de se poser ces questions avant de faire un don : « Est-ce que j’aimerais recevoir ou acheter cet objet? Ou encore, se recycle-t-il? »… Interrogations qui s’imposent avant tout don, peu importe l’organisme destinataire!

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Éviter le fouillis

Le Service d’entraide Basse-Ville, situé dans Saint-Sauveur, a déjà eu maille à partir avec des gens qui déposaient des objets pêle-mêle, voire des déchets, aux abords de ses locaux de l’avenue du Sacré Cœur. L’organisme connaît-il toujours ce problème?

« Il nous arrive toujours de recevoir des objets qui sont au stade du recyclage ou de la poubelle. Ils sont souvent mêlés aux objets en bon état. Je pense que les gens se sentent coupables de jeter certains objets et qu’ils nous les apportent, peu importe leur état. De plus, il nous arrive encore que les gens déposent leurs dons à l’extérieur, lorsque nous sommes fermés, au lieu de les mettre dans notre chute à dons ou de venir les porter durant nos heures d’ouverture », indique Alexe Lafaille, coordonnatrice de la friperie La boîte à Fripes, au Service d’entraide Basse-Ville.

En déposant les dons à l’extérieur de la ressource, certaines personnes viennent y fouiller et ça créer un désordre assez important, ajoute Mme Lafaille par l’entremise de Messenger.

« Il faut mettre les affaires dans les bacs et non devant », renchérit Patrice Lescoute du Café rencontre Centre-Ville.

« Des gens pensent faire une bonne action en laissant de vieilles affaires un peu n’importe où se trouvent des “pauvres”, genre, à côté du frigo du Parvis alors que cet endroit n’est pas prévu à et effet », dénonce de son côté Cyril Pringault, chargé de projet – Participation citoyenne, à la table de quartier l’Engrenage de Saint-Roch, un lieu de réflexion, d’échange et d’action pour celles et ceux qui partagent le désir d’améliorer la qualité de vie de ce quartier du centre-ville.

Frigos communautaires

Plusieurs frigos communautaires ont vu le jour au centre-ville. On en trouve notamment à Saint-Roch, sur le parvis de l’église; sur la 3e Avenue, dans Limoilou; près de l’école Joseph-François-Perreault, dans Montcalm, et aux abords du Service d’entraide Basse-Ville. Avant d’y placer des aliments, quelques consignes en matière d’hygiène et de salubrité s’imposent. Il est aussi important de suivre les indications des responsables de ces frigos.

Parmi les aliments que l’on peut donner, le gouvernement du Québec,  qui fait part sur internet des consignes de salubrité à suivre, mentionne les fruits et légumes frais entiers;  les œufs et produits laitiers;  les denrées sèches comme les pâtes alimentaires, les craquelins ou les noix; et les conserves commerciales.

Par contre, il n’est pas recommandé de donner certains aliments jugés plus à risque pour la santé, comme les viandes, poissons et fruits de mer crus;  les restants de table et restes de buffet qui ont pu être manipulés par le public et les denrées périssables qui sont entamées.

Parmi les mesures à prendre lorsqu’on dépose des denrées, des renseignements de base doivent figurer sur les aliments (nom du produit, date d’emballage ou de mise en portion, consignes d’entreposage). Les aliments réfrigérés ou congelés doivent aussi être gardés froids durant le transport.

Avant de consommer un aliment, il est important de prendre quelques précautions : vérifiez l’intégrité de l’aliment et de son emballage et assurez-vous que l’aliment réfrigéré est froid au toucher. Il n’y a aucun risque à prendre avec des aliments qui présentent des signes de détérioration : couleur ou texture changeantes, odeur nauséabonde ou moisissure, par exemple. Dans le doute, il vaut mieux jeter l’aliment, selon les consignes gouvernementales.

Les personnes qui ont des allergies alimentaires devraient consommer seulement des aliments dont l’emballage est intact. La liste des ingrédients doit aussi être complète.

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