Nos rues : Borne, le maire qui changea la salubrité à Québec

Savez-vous d’où vient le nom du centre communautaire Lucien-Borne dans le quartier Montcalm et de la rue Borne dans le quartier Saint-Sauveur? Il s’agit du premier magistrat de Québec, Lucien-Hubert Borne, de 1938 à 1953.

Nos rues : Borne, le maire qui changea la salubrité à Québec | 29 mars 2018 | Article par Véronique Demers

(Photo Véronique Demers)

Crédit photo: Véronique Demers

Savez-vous d’où vient le nom du centre communautaire Lucien-Borne dans le quartier Montcalm et de la rue Borne dans le quartier Saint-Sauveur? Il s’agit du premier magistrat de Québec, Lucien-Hubert Borne, de 1938 à 1953.

Fils de tanneur né dans le quartier Saint-Roch, Lucien-Hubert Borne (1884-1954) a travaillé pendant 36 ans dans la manufacture de son père, sur le chemin de la Canardière, avant de s’engager en politique en 1936.

Élu pour la première fois à la mairie de Québec en 1938, M. Borne a continué de présider les destinées de la ville jusqu’en 1953, un an avant sa mort, à sa résidence sur la rue Richelieu, dans le quartier Saint-Jean-Baptiste.

Coup de fouet sur l’hygiène publique

Après avoir lancé une enquête avec le ministère de la Santé sur la situation sanitaire de la ville et constaté les piètres résultats en hygiène publique, le maire Borne souhaitait redresser la barre. Dans le rapport sorti en mars 1939, on indiquait notamment que le taux de mortalité infantile était deux fois plus élevé que dans les autres villes canadiennes. La plage du Foulon, fréquentée, était insalubre. Plus de 200 personnes mouraient chaque année de la tuberculose.

Une première phase des travaux du premier égout collecteur de la ville fut réalisée dans le secteur de la rue Dalhousie. La deuxième phase, après la Seconde Guerre mondiale, s’étendit jusqu’au pont Scott. Les égouts allaient désormais se déverser dans le fleuve et non plus dans la rivière Saint-Charles.

C’est aussi sous la gouverne du maire Borne que s’amorcèrent la collecte des déchets sur l’ensemble du territoire et la construction de l’incinérateur.

Le centre communautaire Lucien-Borne, dans le quartier Montcalm.
Crédit photo: Véronique Demers

Un plan d’urbanisme fondateur

En 1949, le maire Borne commanda au sociologue Jean-Charles Falardeau — aidé par ses étudiants de l’Université Laval — une vaste étude sur Québec. L’objectif principal était de fournir des données pour l’élaboration d’un plan d’urbanisme. La même année, Borne confia la conception du premier plan d’urbanisme de Québec aux architectes Jacques Gréber et Édouard Fiset, en collaboration avec l’urbaniste municipal Roland Bédard.

Dans leur rapport, les urbanistes préconisaient un aménagement en deux volets, soit la ville de Québec elle-même et l’ensemble de la région. Ils proposaient de concentrer le développement résidentiel sur le plateau, dans le prolongement du quartier Montcalm, et dans la couronne de Québec, à Sainte-Foy, Charlesbourg et Beauport. Quant à l’expansion industrielle, celle-ci devait se poursuivre dans la vallée de la Saint-Charles, dans le prolongement du parc Saint-Malo.

Ce premier plan d’urbanisme fut fort probablement le legs le plus important du maire Borne à la ville de Québec, puisqu’il accompagne jusqu’à ce jour le développement de la capitale.

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Quelques projets sous la gouverne du maire Borne

  • Stade municipal Victoria (inauguré en mai 1939)
  • Colisée de Québec (inauguré en décembre 1949)
  • Bibliothèque municipale dans l’ancien temple wesleyen, aujourd’hui la Maison de la littérature (1941)

(Source: « Les maires de Québec depuis 1833 », de Réjean Lemoine, en collaboration avec Louise Côté, Service des communications de la Ville de Québec)

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