Millimetrik – alias Pascal Asselin, résident du quartier Saint-Sauveur – vient de remporter pour la première fois un Félix dans la catégorie électro, avec son dernier opus Make it Last Forever.
Millimetrik : un premier Félix en électro
Millimetrik – alias Pascal Asselin, résident du quartier Saint-Sauveur – vient de remporter pour la première fois un Félix dans la catégorie électro, avec son dernier opus Make it Last Forever.
« C’était ma cinquième nomination à l’ADISQ. Recevoir un Félix, c’est prestigieux! Je crois que c’est le résultat d’un savant mélange de persévérance et de passion. Je ne l’ai pas volé! », lance en entrevue l’artiste, dont l’album est paru chez Coyote Records, installé dans le quartier voisin.
Cette année, dans la même catégorie que lui, Millimetrik était en nomination contre Ouri, Marie Davidson et Das Mörtal. Bien que certains artistes ont vu leur carrière propulsée à la suite d’une telle récompense, Millimetrik ignore la portée qu’entraînera son prix.
« L’avenir le dira, mais pour l’instant, ça fait un bon coup de pub que je n’aurais pu me permettre », avoue-t-il.
Déserts américains
C’est dans les déserts du sud-ouest américain de l’Utah, du Nevada, de l’Arizona et du Nouveau-Mexique que Millimetrik a puisé ses sources d’inspiration. Ces lieux arides sont devenus pour lui de véritables oasis créatives.
« J’ai intégré pour la première fois de la guitare rappelant les western spaghettis. Il y a une petite touche country, vintage dans l’électro », explique l’artiste. L’auditeur pourra vite détecter ce fameux style, notamment dans « Faux avant-garde » et « Arrivée à destination » (en collaboration avec LesDeuxluxes).
Quant au motif qu’on y trouve superposé, il s’agit d’un spirographe pouvant être créé avec des stencyls, ajoutant un côté vintage.
« Les couleurs sont inspirées du rock psychédélique. J’étais d’ailleurs très Old School là-bas, avec mon cahier de notes et un crayon. Pendant le voyage, j’avais un photographe avec moi, Bertrand Lemoine », souligne celui qui a aménagé son studio de création dans sa maison à Saint-Sauveur.
Autre nomination
Outre le Félix qu’il a reçu, Millimetrik s’est aussi emparé d’un GAMIQ en 2014 (pour son album Lonely Lights), dans la catégorie électro.
« Depuis ce temps, il y a eu une évolution gigantesque qui s’est produite, tant dans ma musique que mes contrats. Avant, j’avais des pauses; maintenant, je travaille tout le temps sur ma musique », évalue-t-il.
Que ce soit au Canada ou ailleurs, Millimetrik a pu s’illustrer lors de divers événements, tels que Osheaga, le Festival d’été de Québec (FEQ), Mutek et le Brussels Electronic Music Festival en Belgique. Une de ses aspirations est d’offrir une performance sur les Plaines, pendant une soirée électro du FEQ. « J’aimerais vivre ce trip-là! », lance-t-il. Le 30 novembre, il va jouer lors de l’événement Aurore Montréal, à Paris.
L’artiste de Québec va ainsi ajouter une certaine durée de vie à son neuvième album.
« Je l’ai intitulé Make it Last Forever, car tout va trop vite. Il faut apprécier la création et ne pas vouloir trop dater vite », conclut-il.
On peut explorer la discographie de Millimétrik et se procurer son album en version numérique sur BandCamp.
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