Le double combat de France Girard

L’année 2020 a pris un tournant inattendu pour bien des entrepreneurs. France Girard, propriétaire et fondatrice du Studio Rebel, a dû mener deux combats simultanément au cours des derniers mois, mais elle continue de sourire et d’inspirer toute une communauté d’adeptes qui prouve que le studio est bien là pour rester.

Le double combat de France Girard | 15 septembre 2020 | Article par Amélie Légaré

France Girard du Studio Rebel.

Crédit photo: Courtoisie

L’année 2020 a pris un tournant inattendu pour bien des entrepreneurs. France Girard, propriétaire et fondatrice du Studio Rebel, a dû mener deux combats simultanément au cours des derniers mois, mais elle continue de sourire et d’inspirer toute une communauté d’adeptes qui prouve que le studio est bien là pour rester.

Établi au cœur du quartier Saint-Sauveur depuis déjà cinq ans, le Studio Rebel propose une manière différente d’aborder l’entrainement et de s’énergiser. Même si la propriétaire se fait régulièrement demander d’ouvrir d’autres studios, elle préfère garder le concept personnalisé et vivant.

 « J’aime mieux avoir un cœur qui bat pleinement que plein de petits qui battent à moitié. C’est un type d’entreprise où on est plus dévoué pour une qualité de vie que pour les bénéfices, confie France. Je me nourris à travers l’enseignement et c’est fou comment plus on partage, plus on est généreux de notre personne, plus on reçoit en contrepartie. C’est ça le studio Rebel. »

Si France Girard valorise autant la santé et le volet humain au sein de son entreprise, c’est parce qu’elle le fait également dans sa vie personnelle. En mars dernier, elle recevait une greffe de moelle osseuse, suivant un diagnostic de leucémie aiguë à haut risque à l’automne.

« Je donnais une formation de Pilates et je faisais une retraite sur la Côte d’Azur en France, et 82 % de mon sang était contaminé de cellules leucémiques. Il me restait 18 % de mon sang pour vivre », confie l’entrepreneure.

De nombreux médecins et membres du personnel étaient regroupés autour d’elle, ne comprenant pas comment elle faisait pour être debout et sourire. « Je suis positive, parce que je m’efforce de transformer chacune des contraintes en opportunité. »

Adaptation

En plus de livrer son propre combat, la femme d’affaires a dû appliquer à nouveau cette vision et faire preuve d’audace et de créativité pour sauver son entreprise en pleine pandémie.

« Ça faisait huit jours que j’étais sortie de l’hôpital, j’avais une rencontre avec les conseillers financiers et les comptables qui me disaient qu’il me restait 48 jours avant de mettre la clé dans la porte. »

Beaucoup de membres sont très attachés au studio, et l’entrepreneure a voulu que l’équipe se donne un peu de temps avant de déclarer forfait. C’est ainsi que le studio live a vu le jour.

Publicité

Au studio Rebel, la musique et les échanges sont essentiels à la qualité des cours offerts. L’équipe avait le défi de reproduire la même ambiance et de conserver une proximité entre les participants au cœur des cours virtuels. En personne, la consommation d’un tonique rafraîchissant permet une ambiance propice aux échanges et aux confidences. Cette pause est également proposée en ligne. Les gens peuvent fermer l’écran et le micro et uniquement écouter les conversations. « La connexion, le temps pour entendre les gens et connecter avec eux, c’est ce qui rend le live magique », ajoute France. Le contexte virtuel permet même d’aller rejoindre des gens de l’extérieur de Québec.

Résilience

Malgré la reprise des activités et la popularité des cours sur place, l’équipe du Studio Rebel a décidé de conserver le studio live. « Il y a une joie de vivre qui est présente. Les cours donnés en studio sont simultanément donnés en live, l’énergie combinée des deux est vraiment convaincante », admet France, visiblement soulagée. « On découvre un côté très humain à cette connexion virtuelle. J’ai l’impression que c’est un nouveau studio que j’ai la chance d’ouvrir qui peut répondre à cette demande. »

En plus des enjeux externes auxquels elle a fait face, cette solution lui permet de recommencer à donner des cours et des ateliers de formation à distance sans mettre son immunité en péril.

« C’était une de mes plus grosses contraintes, je ne pouvais pas être présente physiquement. Je ne pouvais pas aider l’équipe. […] J’ai comme l’impression que ça me fait guérir rapidement », conclut-elle.

Pour en savoir plus ...

Soutenez votre média

hearts

Contribuez à notre développement à titre d'abonné.e et obtenez des privilèges.

hearts
Soutenir