Hier, mercredi, se tenait au Centre Durocher une exposition des finissants de la classe de francisation de l’école primaire Saint-Malo, présentée avec la collaboration de la Joujouthèque Basse-Ville. Sur le thème du voyage, des dessins et des petites installations avec des souliers étaient exposés, avec des images du pays d’origine et du Québec.
En guise de clin d’oeil à Félix Leclerc – « Moi, mes souliers ont beaucoup voyagé » – le point central des collages de la douzaine d’élèves ayant participé à cette exposition était un soulier, peinturé et décoré selon les goûts des élèves.
À cela s’ajoutaient des collages d’images rappelant le pays d’origine des petits artistes et leur pays d’adoption, le Canada. Arrivée au Québec en 2017, la jeune Congolaise Salama a collé des citrouilles, des femmes noires au salon de coiffure, et un petit soulier de princesse.
« Il n’y a pas beaucoup de nourriture où je vivais, je me rappelle avoir mangé de la citrouille. (…) Mon père était pasteur, et le dimanche j’avais l’habitude de m’habiller chic, avec des souliers qui brillent », a-t-elle commenté.
Venue de la Tanzanie, également en 2017, Lili a choisi du sable blanc et l’océan à perte de vue parmi ses photos.
« C’est pour me faire rêver un peu à la chaleur, à la lumière. Il y a moins de lumière ici », a-t-elle mentionné, faisant référence aux périodes d’ensoleillement écourtées pendant la saison hivernale.
Cette exposition était rendue possible dans le cadre du programme Collectivités accueillantes de la Ville de Québec.
Être en forêt : financement recherché
Outre les projets artistiques en classe, les élèves ont l’occasion de visiter aux deux semaines, beau temps mauvais temps, le Domaine Maizerets, où ils font du land art, c’est-à-dire qu’ils se servent des éléments de la nature qu’ils trouvent sur leur parcours pour confectionner une oeuvre d’art éphémère. Des photos de leurs oeuvres éphémères étaient aussi exposées dans le local.
Ce projet de classe nature, appelé Être en forêt, permet à 56 jeunes de l’école Saint-Malo (adaptation scolaire et francisation) de s’évader en nature pendant quelques heures. Toutefois, il leur manque certains vêtements et des outils pour explorer et construire. Une campagne de financement sur La Ruche est en cours, jusqu’au 20 décembre, pour soutenir la classe nature. On peut y contribuer en visitant le https://laruchequebec.com/projet/classe-nature-etre-foret-5240