Après 20 ans en banlieue, Gilles, retraité, s'est installé avec sa famille dans le quartier Saint-Sauveur, près du parc de la côte Sauvageau. Il raconte sa petite histoire aux lectrices et lecteurs de Monsaintsauveur.
Petite histoire d’une nouvelle vie
Après 20 ans en banlieue, Gilles, retraité, s’est installé avec sa famille dans le quartier Saint-Sauveur, près du parc de la côte Sauvageau. Il raconte sa petite histoire aux lectrices et lecteurs de Monsaintsauveur.
Notre famille s’est installée à Saint-Sauveur en avril 2017, en provenance de 20 ans de vie de banlieue. Nous habitons près du parc de la côte Sauvageau, une sorte d’ « église sans murs » au cœur d’une forêt urbaine en apparence un peu maléfique. Un espace qui aura bientôt 100 ans. Ce serait magnifique, si…
Le voisinage est constitué de familles ancestrales, de jeunes familles, de nombreux jeunes enfants. J’apprends rapidement à connaitre mes voisins qui me racontent l’histoire, leur réalité actuelle et me parlent des enjeux à venir. Nous nous sentons au cœur d’un village. Merveilleux, si ce n’était de…
Malheureusement, le parc fait partie des discussions pour les mauvaises raisons. Après un investissement majeur de la Ville de Québec en 2005, le parc a été laissé passablement à lui-même. Je constate rapidement que le parc est peu fréquenté par les gens du coin, les parents n’y laissent pas jouer leurs enfants. Les propriétaires de chiens s’en servent comme parc à chiens « officieux », avec tout ce que ça occasionne, si vous voyez ce que je veux dire. La forêt est mal en point, la propreté générale laisse à désirer. Deux mondes se côtoient sans se connecter l’un à l’autre. Bizarre! C’est le contraire du bon sens.
Donc plein de monde autour du parc mais personne dans le parc. L’image qui me vient en tête est une forêt « morte vivante » au pays de Dracula. Pas très invitant, n’est-ce-pas? Manifestement, le parc est passé à travers les craques du système. Mais, comme disait Leonard Cohen, c’est par les craques que passe la lumière.
Ma petite histoire, elle, commence lorsqu’un matin je rencontre une personne en train d’arracher des plantes dans le parc. Après avoir fait connaissance et palabré quelque temps, j’ai compris pourquoi il faisait cela. Il combat une plante envahissante capable de détruire tout autre végétation. Il l’arrache à mains nues! Et par la suite, il la remplace par des plants de substitution. C’est un genre d’homme qui plantait des arbres, quoi! Je lui ai offert de l’aider, et depuis, nous collaborons. Je suis son disciple.
Puis, parle, parle, jase, jase, ça brasse dans le village. Ce parc devra subir une cure. Des groupes se forment, on planifie des projets… Une simple étincelle (peut-être attribuable à Notre-Dame-de-Lourdes, ancienne habitante des lieux) a réveillé chez les habitants, jeunes et moins jeunes, un sentiment d’appartenance. Ce parc devrait être paisible et accueillant, respectueux de son histoire.
Trois projets sont sur la table pour l’été 2018…
- Combattre la renouée du Japon (une sorte de bambou venu de l’Asie) et faire une plantation substitutive.
- Planter des arbres et arbustes fruitiers et faire un espace jardin urbain.
- Aménager une place éphémère.
Un jardin forestier, quoi. Tranquille et sécuritaire. Un presque Jardin d’Eden. WOW!
Nous sommes peut-être au début d’une autre belle petite histoire*, d’une nouvelle vie communautaire.
Sommes-nous heureux à Saint-Sauveur? OUI!
Gilles Laplante
* Toute inexactitude, exagération ou fantasme sont involontaires. Excusez-la!
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