Des enjeux pour les microbrasseries
Le Congrès des microbrasseries du Québec s’est tenu au Centre des congrès de Québec du 15 au 17 novembre. Plusieurs enjeux se posent pour les microbrasseries de nos quartiers, alors que certains défis sont partagés à l’échelle nationale.
Quels sont les principaux enjeux qui touchent les microbrasseries de Saint-Sauveur, Saint-Roch ou Limoilou?
« Nous sommes toutes des microbrasseries qui sont en ville, c’est sûr, mais on n’a pas toutes nécessairement le même modèle d’affaires, ni le même emplacement. Je vais te donner un exemple… Moi, un de mes défis, sur place, à la microbrasserie, c’est d’être capable d’avoir une terrasse en permanence. Si les rues piétonnes ne reviennent pas l’an prochain, moi, ça va me fâcher. C’est propre à mon emplacement à moi », répond Martin Parrot, copropriétaire de la brasserie Le Griendel, dans Saint-Sauveur, et président de l’Association des microbrasseries du Québec (AMBQ).
À titre d’exemple, des brasseries de Saint-Roch et Limoilou jouissent de terrasses permanentes. Sans l’initiative des rues piétonnes de la Ville de Québec durant la belle saison, le Griendel ne peut toutefois installer de terrasse de son côté.
Cadre juridique et fiscal
« Je ne pense pas qu’on ait des défis qui soient spécifiques à la Ville de Québec à d’autres niveaux (…). Ça prend un allégement et un éclaircissement du cadre légal et fiscal dans lequel on se trouve », enchaîne-t-il.
Martin Parrot demande notamment la mise en place d’un seul permis de production pour les microbrasseries. Il possède actuellement un permis de catégorie BR de la Régie des alcools, des courses et des jeux, le même que celui des grandes brasseries commerciales, raconte-t-il.
Il déplore également que les microbrasseries ne puissent vendre leurs produits pour emporter dans les marchés publics, alors que les producteurs de cidre ou d’hydromel peuvent le faire. Si les microbrasseurs souhaitent s’installer dans un marché public, les produits vendus doivent l’être pour consommation sur place, ce qui nécessite un permis supplémentaire, ajoute-t-il. « C’est un irritant pour les microbrasseries. C’est complètement niaiseux. »
Le système de timbrage des contenants donnent aussi des maux de tête aux microbrasseurs.
Pour M. Parrot, il s’agit d’irritants qui sont « archaïques et qui ne fonctionnement plus ». « On travaille fort pour essayer de les enlever. »
La question du zonage industriel vient aussi parfois compliquer le travail des microbrasseries de la province. Certaines doivent produire leurs bières à un endroit autre qu’à l’emplacement où elles accueillent leur clientèle, par exemple.
Au cours des dernières années années, le gouvernement québécois a procédé à certains allégements au niveau de la réglementation, mais ce n’est pas suffisant pour M. Parrot : « À nos yeux, c’est trop peu, trop tard », dit-il en parlant de « gains mineurs ».
Le brasseur semble toutefois déceler une ouverture de la part des troupes de François Legault « à faire le ménage là-dedans » et à moderniser le cadre réglementaire.
Du côté municipal, Martin Parrot se réjouit de l’arrivée de Bruno Marchand à l’hôtel de ville. Il est également très heureux de la réélection de Pierre-Luc Lachance à titre de conseiller municipal de Saint-Roch–Saint-Sauveur.
« Je suis très heureux qu’on ait quelqu’un comme Pierre-Luc Lachance qui ait été reporté à l’hôtel de ville. Je pense que c’est une très bonne chose (…). J’aurais de la misère à voir le développement intelligent de la basse-ville sans Pierre-Luc. »
Congrès
Le congrès, organisé par l’AMBQ, a réuni quelque 700 personnes : des représentants de microbrasseries et des membres partenaires, dont des fournisseurs.
L’AMBQ rassemble près de 200 membres. Selon M. Parrot, près de 70 % des microbrasseries du Québec sont membres de l’association.
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