Même si le roman de Valérie Forgues est paru aux éditions Hamac début 2017, ce premier mois de l’année est tout désigné pour entamer la lecture de Janvier tous les jours.
Janvier tous les jours, pour tous les jours de janvier
Même si le roman de Valérie Forgues est paru aux éditions Hamac début 2017, ce premier mois de l’année est tout désigné pour entamer la lecture de Janvier tous les jours.
L’auteure nous raconte l’histoire d’Anaïs et de Janvier, amis depuis toujours. Ils passent leur enfance à jouer sur les berges de la rivière Saint-Charles, à rêver leur vie et leur avenir, malgré la maladie du cœur de Janvier. Lorsque la fatalité frappe, Anaïs restera seule avec son deuil. Cette douloureuse épreuve la poussera à quitter le quartier Saint-Sauveur pour se réfugier en périphérie de Paris, au bord d’une autre rivière, la Seine.
Une déclaration d’amour pour Saint-Sauveur
Ayant habité Saint-Sauveur une quinzaine d’années, il était presque évident pour Valérie Forgues d’ancrer l’histoire de ce deuxième roman dans ce quartier. Pour elle, ce secteur représente « la maison », même si elle a passé son enfance sur la Côte-de-Beaupré, dans un quartier plus campagnard.
J’aime parler avec des gens qui ont grandi ici. Je me suis plu à imaginer, pour mes personnages, une enfance près de la rivière, dans un Saint-Sauveur des années 1980-90. Le quartier se transforme en ce moment, et je ne sais pas trop quoi en penser. Quand j’entends : “C’est chouette, Saint-Sauveur, ça commence à se développer…”, je suis tellement perplexe. Saint-Sauveur a un cœur solide, bouillant; c’est un quartier authentique et accueillant, très ancré dans la fibre de ses habitants.
L’écrivaine et poète affirme aimer la mixité du quartier, de ses résidents comme de ses commerces : « C’était important, presque nécessaire, pour moi, de déclarer mon amour, mon attachement pour ce quartier, dans mon livre. »
Janvier et sa tante Noëlla vivent au 210 rue Simon-Napoléon-Parent, dans cette maison que l’auteure appelle affectueusement le château. Valérie confie que lors de la rédaction du manuscrit, le château a été mis en vente : « J’ai regardé des photos de l’intérieur, sur Internet, mais ça ne ressemblait pas à ce que j’avais imaginé. » Elle a même contacté l’agent d’immeubles pour aller le visiter, mais malheureusement, l’occasion ne s’est pas présentée…
La rivière comme point de repère
Tant dans la vraie vie que dans le roman, la rivière Saint-Charles amène un peu de verdure au quartier, une oasis de calme et vie à travers le béton. Valérie Forgues s’en est inspiré pour le décor du roman :
C’est un lieu que je trouve très beau. La rivière appartient à tout le monde. Dans le passé, on y patinait, il y a même déjà eu des courses de voitures sur la glace. Je trouvais que c’était un bon décor pour illustrer la magie qui existe entre Anaïs et Janvier, la fantaisie de leur univers. Il y avait aussi l’écho avec la Seine, que je trouvais intéressant : deux décors, deux rivières pour des moments cruciaux de la vie d’Anaïs.
Janvier tous les jours est un roman où la fuite ne règle pas tous les problèmes, et qui nous fait prendre le chemin de la guérison. Pas le plus facile, mais celui qui mènera à la lumière. Un livre qui donne droit à la douleur, le droit d’avoir mal.
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