L’avenue des Oblats, précisée en quelques points

Je partage aujourd'hui avec vous l'avenue des Oblats, précisée en quelques points.

L’avenue des Oblats, précisée en quelques points | 23 mai 2021 | Article par Carole Beausoleil

Le fils cadet d’Émile, à gauche, et ses deux amis sur l’avenue des Oblats. Au loin, le clocher de l’église Saint-Sauveur, 1940.

Crédit photo: Michel Beaulieu

Je partage aujourd’hui avec vous l’avenue des Oblats, précisée en quelques points.

La photo d’archives de 1940, comme point de départ, montre à gauche le fils cadet d’Émile, commerçant du quartier, et ses deux amis prenant la pose, appuyés sur le devant de la voiture familiale à côté du restaurant « Chez Octave » (Moisan). Plus loin à droite s’élèvent la résidence des Frères des écoles chrétiennes et l’Académie Saint-Sauveur. Le clocher de l’église de la paroisse pointe vers le ciel.

Photo comparative du lieu en date du 16 mai 2021.

Cette avenue s’est vue attribuer ce toponyme pour honorer l’œuvre des pères Oblats de Marie-Immaculée, le 10 décembre 1926.

Les préparatifs, comme deuxième point, en vue de la visite royale du 23 juin 1959 à l’école secondaire Marguerite-Bourgeoys :

« Une estrade sera dressée au centre de la cour pour recevoir le cortège royal […]. La reine et le duc d’Édimbourg, dirigés par le président de la commission scolaire de Québec, Me Wilbrod Bhérer, s’avanceront dans la cour où seront rangés quelque 850 élèves […] portant un petit drapeau de la province. […] La petite Annette Giguère, huit ans, présentera à Sa Majesté une gerbe de fleurs. Les enfants entonneront alors le chant ‘‘À la Claire Fontaine’’, rapporte Le Soleil ¹

L’école secondaire Marguerite-Bourgeoys et sa cour intérieure. Site de la visite de la reine et du duc d’Édimbourg en 1959
Crédit photo: Ville de Québec / Site École Marguerite-Bourgeoys

« Je me souviens du défilé de la reine d’Angleterre sur l’avenue des Oblats », évoque Nicole, ma sœur aînée.

L’Annuaire Marcotte et mon propre souvenir, comme troisième point. En 1960, apparaissent les inscriptions d’Eugène Dubois chaussures, au no 205, et la Maison provinciale des OMI, au no 215. En 1965, elle est parcourue plus d’une fois par jour vers les écoles Marguerite-Bourgeoys, pour les filles, et Cardinal-Roy, pour les garçons.

« L’énergie débordait sur des Oblats au retour à la maison pour le dîner, en direction ouest, deux par deux, parfois trois, à la largeur du trottoir et à la queue leu leu, par groupe d’âge et de sexe. À pied pour aller à l’école et en autobus no 9 pour aller plus loin. »

La quarantaine de commerces en 1967, comme quatrième point, sur cette artère d’un kilomètre de long, dont près de dix épiciers et bouchers. « Chez J.-B. Matte, la livraison se faisait en vélo au domicile; de belles viandes emballées dans du papier brun ciré », se rappelle ma sœur aînée.

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Deux salons de coiffure; deux barbiers; deux tabagies; deux quincailleries; la librairie Dumontier; Vaillancourt & Frère, marchand de fourrures, au no 246 ²; le Royaume de la tarte; Voyer & Fils, bicycles; la Maison des trains, jeux et jouets, « où on pouvait voir des locomotives et des trains circuler, dans un montage, dans leur vitrine », indique Fabien Létourneau.

Aussi, la bijouterie Gagnon & Fils; Ferland nettoyeur et teinturier; Germain Lépine, le salon funéraire; la pharmacie Juneau; la taverne « Au petit baril »; Roch Blouin, service automobiles; le Casse-croûte Pauline… Tout près, « une petite vitrine avec des photos dans la porte de Pierre Warren, qui a photographié la ville de Québec et le Carnaval », souligne Fabien.

Par ailleurs, le groupe Facebook Mon Saint-Molo présente des photos et des commentaires sur ces commerces.

Le poste no 8 des pompiers (renommé caserne no 3), comme cinquième point. « Les portes étaient toujours ouvertes l’été et plusieurs personnes venaient y faire leur brin de causette, car les pompiers s’assoyaient à l’entrée de leur caserne », précise Fabien.

Comme sixième point, le clocher de l’église (1892) et l’exposition qui lui était consacrée,  présentée à l’automne 2017 au presbytère pour souligner le 150e anniversaire de la paroisse. Pour des raisons de sécurité, celui-ci est démonté en trois parties à la fin août.

Le presbytère et une partie de l’église Saint-Sauveur, mai 2019.
Crédit photo: Carole Beausoleil

Le portrait récent de l’avenue des Oblats, comme point d’arrivée, sise depuis janvier 2019 dans la nouvelle paroisse Sainte-Marie-de-l’Incarnation, et quelques bureaux de l’ancien presbytère servent pour du secrétariat et des rencontres. L’école Marguerite-Bourgeoys présente une belle diversité de clientèle, de 280 élèves.

À la mi-mai 2021, je remarque la Maison SSQ et la plaque Ici vécut Pierre Bertrand, un CPE, de même que près d’une dizaine de commerces en direction ouest : l’épicerie La locale; Claudia Bérubé, designer d’intérieur; l’épicerie Lào-Indochine; Coiffure Synergie; Pomerleau, maître-traiteur… Aussi, quelques piétons, des vélos, des voitures, et l’autobus no 9 qui poursuit fidèlement sa route aux heures de pointe.

À lire aussi : Des souvenirs ramenés, tel un livre jamais achevé.

¹ Article, journal Le Soleil du 20 juin 1959, p. 3 et 6. Extrait :

² Dale Gilbert, Vivre en quartier populaire, 2015, fig. 5.7, p. 287.

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