Premiers brassins au Griendel : une épopée qui donne soif

C’est hier que le Griendel a mis en service le fruit du premier brassage de son système installé cet hiver. En neuf minutes d'entrevue – lors d'une pause méritée d'égale durée – Olivier Savary, copropriétaire de la microbrasserie de la rue Saint-Vallier Ouest a raconté à Monsaintsauveur l'épopée derrière ce premier brassin.

Premiers brassins au Griendel : une épopée qui donne soif | 7 juin 2018 | Article par Suzie Genest

Crédit photo: Thony Jourdain

C’est hier que le Griendel a mis en service le fruit du premier brassage de son système installé cet hiver. En neuf minutes d’entrevue – lors d’une pause méritée d’égale durée – Olivier Savary, copropriétaire de la microbrasserie de la rue Saint-Vallier Ouest a raconté à Monsaintsauveur l’épopée derrière ce premier brassin.

Dans les mois précédant l’arrivée du système acquis de la Microbrasserie À la Fût, les préparatifs avaient été nombreux dans la salle de brassage et au sous-sol : mesure, plans, achats, construction, installation. La machinerie, les conduits pour l’alimentation, tout était en place pour faire fonctionner le système. Ne restait plus qu’à aller le chercher et le raccorder. L’ensemble des opérations, précise Olivier Savary, nécessitait l’intervention de plusieurs corps de métiers :

« On a des plombiers, on a des électriciens, des gens qui font de l’isolation, un ingénieur, un chargé de projet. Il y a des conduits hydrauliques, des conduits de vapeur, de la plomberie… ça fait énormément de monde à faire fitter ensemble, à la suite l’un de l’autre dans un horaire, car il y a une logique…»

Un chemin de connaissances

La mise en marche au printemps coïncidait avec le moment où son associé Martin Parrot partait en vacances. C’est alors que sont survenus les imprévus : des problèmes d’alimentation en glycol – le liquide utilisé pour la réfrigération – vers les cuves. La machinerie fonctionnait bien; le problème relevait de l’ingénierie hydraulique, explique Olivier Savary.

« J’ai appris beaucoup de choses, je suis maintenant un peu plombier à mes heures, technicien de toutes sortes de trucs. » – Olivier Savary, copropriétaire du Griendel
Crédit photo: Thony Jourdain

Il a fallu trois à quatre semaines pour venir à bout des ajustements, avec l’aide de plombiers et ingénieur. Olivier a fini par trouver une « compagnie d’hommes à tout faire », dit-il. Pendant qu’on s’affairait à identifier la source du problème, changer des pièces, observer les résultats, lui effectuait un monitoring manuel de la température aux six heures, pour prévenir les fluctuations.

« J’ai appris beaucoup de choses, je suis maintenant un peu plombier à mes heures, technicien de toutes sortes de trucs. […] C’est un kit usagé, il a fallu remettre beaucoup de choses à neuf. […] J’ai démonté un pompe cette semaine, il fallait réparer des pièces, j’avais jamais fait ça… »

En chemin, Olivier a découvert des fournisseurs locaux dont il ignorait l’existence. Ils ont volontiers partagé leurs connaissances avec lui. Désormais, il pourra faire des réparations de façon autonome.

Depuis hier est branché le fruit du premier brassage du Griendel : la Stinson Beach, une IPA « faite avec des houblons québécois ». Le rythme de production du système sera de 1000 à 2000 litres par semaine. Combien aura-t-il coûté, au final? Les calculs ne sont pas terminés, mais l’investissement, incluant l’acquisition (130 000 $) s’élève à un montant « entre 200 000 $ et 300 000 $, peut-être plus de 300 000 $ », estime Olivier Savary.

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