Prévenir le suicide tout au long de l’année

Selon des données présentées par le Centre de prévention du suicide de Québec, deux personnes s’enlèveraient la vie chaque semaine à Québec. Fondé en 1978, le CPSQ, localisé à Limoilou, est le premier organisme au Canada en prévention du suicide. Sa directrice générale Lynda Poirier rappelle les services offerts pour aider les gens en détresse et leurs proches.

Prévenir le suicide tout au long de l’année | 3 février 2020 | Article par Amélie Légaré

Selon des données présentées par le Centre de prévention du suicide de Québec, deux personnes s’enlèveraient la vie chaque semaine à Québec. Fondé en 1978, le CPSQ, localisé à Limoilou, est le premier organisme au Canada en prévention du suicide. Sa directrice générale Lynda Poirier rappelle les services offerts pour aider les gens en détresse et leurs proches.

La 30e Semaine nationale de prévention du suicide se déroule jusqu’au 8 février 2020 et a pour thème Parler du suicide sauve des vies. La directrice du CPSQ juge quand même important de faire des rappels à la population régulièrement, car « la promotion de la santé psychologique ne doit pas se faire uniquement dans le cadre d’une semaine de prévention du suicide ou une journée mondiale de la prévention du suicide, mais tout au long de l’année. La détresse n’a pas de saison. Les gens qui vivent de la détresse, c’est maintenant, c’est demain, c’est hier ».

40 ans au service des gens en détresse

Pendant les premières années d’opération du Centre de prévention du suicide de Québec, les services d’aide étaient offerts par des bénévoles. Depuis une vingtaine d’années, le Centre offre des services spécialisés par des professionnels qui ont été formés spécifiquement pour intervenir auprès des personnes suicidaires ou endeuillées. « On est une trentaine d’employés. Au niveau de l’intervention de première ligne, au niveau clinique, ce sont tous des gens qui ont une formation en relation d’aide et en intervention », ajoute Lynda Poirier.

Une aide téléphonique est offerte 7 jours sur 7 et 24 heures sur 24. Au besoin, des rencontres peuvent être planifiées au bureau ou à domicile. Malgré cette accessibilité, le Centre et ses services ne sont pas encore assez connus auprès de la population selon la directrice.

« On ne travaille pas seulement avec les gens en détresse, mais aussi avec l’entourage », précise-t-elle.

Des actions concrètes pour améliorer la situation

La formation d’un intervenant en prévention du suicide compte environ 2000 heures et ce dernier est également en formation continue afin d’être mieux outillé pour pouvoir composer avec la « complexité des problèmes de santé mentale, de détresse, de consommation ».

Le CPSQ offre également des formations pour le public et le réseau de la santé et des services sociaux, en plus d’avoir instauré plusieurs programmes de prévention. Aujourd’hui, toute personne hospitalisée suite à une tentative de suicide ou des idées suicidaires est automatiquement référée vers le Centre. Une importante campagne de financement a permis à l’organisme de recueillir 2,1 M $ avant les fêtes. Cette somme permettra justement de déployer ces formations et ces programmes à plus grande échelle auprès des publics les plus à risque.

« Chaque jour, on travaille pour la vie. Chaque jour, on encourage les personnes à venir chercher de l’aide. Chaque jour, j’ai une équipe de professionnels exceptionnels qui travaillent avec des gens qui vivent de la détresse. […] Malheureusement, il y a encore des gens qui s’enlèvent la vie. On a encore du boulot à faire », conclut Mme Poirier.

Les gens dans le besoin peuvent contacter le Centre de prévention du suicide de Québec
au 1 866-APPELLE en tout temps.

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