Des photos urbaines de Québec à partager

Le premier ouvrage de clichés sur Québec de Nicolas Martel, L’inventaire arbitraire des textures et atmosphères de Québec, devient un livre ouvert au public, dans le cadre de son exposition à l’Espace européen de VU PHOTO, ce soir en formule 5 à 7.

Des photos urbaines de Québec à partager | 15 décembre 2017 | Article par Véronique Demers

Crédit photo: Nicolas Martel

Le premier ouvrage de clichés sur Québec de Nicolas Martel, L’inventaire arbitraire des textures et atmosphères de Québec, devient un livre ouvert au public, dans le cadre de son exposition à l’Espace européen de VU PHOTO, ce soir en formule 5 à 7.

Les visiteurs pourront repartir avec l’une des pages du recueil — un exemplaire unique —, ce qui explique le côté éphémère de l’événement.

« Les pages auront une histoire qui pourra prendre diverses trajectoires. Les visiteurs choisissent une page, signent un registre et partent ensuite avec leur page. (…) C’est de l’art relationnel. Ça fait partie de la réflexion que j’ai eue sur l’archive, sur ses manières d’exister », exprime le photographe de 28 ans, demeurant dans le quartier Saint-Jean-Baptiste.

Ainsi, des images des quartiers Limoilou, Saint-Jean-Baptiste, Saint-Roch, Saint-Sacrement, Saint-Sauveur et du Vieux-Québec sont représentées dans l’ouvrage de 230 pages. On y voit des portes de résidences, des escaliers en colimaçon, des murs de brique et d’autres matériaux, dans une lumière semblable, même si le projet s’est élaboré d’avril à octobre. « Chaque quartier a son côté unique. J’ai découvert, par exemple, à Limoilou qu’il y avait beaucoup de tôle dans l’architecture; ça m’a surpris », témoigne-t-il.

Mentorat

« Je me suis donné certaines balises, soit une plage horaire entre 11 h et 15 h et des journées ensoleillées seulement. Ainsi, il y a un fil conducteur pouvant donner l’impression que les photos ont été prises dans la même journée », explique celui qui a obtenu une bourse de Première Ovation en arts visuels pour réaliser ce projet. « La bourse m’a permis d’approfondir le sujet et de recevoir du mentorat de Sébastien Hudon, directeur artistique à La Bande vidéo et historien », ajoute-t-il.

La démarche de Nicolas Martel — sillonner les quartiers centraux, d’une rue à l’autre, en « marche photographique » — a été une belle façon pour lui de découvrir la ville de Québec, qu’il habite depuis 2 ans.

« C’est en arrivant ici et en commençant à accumuler plusieurs photos des divers quartiers que le projet a pris forme. J’arrivais de Montréal, qui a une densité forte de producteurs d’images et donc très bien documentée. À Québec, je voulais sortir des murs de la vieille ville, où une bonne quantité d’images existent sur les réseaux sociaux comme Instagram », mentionne l’artiste photographe.

Catalogue de « maisons en kits »

Quelle est la suite ? Nicolas Martel s’est déjà lancé dans un autre projet, soit celui du catalogue des maisons de catalogue, c’est-à-dire qu’à une certaine époque, le défunt catalogue Sears vendait des maisons en kit.

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« C’est un projet à mi-chemin entre l’art et le patrimoine. Je vais partir à la recherche de ces maisons sur le territoire de la ville de Québec. On trouve beaucoup de maisons de banlieue inspirées de certains modèles proposés dans ce catalogue, comme la maison Cape Code, construite entre autres pour des maisons de vétérans de la guerre », illustre-t-il.

VU Photo (Espace européen)
550, côte d’Abraham

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