Sur la piste des rebelles américains avec José Doré

Sur la piste des rebelles américains avec José Doré | 4 août 2017 | Article par Suzie Genest

Crédit photo: Suzie Genest

Le 21 juillet en soirée, le guide-animateur José Doré a fait revivre à un groupe de marcheurs l’occupation américaine de l’hiver 1775-1776 à Québec. De la placette Saint-Sauveur à la rue de la Barricade dans le Vieux-Québec, Monsaintsauveur les a suivis sur la piste de figures connues et moins connues qui ont marqué notre histoire locale.

Ce tour guidé n’était pas ma première rencontre avec le guide-animateur et chercheur en histoire. Avant sa conférence Un Yankee à Québec au Griendel en février dernier, j’avais entre autres assisté à son travail pour la mise en valeur du parc John-Munn dans Saint-Roch. J’avais aussi participé en 2015 à l’organisation d’une Promenade de Jane dont il présentait un segment. Bref, nous nous connaissions déjà, mais j’allais aussi observer son auditoire, un premier groupe-test d’une vingtaine d’amis, connaissances, amis d’amis inconnus.

La Basse-Ville assiégée

En décembre 1775, des rebelles américains menés par Benedict Arnold et Richard Montgomery assiègent la ville de Québec, que le gouverneur britannique Guy Carleton refuse de leur céder. Les troupes fatiguées, affamées, trouvent gîte et pain chez les Augustines, à l’Hôpital Général, un des rares bâtiments du secteur de Saint-Sauveur, alors dominé par les champs. Un autre bâtiment du Bas Bijou, l’auberge Menut, approximativement à l’emplacement de l’actuel Pignon Bleu, devient leur quartier général. L’offensive américaine du 31 décembre 1775, minée par la neige, le froid, sans oublier la petite vérole, connaît la défaite, mais le siège se poursuit, jusqu’à l’arrivée des renforts britanniques au printemps.

La visite offerte par José Doré met en lumière moments et personnages clés de ce chapitre de l’histoire qui s’est en partie écrit dans les faubourgs de Saint-Sauveur et Saint-Roch. De la rue Saint-Vallier Ouest à la rue Saint-Vallier Est, on emprunte le boulevard Langelier, le parc Victoria, la rue du Parvis. On s’arrête entre autres au parc du Petit-Moulin, au cimetière de l’Hôpital Général, à la passerelle Adrien-Pouliot surplombant l’entrée de ville.

Hors des sentiers de l’ordinaire

Tout en abordant les figures historiques plus convenues, José Doré s’attarde à des personnages moins connus qui ont laissé leur trace dans l’histoire et le patrimoine locaux. C’est le cas d’Alexandre Menut, cuisinier de Guy Carleton devenu aubergiste puis député, évoqué déjà lors de la conférence au Griendel, qu’il a continué d’investiguer. Deux femmes au destin peu commun ont aussi retenu son attention, et celle du public : Marie-Barbe « Baboche » Loiselle, espionne informatrice au service des Britanniques, et la messagère Charlotte Lachapelle.

Animation dynamique, pointes d’humour, anecdotes authentiques bien qu’insolites ou amusantes contribuent à maintenir l’intérêt tout au long d’un parcours riche en contenu. La durée, estimée à 2 h, s’est un peu étirée pour le groupe du 21 juillet. Sa vitesse de croisière et les interactions avec ces premiers visiteurs allaient permettre de peaufiner le rodage. Fort de son expérience dans des sites et bâtiments patrimoniaux visités par les touristes, le guide-conférencier sait captiver un auditoire, en marche ou assis! L’enthousiasme et la curiosité de son groupe pour le tour « Les rebelles » se comparaient à ceux du public de la conférence de Doré au Griendel, qui comptait bon nombre de visages inconnus.

Outre « Les rebelles – circuit Basse-Ville », José Doré propose un second tour, complémentaire, axé sur « Les loyalistes – circuit Haute-Ville ». Ils sont offerts sur réservation, du vendredi au dimanche. Des conférences, entre autres sur le siège américain et sur Alexandre Menut, sont aussi disponibles. Tous les détails et tarifs se trouvent sur sa page Facebook et son site web, par où on peut le contacter.

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