Parler avec les pierres tombales du Cimetière Saint-Charles

Rares sont les occasions où l’on se rend au cimetière, à l’exception des recueillements. C’est bien ce que l’on offrait au Cimetière Saint-Charles le 29 mai dernier. Introduction dans l’univers historique avoisinant la rivière Saint-Charles.

Parler avec les pierres tombales du Cimetière Saint-Charles | 3 juin 2018 | Article par Vincent Auclair

Crédit photo: Compagnie du Cimetière Saint-Charles

Rares sont les occasions où l’on se rend au cimetière, à l’exception des recueillements. C’est bien ce que l’on offrait au Cimetière Saint-Charles le 29 mai dernier. Introduction dans l’univers historique avoisinant la rivière Saint-Charles.

Un portrait démographique

Portant un regard de la bénédiction du cimetière en 1855 jusqu’à 1914, la docteure en anthropologie sociale et culturelle Brigitte Garneau désire promouvoir la connaissance des cimetières de la région de la Capitale-Nationale. L’événement unique du 29 mai était organisé un an après la parution du livre Les Pierres tombales nous parlent : la vieille partie du Cimetière Saint-Charles à Québec 1855-1967 (Les éditions GID, juin 2017). La conférencière a fait part de sa passion à une salle comble de férus d’histoire locale et présenté les symboles et l’architecture de la représentation de nos défunts.

La vieille partie du cimetière, antérieure à 1914, est à l’anglaise, c’est-à-dire aménagée dans le respect du terrain, de la façon la plus naturelle possible. Nommé cimetière-jardin à la suite d’une réglementation pour éloigner les morts d’au moins trois kilomètres de la ville, le Cimetière Saint-Charles était le plus populeux de la région en 1914, comptant plus de 130 000 inhumations. Qu’est-ce qu’il a de particulier? C’est bien simple, il dépeint parfaitement la situation démographique de l’époque : la pauvreté de la Basse-Ville s’y fait voir tout autant que la richesse des grandes familles ayant fait l’histoire de notre ville.

Redonner vie au Cimetière

Les amoureux d’art et d’architecture seront ravis de découvrir le style néoclassique dominant les cimetières, mais aussi plusieurs exceptions telles que le monument de la famille Paquet de la Compagnie Paquet, datant de 1901 et arborant un style néogothique. On constate aussi une diversité culturelle importante : plus d’une centaine de monuments de la communautés chinoise se situent sur un lot acheté et offert par le maire Samson. Pour ceux qui cherchent des statues, vous en retrouverez 150 de saint Joseph, sainte Anne, du Sacré-Cœur, de la Vierge ou des anges.

C’est dans un désir de redonner vie au cimetière que cette première activité eu lieu. On offrira également des visites guidées tout l’été, au Cimetière Notre-Dame-de-Belmont. Ces visites d’une durée d’un heure et demi se feront en calèche et couvriront plusieurs thèmes. Offertes gratuitement mais sur inscription (les places seront limitées), elles se dérouleront les mardis et mercredis à 13 h 30 du 5 juin au 12 septembre.

Ceux et celles qui préfèrent faire la découverte par eux-mêmes se verront choyés par la nouvelle application du cimetière (disponible sur l’App Store et sur Google Play) qui présente des informations historiques, les figures importantes reposant en ces terres et trois parcours selon vos intérêts.

Avec la nouvelle exposition d’une collection impressionnante de saints prévue pour le mois de janvier, il sera intéressant de découvrir ce que le cimetière aura à nous offrir.

Pour les visites guidées, les réservations se font auprès de Johanne Gagnon par courriel au jgagnon@cimetierestcharles.ca

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